*Entre la Rdc et le Rwanda, c'est l'état de guerre qui prévaut. Ces derniers jours, le nombre d'obus lancés à partir du Rwanda en direction de Goma ne se compte plus
*Mais le Rwanda clame toujours son innocence. Et pourtant, des journalistes étrangers réunis dans un hôtel de Goma ont vu des obus tirés de Gisenyi vers une autre localité rwandaise. Tout ceci pour faire croire à l'opinion internationale que c'est la Rdc qui attaque le Rwanda
Décidément, les Gomatraciens vivent des heures terribles. Les Rwandais qui ont toujours voulu réoccuper la ville de Goma ne cessent de prouver aux yeux du monde leur nature belliciste et guerrière. Un Etat membre du Conseil de Sécurité est résolu à la Brigade d'intervention des Nations Unies. Ce, en lançant à partir de son territoire autant d'obus sur la ville de Goma après des pertes immenses en hommes et en matériel que lui a fait subir la vaillante armée nationale congolaise appuyée par la Brigade spéciale d'intervention.
C'est une première dans l'histoire des Nations Unies qu'un membre (non permanent) du Conseil de sécurité de l'ONU attaque une Brigade de l'ONU ! Et quand il y a des morts par balles ou par obus, le Rwanda jubile. Un cynisme révoltant indigne de la race humaine qui soit civilisée.
La diplomatie rwandaise que chapeaute Mme Louise Mushikiwabo, la ministre des Affaires étrangères, est basée sur des mensonges cousus de fil blanc. Dans toutes les arènes du monde où il est accusé de soutenir les rebelles en Rdc, le Rwanda ne cesse de nier vigoureusement toutes ces accusations. Ce, malgré les rapports établis sur terrain tant par les experts de l'ONU que par ceux des ONG internationales réputées sérieuses.
Le dernier mensonge en date est l'affirmation selon laquelle la République démocratique du Congo aurait lancé des obus en territoire rwandais qui auraient tué une femme rwandaise et blessé un enfant. Et pourtant, des journalistes étrangers réunis dans un hôtel de Goma ont vu, de leurs propres yeux, des militaires rwandais s'affairer à tirer des obus à partir de Gisenyi, une ville rwandaise frontalière à la Rdc vers une autre localité rwandaise.
Tout ceci pour faire croire à l'opinion nationale et internationale que ce sont les hommes de troupe congolaise et la Brigade spéciale d'intervention qui attaquent le Rwanda. Alors qu'en réalité, c'est le Rwanda qui attaque le Rwanda. Ce qui laisse perplexes les défenseurs et protecteurs du Rwanda (dont les USA) qui ne savent plus à quel saint se vouer pour soumettre ce « têtu enfant » qu'est le Rwanda.
La provocation rwandaise
Un vieil adage africain dit qu'on cesse de palabrer quand une case brûle. Cela veut dire qu'on sauve le village du risque d'un incendie quitte à remettre à demain palabres, conciliabules, négociations, consultations, etc.
La Rdc brûle. Elle se disloque au gré des hantises de ses voisins immédiats, la balkanisation tant décriée depuis l'aube des indépendances se vit au quotidien. Les petits poussins de M23 bien couverts par le Rwanda leur mère se pavanent à 15 kms de Goma et disent stop aux Fardc et Monusco réunis. Ils se sont bien entendus, en plein territoire congolais. A Goma et dans ses environs immédiats, des obus tombent en provenance du Rwanda. Des tirs ciblés qui, l'autre soir, avaient fauché trois jeunes congolais.
Aujourd'hui, en réplique de soi-disant tirs en provenance des positions congolaises qui auraient fauché juste une femme rwandaise anonyme dans son champ, les Rwandais par les M23 interposés, frappaient avec précision des soldats de la Monusco qui en plus, sont de nationalité tanzanienne. Une Tanzanie dont le président avait fait savoir qu'à la moindre incursion des forces rwandaises chez lui, il répliquerait avec énergie et qu'il en avait les moyens.
Y a-t-il meilleure expression de moquerie que d'asséner une baffe en pleine figure à quelqu'un devant sa porte et en présence de sa femme et des ses enfants ? Cela s'appelle de la provocation pure et simple. Les Rwandais sont chez nous, à exactement une heure de marche de Goma. Un peu plus au Nord-est, l'Ouganda a « conquis » Mahagi, un poste douanier important à la frontière avec la province Orientale. Il va sans dire que d'importantes recettes ont pris depuis ce jour la destination de Kampala.
Dans la plaine de Masisi, au pied du Nyiragongo, il ne fait pas bon vivre. Les Congolaises et Congolais par grappes humaines, sont continuellement en errance à la recherche d'une oasis de paix. Leur péché, c'est la terre leur léguée par leurs ancêtres.
Quand l'homme blanc trace à Berlin les frontières africaines du Congo et du Rwanda-Urundi en 1885, il ne sait pas que le sous-sol de ces terres séculaires, appartenant irréversiblement au Congo, regorgeaient des richesses minérales et minières incommensurables. Ils ne pouvaient s'imaginer que le Rwanda se sentirait un jour trop à l'étroit et confiné chez lui, sans terres pour faire paître ses troupeaux de bovins.
Aujourd'hui, les Congolais fuient par centaines des milliers leurs terres. Ils vont jusqu'à trouver refuge dans les pays agresseurs.
A Kinshasa, pendant ce temps, on ne cesse de verser des larmes... Les chaînes de télévision sont prises d'assaut à longueur de journées, les colonnes des journaux sont sollicitées. Les leaders politiques condamnent l'agression, fustigent l'attitude des agresseurs et en appellent à la communauté internationale pour venir sauver leur Res publica. Jusqu'à quand les Congolais subiront-ils l'opprobre ? Combien d'hommes de troupe disposons-nous qui ne soient en mesure de chasser de nos terres les encombrants rebelles ? Après, les jours s'égrènent, les hommes continuent de mourir de froid, de soif et de faim dans un pays où coule le lait et le miel, et où tout pousse sans qu'on arrose.
De qui devons-nous demander la permission de nous défendre, de défendre nos terres, nos femmes et nos enfants ? L'affront est trop lourd. L'heure est trop grave. Ne nous voilons plus la face parce que le jour n'est pas loin où nos rejetons nous demanderont des comptes en nous interrogeant « père, qu'avez-vous fait des terres que vos aïeux vous ont léguées ? ».
Les larmes de crocodiles n'ont jamais d'effet parce qu'elles se noyent dans les eaux où vivent les crocos. Cris de cœur traduisant la somme de souffrances du peuple. Il faut bien qu'un jour cette comédie, cette parodie de palabres interminables dans des salles huppées et climatisées cesse. Arrêtons ce cirque. La case est en train de brûler. Il faut arrêter l'incendie.
L'Avenir
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