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- Catégorie : Online dépêches
- Publié le mercredi 28 novembre 2012 15:15
- Écrit par Angelo Mobateli
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Le gouvernement de la République démocratique du Congo (RDC) a démenti mercredi 28 novembre à Kinshasa les « allégations d'incursion au Rwanda des FDLR venues de la RDC ». « Selon l'information relayée par la presse, lesdits rebelles seraient venus du territoire de la RDC, plus exactement dans la zone de Kibumba. A ce sujet, le gouvernement tient à signaler qu'il n'existe aucune forme de collaboration entre les forces négatives FDLR et les Forces armées de la République démocratique du Congo », a affirmé le ministre des Médias Lambert Mende Omalanga lors d'un point de presse.
« Au cours de ces dernières années, les FARDC ont engagé de rudes offensives contre ces forces négatives rwandaises suite à la décision du gouvernement de les expulser du territoire congolais. La République démocratique du Congo s'est du reste jointe aux efforts diplomatiques entrepris pour obtenir le tarissement des soutiens dont les FDLR bénéficiaient depuis l'extérieur », a-t-il expliqué.
Précisant qu'à sa « connaissance, les FDLR n'auraient plus qu'un effectif de quelque 1.500 combattant au Nord-Kivu et au Sud-Kivu », le porte-parole du gouvernement congolais a rappelé que « ceux qui les commandent, Pacifique Ntawhunguka au Nord-Kivu et Hamada Habimana au Sud-Kivu, sont connus et activement recherchés par la justice congolaise car les crimes qu'ils ont commis contre les populations de la RDC sont d'une atrocité inimaginable ».
« Que ces résidus de rebelles rwandais seraient venus du territoire congolais ne doit en aucun cas laisser croire à une quelconque facilitation des forces gouvernementales congolaises en leur faveur. L'hypothèse est d'autant plus impossible que la région de Kibumba, d'où ils seraient venus, est sous le contrôle des mutins du M23 depuis plus de deux semaines », a-t-il souligné.
« Pas d'exonération des crimes de guerre »
Le ministre Lambert Mende a affirmé que « les manœuvres de distraction ne feront jamais oublier au peuple que faire les éléments du M23 ont ramené à la surface des abominations et des horreurs que notre peuple s'est juré de ne plus revivre ».
Il a assuré que « la réévaluation de l'accord du 23 mars 2009, signé par 55 groupes armés, n'amènera pas la RDC à exonérer de leurs responsabilités les auteurs de crimes de guerre et de crimes contre l'humanité qui ont été dénoncés notamment par l'Onu ».
Il a condamné les « razzias systématiques perpétrés dans la ville occupée de Goma par les rebelles du M23 et leurs complices depuis le 20 novembre » et appelé le M23 « à quitter la ville de Goma » pour se conformer aux décisions de la Conférence internationale su la région des Grands Lacs, indiquant que « l'objectif du gouvernement congolais n'a jamais été de guerroyer ».
« Nous attendons reconstruire la paix chez nous et dans la région. Voilà pourquoi le président de la République démocratique du Congo s'est inscrit à Kampala dans une démarche de réduction de la tension, d'écoute et de réévaluation de l'Accord du 23 mars 2009 qu'on a prétendu aux tout premiers jours des affrontements être à l'origine du conflit », a-t-il dit.
Du point de vue du gouvernement congolais, « c'est de l'effectivité du départ de Goma et de ses environs immédiats des éléments du M23 qui ouvrira la voie à cette réévaluation, pas l'inverse ».
« L'impunité à la base de tous les malheurs » de la RDC
Le ministre Mende a dénoncé l'« impunité » qu'il estime être « à la base de tous les malheurs » de la RDC. « Plus que jamais, le gouvernement considère la lutte contre l'impunité comme une priorité, car c'est bien l'impunité qui est à la base de tous les malheurs qui s'abattent actuellement sur notre pays et son peuple », a-t-il affirmé.
« Tout en réaffirmant sa disponibilité à réexaminer le niveau d'exécution des accords conclus avec les groupes armés du Kivu et à répondre aux griefs légitimes formulés en rapport avec lesdits accords, dès que Goma sera libre de toute occupation irrégulière, le gouvernement de la RDC entend voir les auteurs de tels actes de barbarie en répondre devant la justice tant nationale qu'internationale », a insisté le ministre Mende.
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