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Thursday 22 August 2013

Le peuple rwandais aspire à se choisir démocratiquement ses représentants dans un parlement non inféodé à l’exécutif


Le peuple rwandais aspire à se choisir démocratiquement ses représentants dans un parlement non inféodé à l'exécutif

Kigali, le 21 Août 2013.
Le 16 septembre 2013, aura lieu au Rwanda une mascarade d'élections législatives. Comme à l'accoutumée sous le règne du FPR, ces élections se font sur fond d'intimidation et les électeurs sont forcés de voter pour les candidats du parti au pouvoir. Aucun parti d'opposition n'a été autorisé à participer aux élections. Les candidats du PS Imberakuri présentés par le responsable attitré, le 1er Vice-président, Monsieur Alexis Bakunzibake ont été refusés au profit d'autres, inconnus dans le parti, triés sur le volet par le régime. Les rares candidats qui osent afficher une certaine indépendance sont malmenés. Rappelons que ces élections se déroulent pendant que tous les chefs des partis d'opposition sont en prison, à savoir, Madame Victoire Ingabire, Présidente des FDU Inkingi, ainsi que Messieurs Deo Mushayidi et Bernard Ntaganda, respectivement Présidents du PDP Imanzi et du PS Imberakuri.
Les deniers publics sont dépensés sans aucun contrôle pour faire élire ces candidats d'un  régime qui n'hésite même pas à forcer la population à payer des cotisations spéciales pour le financement de ces élections. Alors qu'il n y a aucun enjeu, les dés étant déjà pipés, le régime  en profite malgré tout pour se livrer à des actes de persécution et d'arrestation arbitraire, voire d'exécution sommaire. Lors des dernières élections présidentielles de 2010, une figure de l'opposition démocratique, feu André Kagwa Rwisereka, alors vice-président du Green party, avait été sauvagement exécuté et son corps retrouvé décapité. Les auteurs n'ont jamais été déférés devant la justice.
En plus de ces persécutions et intimidations, la commission électorale mise en place est devenue un instrument à la solde du régime du FPR. Tous les membres de cette commission  à quelque niveau que ce soit, sont des serviteurs zélés des intérêts du FPR, de telle sorte que dans les villages, les membres de cette commission  se liguent avec les services de sécurité pour harceler les électeurs et les obliger à voter pour les candidats du régime.
Pour assurer la pérennité du FPR au pouvoir et bloquer toute participation active de l'opposition démocratique au processus électoral, l'idée que  cette commission puisse être élargie aux personnalités indépendantes et de l'opposition démocratique, de façon à lui assurer plus d'indépendance a été balayée d'un revers de la main par le régime. Le régime se comporte en juge et partie et fait élire qui il veut en fonction de sa loyauté au parti FPR.
En conséquence, les partis FDU INKINGI et PS Imberakuri sont d'avis que ces élections prévues le 16 septembre 2013 n'ont aucune légitimité démocratique pour les raisons suivantes :
1. Nul ne peut prétendre représenter une population qui n'a pas eu droit au chapitre dans la campagne électorale, qui n'a aucun droit d'exiger des comptes et éventuellement de sanctionner
2 .Il est inconcevable en démocratie de voter librement s'il n y a pas de secret dans les urnes et s'il n y a pas de moyens de contrôler le dépouillement des bulletins de vote,
3. On ne peut pas décemment cautionner une élection conçue, et supervisée par un seul parti politique et encore moins considérer les candidats issus de ces élections comme des représentants du peuple,
4. Le FPR a introduit  une nouvelle forme d'intimidation de soi-disant « voter utile », ce qui revient à voter pour les candidats du FPR. Ceux qui n'obéissent pas aveuglement à cette consigne  sont traités d'ennemis du pays, ostracisés et traités comme déchu de tout droit civils reconnus à tous les citoyens.
Cette manière d'organiser les élections paralyse les élus qui ne se sentent guère concernés par les doléances de la population, et préfèrent jouer la carte de celui à qui ils doivent leurs places. Ils sont constamment sur un siège où ils peuvent être éjectés à tout moment.
Et pour preuve, qui des députés sortant a osé évoquer les problèmes cruciaux suivants qui préoccupent la population ?
1. La loi sur la réforme agraire et les très lourdes charges fiscales qui vont avec, avec pour objectif de déposséder les paysans de leurs terres,
2 .Les expropriations et spoliations injustifiées de biens auxquelles se livrent les instances administratives  de base
3. La famine qui guette la population et qui est le résultat d'une politique de régionalisation forcée de l'agriculture, de destruction des cultures et de politique de prix agricole calamiteuse qui ne profite qu'aux chantres du FPR sous le couvert du désormais célèbre « Rwiyemezamirimo ». En plus des cultures vivrières, la population ne cesse de dénoncer les prix indécents des cultures d'exportation telles que le café et le thé qui sont vendues à vil prix.
4. Une redistribution inégale des richesses du pays qui engendre d'énormes disparités sociales (le Rwanda est parmi les pays les plus inégalitaires d'Afrique), des salaires de misère et parfois attribués de façon arbitraire, un chômage galopant surtout chez les jeunes, qui pousse certains à la délinquance et à la consommation des stupéfiants, des coopératives  agricoles devenues des instruments de spoliation  en toute impunité.
5. Le problème de l'enseignement dont la qualité ne cesse de se détériorer, aggravé par la décision du gouvernement d'arrêter les prêts qu'il accordait aux plus démunis. Cette politique conduira à une exclusion des plus pauvres du circuit scolaire de façon camouflée. Faute de changement de cap, il s'agira d'une nouvelle forme de discrimination.
6 .Entrave à la liberté d'expression, violation des droits de l'homme, chasse aux sorciers contre les opposants politiques et emprisonnement arbitraire, sans compter les actes de harcèlement et emprisonnement des agents des  médias qui osent dire la vérité.
7. Accusations portées contre le gouvernement rwandais relatives aux actes de déstabilisation et graves violations des droits de l'homme dans la sous-région
8. Détournement de fonds publics qui sont devenus monnaie courante au nez et à la barbe des parlementaires qui ne disent mot
9. Le problème des rwandais qui continuent d'être rapatriés de force de la Tanzanie suite aux mauvaises relations qu'entretient notre gouvernement avec ce pays
10. Le problème de centres illégaux de détention spécialement aux lieux dits « Kwa Gacinya » et « Kwa Kabuga » que d'aucun ont baptisé  aujourd'hui des « cimetières de vivants » du fait des conditions tellement inhumaines  que vivent les détenus. Certaines des personnes détenues dans ces lieux sont tout simplement poursuivis pour commerce ambulant, faute de moyens pour s'établir en lieux fixes. Lors des nombreuses rafles menées contre eux par les forces de sécurité, non seulement leurs biens sont confisqués, mais aussi ils sont jetés en prison jusqu'à ce qu'ils payent de lourdes amendes.
11. Le problème des personnes expropriées qui sont forcées de quitter leurs biens avant d'être indemnisées. Quand bien même elles seraient indemnisées, les montants sont fixés, non pas dans leurs intérêts, mais dans celui des cadres du parti qui sont parfois derrière ces expropriations
12. Le problème des indépendants qui essaient de monter leurs petites affaires et qui buttent sur de lourds impôts et une législation défavorable (transports rémunérés que ce soit en moto ou en autos, etc.)
13. Des taxes intempestives qui sont exigées de la population sans aucune information préalable, telles des taxes pour la sécurité, la propreté, les élections, les travaux communautaires, l'éducation, le FPR, le projet GIRINKA, etc.)
14. Les tactiques du FPR de donner la bénédiction aux décisions prises par des personnes non autorisées  dans différents sphères de la vie. Ce fut le cas d'une faction dissidente du parti PS Imberakuri. Le phénomène touche aussi les confessions religieuses et les organisations des droits de l'homme. Le récent coup d'état à la tête de l'organisation LIPRODHOR et la validation précipitée du nouveau leadership par le « Rwanda Governance Board » en est un exemple.
15. Le clientélisme dans l'embauche, etc.
Les partis PS Imberakuri et FDU INKINGI sont d'avis que, de telles élections organisées dans le seul intérêt du parti au pouvoir, qui privent la population de son droit de se choisir leurs  représentants  sans intimidation du FPR, n'ont aucune légitimité démocratique.
Nous demandons que préalablement à d'éventuelles élections, le FPR qui a érigé l'intimidation en méthode de gouvernement, doit accepter des réformes politiques, libérer la parole et respecter la liberté de pensée, libérer tous les prisonniers politiques et d'opinion, réformer la commission électorale, de façon à ce que la population puisse élire librement des représentants  capables de porter haut les revendications de ceux qui les ont mandatés
Aucune légitimité ne doit être accordée à des élections organisées et tenues dans des conditions frauduleuses, au point qu'on se demande s'il y a une formation spéciale pour siéger au parlement par ce que ce sont les mêmes personnes qui sont réélues comme si c'était un héritage familial. Le temps est venu pour chaque citoyen de dénoncer tout ce qui lui prive ses droits inaliénables.
Fait à Kigali le 19 aout 2013
FDU-Inkingi
Boniface Twagirimana
Vice Président Intérimaire
Tél:      +250788501333
+250728636000
 
PS-Imberakuri
Alexis Bakunzibake
1er Vice Président
Tél:      +250788814906
 
 
 

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-“The root cause of the Rwandan tragedy of 1994 is the long and past historical ethnic dominance of one minority ethnic group to the other majority ethnic group. Ignoring this reality is giving a black cheque for the Rwandan people’s future and deepening resentment, hostility and hatred between the two groups.”

-« Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre ».

-“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

-“I have loved justice and hated iniquity: therefore I die in exile.

-“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

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