Il y a tout simplement eu deux grenades pour une même attaque, et non deux attaques. C'est ce qu'a expliqué la police ce samedi, après qu'une nouvelle explosion se soit produite dans un marché de Kigali en début d'après-midi, faisant un mort et huit blessés.
Selon le porte-parole de la police présent sur les lieux, cette grenade aurait en effet été jetée par des individus en même temps que celle de la veille au même endroit, qui avait déjà fait un mort et plusieurs blessés. La deuxième grenade serait restée coincée sur le toit du marché et n'aurait détonné que samedi.
Ce n'est pas la première fois que des attaques ont lieu à l'approche d'une échéance électorale au Rwanda. En 2010, avant la présidentielle, plusieurs attentats avaient fait au total quatre morts et une cinquantaine de blessés. Puis des attaques similaires avaient eu lieu en mars et en juillet dernier, faisant quatre morts.
Si les autorités rwandaises étaient restées silencieuses après l'attentat de vendredi, ce samedi en revanche, par communiqué, la ministre rwandaise des Affaires étrangères a ciblé des dissidents rwandais exilés en Afrique du Sud, qui se seraient, selon elle, alliés à la milice hutu des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR), qui sévit dans l'est de la RDC. Pour Louise Mushikiwabo, ils sont à l'origine de ces attaques.
Même si pour elle, le Rwanda est aux côtés de la communauté internationale pour amener la paix dans la région, la ministre s'est montrée menaçante, déclarant : « Nous ne laisserons pas ces réseaux fomenter des attaques au Rwanda avec impunité ».
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