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Monday, 28 October 2013

Assassinat du président Habyarimana : un ex-bras droit de Kagame souhaite une confrontation avec lui


Assassinat du président Habyarimana : un ex-bras droit de Kagame souhaite une confrontation avec lui

by Alain Serge on 27th-octobre-2013
Juvénal Habyarimana

Photo d'archives du président rwandais Juvénal Habyarimana, le 23 avril 1991 à Paris
afp.com/Daniel Janin

Théogène Rudasingwa, un ancien bras droit du président rwandais, aujourd'hui passé dans l'opposition en exil, a demandé à être confronté à Paul Kagame sous une supervision internationale pour prouver que l'actuel homme fort de Kigali est le principal responsable de l'assassinat du président Juvénal Habyarimana dans la soirée du 6 avril 1994.

L'assassinat de ce président hutu est considéré comme l'élément déclencheur du génocide d'avril à juillet 1994 qui a fait, selon l'ONU, près de 800.000 tués, essentiellement au sein de la minorité tutsie.

« J'invite le président Paul Kagame à se soumettre avec moi au détecteur de mensonge (test polygraphique), sous la supervision internationale, sur la question de savoir qui a abattu l'avion du président Habyarimana en 1994 », déclare, sur sa page facebook, cet ancien directeur de cabinet de l'actuel chef de l'Etat rwandais.

« Nous pourrions tous les deux nous soumettre au détecteur de mensonge sous les auspices d'un panel d'enquêteurs internationaux constitué par l'Union Africaine et les Nations Unies », poursuit l'accusateur, qui est également ancien secrétaire général du Front patriotique rwandais (FPR), le parti du président Kagame.

« En avril 2012, j'ai témoigné devant la juge français Marc Trevidic, pour confirmer que le président Paul Kagame est responsable » de l'attentat contre l'avion du président Habyarimana, rappelle cet ex-ambassadeur du Rwanda aux Nations Unies.

Rudasingwa a fait cette déclaration en réaction à certains internautes rwandais qui l'accusaient, après son témoignage, le 14 octobre dernier devant la justice espagnole, de porter des accusations mensongères comme le président Kagame.

Après avoir témoigné devant un magistrat espagnol, Mudasingwa rapportait sur sa page facebook :
« Aujourd'hui, j'ai comparu devant le juge d'instruction espagnol Andreu Merelles afin de témoigner que le président Paul Kagame est responsable de la mort de neuf citoyens espagnols ».

Le juge Andreu Merelles avait en février 2008 émis 40 mandats d'arrêt à l'encontre d'officiers supérieurs de l'armée rwandaise pour actes de génocide, crimes contre l'humanité, crimes de guerre et terrorisme commis au Rwanda et en République démocratique du Congo (RDC) entre le 1er octobre 1990 et 2002.

A l'origine des mandats d'arrêt, la mort de neuf ressortissants espagnols massacrés dans le nord du Rwanda en janvier 1997. Il existe aussi, selon la justice espagnole, suffisamment de preuves contre l'actuel président rwandais Paul Kagame pour l'inculper pour crimes de guerre. Toutefois, il ne peut être poursuivi en raison de l'immunité accordée aux chefs d'Etat encore en exercice.

Parmi les personnalités visées par les mandats espagnols, figure l'ancien chef d'Etat-major de l'armée rwandaise, le général Faustin Kayumba Nyamwasa, aujourd'hui exilé en Afrique du Sud et qui milite, avec Rudasingwa, au sein d'un parti d'opposition en exil qu'ils ont fondé avec d'autres transfuges de l'actuel régime.

Le général en exil plaide son innocence. Dans un entretien accordé à RFI en juillet dernier, il déclarait : « En ce qui me concerne, oui, je suis prêt à rencontrer le juge espagnol. Je lui donnerai les preuves dont je dispose et je laverai mon nom ».

Oeildafrique.com avec l'APA

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-“The root cause of the Rwandan tragedy of 1994 is the long and past historical ethnic dominance of one minority ethnic group to the other majority ethnic group. Ignoring this reality is giving a black cheque for the Rwandan people’s future and deepening resentment, hostility and hatred between the two groups.”

-« Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre ».

-“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

-“I have loved justice and hated iniquity: therefore I die in exile.

-“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

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