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Wednesday 25 September 2013

Rwanda : La police tente d’arrêter des citoyens convoqués par le Sénat pour être entendus sur leurs doléances


Rwanda : La police tente d'arrêter des citoyens convoqués par le Sénat pour être entendus sur leurs doléances

Ce 23 septembre 2013, la commission des affaires économiques du sénat rwandais avait invité en audience des représentants des chauffeurs de taxi qui avaient pétitionné le premier ministre sur la décision de la ville de Kigali de les chasser du centre-ville au profit d'opérateurs choisis de façon obscure. Ils avaient été invités officiellement dans une lettre numéro 1012/SEN /SEG/LS/CC/2013 datée du 20 septembre 2013. Au cours de l'audition, les représentants des chauffeurs ont expliqué le préjudice causé par cette décision sur leurs affaires, ce qui les avait amenés à interpeller le premier ministre, en tant que chef du gouvernement, dans une lettre remise à son cabinet le 17 septembre 2013. La police avait ensuite procédé dans leurs rangs, à des arrestations et certains ont même subis des tortures, avec incapacité. Ils en ont profité de l'occasion pour demander au sénat de tout mettre en œuvre pour obtenir la libération de ces confrères, ainsi que des étudiants qui avaient été arrêtés dans la même foulée. La commission sénatoriale a promis de plaider leur cas.
A leur surprise générale, lorsqu'ils sont sortis de l'audition, la police anti-émeute les attendait et a procédé à leur arrestation. Ils ont fait appel à la commission du sénat qui les avait invités et celle-ci est intervenue. Madame Mukankusi Penina, présidente de ladite commission a dit à la police qu'elle ne pouvait pas procéder, dans les enceintes du sénat, à des arrestations des citoyens invités par le sénat, que si la police voulait les arrêter, elle n'avait qu'à le faire ailleurs. Une déclaration qui a tout de même étonné, dans la mesure où toute arrestation arbitraire est condamnable, quel que soit le lieu de l'arrestation.
Considérant l'illégitimité et l'illégalité de cet acte de la police de tenter d'arrêter des citoyens au seul motif de s'être exprimés devant le sénat, comme si c'était interdit ;
Considérant l'illégalité des arrestations des chauffeurs de taxi et des étudiants, qui ont suivi la remise d'une pétition aux bureaux du premier ministre et du ministre en charge de l'enseignement ;
Les partis PS-Imberakuri et FDU-INKINGI portent à la connaissance de leurs adhérents et du public ce qui suit :
• Les deux partis condemnent sans réserve le comportement de la police qui continue de brutalizer la population qu'elle est sensée protéger, au point d'arrêter des citoyens pour s'être exprimés devant le sénat. Ceci témoigne du manque de considération que les services de sécurité ont vis à vis des civils;
• Les deux partis expriment leur remerciements et encouragements à la population qui commence à réaliser qu'elle est la première à prendre les devants pour dénoncer l'injustice parce que le silence ne fait que l'exacerber ;
• Les deux partis invitent la population à éviter d'être prisonnière de directives intempestives et de continuer à interpeler les autorités pour rappeler que ces directives ne peuvent en aucun cas être en contradiction avec la constitution ;
• Les deux partis demandent avec insistance que les personnes arrêtées à la suite de cette pétition aux autorités et pour s'être exprimées dans la presse, soient relâchées car elles n'ont commis aucun crime.
Il est fort regrettable que les autorités trahissent le serment qu'elles ont fait devant le pays et la population rwandaise de les servir avec équité, et sortent des directives qui ne visent que des intérêts partisans.
Fait à Kigali, le 24 septembre 2013.
PS-Imbrerakuri
Alexis Bakunzibake
1er Vice-Président
Tel: 0788814906
FDU-Inkingi
Boniface Twagirimana
Vice-Président Intérimaire
Tel: 0728636000/0788501333

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-“The root cause of the Rwandan tragedy of 1994 is the long and past historical ethnic dominance of one minority ethnic group to the other majority ethnic group. Ignoring this reality is giving a black cheque for the Rwandan people’s future and deepening resentment, hostility and hatred between the two groups.”

-« Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre ».

-“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

-“I have loved justice and hated iniquity: therefore I die in exile.

-“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

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