La RDC s'étonne que le Rwanda soit contre l'utilisation de drones
Kigali: Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, s'étonne que le Rwanda soit opposé à la proposition d'utiliser des drones de surveillance dans l'Est de la RDC.
Pour lui, il s'agit d'une preuve de plus, si besoin il en était, de la complicité du Rwanda dans le climat d'insécurité qui prévaut dans l'Est de la RDC depuis deux décennies.
«Si un Etat voisin commence à gesticuler et dire qu'il n'est pas d'accord, cela frise effectivement une certaine complicité dans ce qui se passe», a affirmé Julien Paluku dans un point de presse tenu à Goma.
«Donc je considère que si nous œuvrons pour la paix, nous devrions laisser ces drones des Nations unies faire leur travail et cela permettrait à pouvoir dédouaner l'un ou l'autre qui serait soupçonné dans l'une ou l'autre activité», a-t-il poursuivi.
Pour Julien Paluku, l'usage de ces drones est bénéfique pour la stabilité de la RDC et du Rwanda.
«Je crois que la RDC comme le Rwanda ont besoin de la stabilité pour amorcer le développement. Les drones vont venir surveiller les frontières pour se rassurer que rien ne se passe», explique Julien Paluku.
Cette proposition a été présentée au conseil de sécurité par Hervé Ladsous, sous secrétaire général de l'Onu chargé des opérations de maintien de la paix. Le Rwanda s'y est opposé.
Membre non permanent du conseil de sécurité de l'ONU, le Rwanda a estimé qu'il était vital de faire d'abord le jour sur les implications que de tels moyens aériens auraient sur la souveraineté territoriale des Etats de la région.
Ce projet vise à améliorer la prestation de la Monusco, dont la réputation a été sévèrement entamée par la prise de la ville de Goma par les rebelles du M23 en novembre dernier, sous les regards impuissants de ses Casques bleus.
Après dix jours d'occupation, le M23 s'est retiré de Goma à la demande de la sous-région en échange des pourparlers avec Kinshasa qui ont lieu à Kampala.
En dépit de ses dénégations, le Rwanda est soupçonné par les experts de l'ONU, la RDC et les ONG de parrainer cette nouvelle rébellion congolaise. (Fin)
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