Comme l'autorise la loi, Victoire Ingabire a pu plaider sa cause, ce mardi, alors que son procès en appel touche à sa fin. D'une voix assurée, l'opposante rwandaise a estimé que les accusations à son encontre étaient sans fondement, assurant que les preuves matérielles prouvant, selon le parquet, qu'elle avait collaboré avec les FDRL (Forces démocratiques de libération du Rwanda) afin de créer un groupe armé, étaient des faux.
Ces preuves ont toujours été considérées par l'accusation comme étant irréfutables.
Victoire Ingabire est ensuite revenue sur le chef d'accusation de minimisation du génocide. Elle s'est défendue en expliquant que les propos qu'elle avait tenus dans le lieu hautement symbolique du mémorial de Gisozi avaient été mal interprétés. Jamais, a-t-elle dit, elle n'avait mis au même niveau le génocide des Tutsis de 1994 et les crimes commis contre les Hutus.
Maître Gatera Gashabana, son avocat rwandais, s'est également exprimé, demandant une nouvelle fois à la cour de ne pas tenir compte d'aveux de certains coaccusés de Victoire Ingabire, soulignant qu'ils avaient été obtenus alors que ces derniers étaient détenus à camp Kami. Un camp militaire, désigné par Amnesty International en 2012 comme un lieu de détention illégale et de mauvais traitement, a évoqué maître Gatera Gashabana.
Ses propos n'ont cependant pas été traduits du kinyarwanda à la demande de son confrère britannique afin d'accélérer l'audience et finir le procès en appel ce mercredi, juste avant les vacances judiciaires.
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