*Ayant subi de lourdes pertes à Mutaho, dans la province du Nord-Kivu, les rebelles du M23 renforcent leur position sur la partie Sud-est. Pour y parvenir, ils ont reçu le soutien traditionnel du Rwanda qui a dépêché le colonel Gahama Rubuguza, avec pour mission de faire tomber l'axe Kiheru-Monigi
* Heureusement, tous les soldats des FARDC qui sont à Mutaho, leur poste avancé, ont le moral au zénith. Ils sont prêts à donner l'assaut, pourquoi pas aller jusqu'à Kibumba et Rutshuru. Pour le moment, ils n'attendent plus que le mot d'ordre de la hiérarchie pour aller plus loin Depuis un certain temps, toutes les tentatives du mouvement rebelle du 23 mars (M23) se concluent toujours par une cuisante défaite. La dernière en date, c'est l'attaque de Mutaho où les vaillants FARDC ont réduit à néant toute l'artillerie de la soldatesque du M23 appuyée par la Rwanda Defense Forces (RDF).
D'ailleurs, le quotidien l'Avenir était le premier et le seul à avoir annoncé la mort du Rwandais, le major Nkundi Ukuru Butera qui a succombé de ses blessures mardi dernier, avant d'être enterré à Rutshuru. Ne voulant pas être reconnu comme souteneur des rebelles du M23, Kigali s'est même permis d'abandonner ce Rwandais mort au front pour assouvir les intérêts machiavéliques de son mentor Paul Kagame.
Après avoir échoué sur la ligne Mutaho, le M23 commence à renforcer la partie Sud-est sur la colline Bushanga/Kibati. Pour ce faire, il a obtenu l'appui traditionnel de son allié, le Rwanda, qui tient coûte que coûte à concrétiser la fameuse théorie de la balkanisation de la Rd Congo. Pour conduire les opérations et faciliter la conquête de l'axe Kiheru-Monigi, Kagame a dépêché le colonel Gahama Rubuguza.
Pour les journalistes qui ont visité Mutaho, ils racontent que désormais les soldats des FARDC considèrent cette cité comme leur poste avancé. Ils ont le moral au zénith et sont prêts à donner l'assaut, pourquoi pas aller jusqu'à Kibumba et Rutshuru. Ils n'attendent plus que le mot d'ordre de la hiérarchie pour aller plus loin. Un ordre qui est difficile à être donné pour l'instant, d'autant que le Gouvernement de la République privilégie trois axes de Joseph Kabila : militaire, politique et diplomatique.
Au moment où Ban Ki-moon, Secrétaire général des Nations Unies insiste sur une solution politique et lorsqu'il considère que la Brigade spéciale d'intervention ne peut pas, à elle seule, mettre un terme à l'insécurité dans l'Est de la Rd Congo, il n'est pas envisageable que le Gouvernement utilise actuellement l'axe militaire.
Toutefois, pour notre source qui cite le Gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, l'armée congolaise continue de consolider ses positions. Pour lui, Goma est mieux défendue que jamais. Au-delà de ces assurances, la sagesse voudrait qu'on se prépare toujours en conséquence pour éviter d'être surpris comme ce fut le cas l'an dernier. Car en réalité, tout le monde n'avait pas pris au sérieux l'alerte donnée par la Société civile en ce qui concerne l'attaque de la ville de Beni.
Robinson a du pain sur la planche
Plusieurs personnes sont d'avis que l'Envoyée spéciale de Ban Ki-moon , Mary Robinson n'aura pas du tout une tâche facile. Car en réalité, chaque fois qu'il y aura une quelconque dénonciation, elle devra réunir son équipe et procéder à la vérification des informations. Sinon, il y a risque qu'elle perde toute crédibilité. En plus, lorsque la Rd Congo rappelle au respect de l'Accord-cadre d'Addis-Abeba ou de la Charte des Nations Unies, nombreux croient que c'est une faiblesse.
Loin s'en faut. Mary Robinson est bien placée pour exiger le respect par le Rwanda de cet engagement pris dans l'Accord-cadre libellé en ces termes : « ne pas héberger ni fournir une protection de quelque nature que ce soit aux personnes accusées de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité, d'actes de génocide ou de crimes d'agression, ou aux personnes sous le régime de sanctions des Nations Unies », …
Le même Accord-cadre demande aux Etats de la Région de ne pas s'ingérer dans les affaires intérieures des Etats voisins ; Ne pas tolérer, ni fournir une assistance ou un soutien quelconque à des groupes armés ; Respecter la souveraineté et l'intégrité territoriale des Etats voisins ; Renforcer la coopération régionale, y compris à travers l'approfondissement de l'intégration économique avec une attention particulière accordée à la question de l'exploitation des ressources naturelles ; Respecter les préoccupations et intérêts légitimes des Etats voisins, en particulier au sujet des questions de sécurité.
Cela étant, même si le M23 tente une nouvelle aventure, son plan est dorénavant voué à l'échec. Il n'est pas étonnant de voir ce mouvement rebelle renforcer ses positions ça et là, jusqu'à son dernier retranchement, avant son dernier souffle car, en réalité le M23 est en train d'agoniser.
L'Avenir
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