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Thursday 31 January 2013

« Apatrides » : « Les Rwandais ont encore des raisons de fuir »


« Apatrides » : « Les Rwandais ont encore des raisons de fuir »
Dans le cadre d'une vaste campagne contre la clause de cessation du statut de réfugié des rwandais qui devrait être prononcée le 30 juin 2013,Scott Erlinder, un cinématographe américain, a publié un film intitulé « Stateless »( Apatrides ). Ce film a été réalisé en collaboration avec plusieurs réfugiés rwandais, des experts américains et des membres de l'ONU.
Sur le site internet consacré au film, on peut lire que l'ONU prononcera, en accord avec les pays hôtes, la clause de cessation du statut de réfugié. Ceci aura pour effet d'ôter le statut de réfugié et de rendre apatrides les personnes qui ont demandé l'asile entre 1959 et 1998, si ces derniers ne retournent pas au Rwanda.
Le producteur, ainsi que ceux qui ont participé à la réalisation du film sont en désaccord avec le projet du HCR de prononcer la clause de cessation. Ils sont d'avis qu'en agissant ainsi, 'le HCR mettra beaucoup de personnes en danger car les changements nécessaires et indispensables pour invoquer la clause de cessations n'ont pas encore été opérés'.
Critiques
« Apatrides » est un film composé d'une série d 'interviews données par des Rwandais ordinaires, exilés tant dans des pays africains, dans des pays européens qu'en Amérique. On peut trouver des personnalités telles que Paul Rusesabagina, auteur du film à succès Hotel Rwanda. Il y a également une interview de l'ancien ambassadeur rwandais aux Etats-Unis, Théogène Rudasingwa. Les personnes interviewées donnent leur avis sur la situation actuelle du Rwanda et parlent de leur expérience avec le HCR et/ou le gouvernement rwandais.
Ont également participé au film des fonctionnaires de l'ONU tel que l'ancien chef du HCR à Goma, Masako Yonekawa. Le film fait souvent référence aux différents rapports internationaux publiés sur le sujet. On y mentionne aussi différentes citations de personnages qui jouent un rôle important tel que le président rwandais Paul Kagame.
Le film est très critique envers la politique de rapatriement du HCR ainsi que de la collaboration dont font preuve les différents pays africains hébergeant des réfugiés rwandais.
Le narrateur du film, Hetty MacDowell, nous apprend que depuis 2009, le HCR a essayé par quatre fois de prononcer la clause de cessation. Mais des éléments sur le terrain ont fait changer le HCR de tactique. D'après MacDowell, la dernière date annoncée pour la prononciation de cette clause est le 30 juin 2013. Dans le film on apprend également que les gouvernements rwandais et ougandais auraient signé, en date du 23 juin 2003, un accord sur le rapatriement de 20.000 réfugiés vivant en Uganda. Cet accord a échoué étant donné que depuis la signature, seul 850 réfugiés ont pu être rapatriées. Entre 2004 et 2006, il y a eu plusieurs tentatives de rapatriement de réfugiés vivant en Ouganda mais la plupart d'entre eux s'échappaient et retournaient immédiatement vers l'Ouganda et racontaient à ceux restés en Ouganda leur terrible mésaventures au Rwanda.
Hetty MacDowell dit qu'en raison d'une légère contradiction dans la clause de cessation, des Etats peuvent abuser de cette clause et obliger des réfugiés à rentrer chez eux. En effet les lignes directrices de la clause sont très vagues. Ainsi il y a un paragraphe qui stipule qu'aucun réfugié ne peut être forcé à retourner chez lui et un autre paragraphe dit, paradoxalement, que pour être effective la clause de cessation ne requiert pas le consentement de la personne réfugiée (article 7, paragraphe A, considérations générales)
Le narrateur questionne également la manière dont le HCR a évalué les différentes raisons qui ont poussé des personnes à fuir le Rwanda ainsi que l'image que le HCR donne du Rwanda concernant son progrès et sa situation actuelle. Par ailleurs, il est souvent dit que les réfugiés ont plusieurs fois fait des pétitions pour empêcher la prononciation de la clause de cessation, mais que ces pétitions ont été rejetées par le gouvernement rwandais. Le narrateur du film dit qu'il existe un profond décalage entre la réalité telle qu'elle est perçue par les réfugiés, par le HCR et ce que le gouvernement rwandais prétend être la réalité.
Rôle des pays hôtes
Certains insinuent que les pays hôtes tels que la Zambie et l'Uganda n'ont pas fait grand-chose pour intégrer les réfugiés rwandais et qu'ils attendent la première occasion pour les renvoyer chez eux. En plus, d'aucuns disent que le lourd fardeau placé sur les épaules des pays hôtes est la raison principale de la prononciation de la clause de cessation. Le Haut Commissaire pour les réfugiés en Uganda, David Kazunga, argumente en disant que « la clause de cessation s'applique à tous ceux qui ont quitté le Rwanda en 1959 suite aux conflits politiques liés à la monarchie. Est-ce qu'au Rwanda, les gens se font encore tuer à cause de la monarchie ? .  La clause de cessation s'applique aux personnes qui ont fui leur pays suite au génocide de 1994. La clause de cessation s'applique à ceux qui ont fui l'insécurité qui régnait au Rwanda dans les années 1997 et 1998. L'insécurité est-il encore là ?  (…). C'est une obligation du gouvernement ougandais, de tous les gouvernements qui ensemble avec le HCR s'occupent des réfugiés rwandais, d'encourager ces derniers à rentrer chez eux et à participer au développement de leur pays »
Le film montre que l'Europe ne considère pas le Rwanda comme un pays où il y a de la sécurité et que donc il est peu probable que l'Europe coopère à la prononciation de la clause de cessation. La différence entre les réfugiés en Europe et en Afrique, c'est que les réfugiés en Afrique doivent faire face à des restrictions très sévères de moyens de subsistances comme les terrains ou le bétail. Beaucoup de ces réfugiés se retrouvent dans des situations de séjour illégal et sont obligés d'accepter des emplois précaires. Plus loin dans le film, on relate plusieurs cas de rapatriements violents et forcés de réfugiés rwandais en Uganda. Kazunga fait un commentaire sur l'incident ougandais de 2010 : « (..) Certains d'entre eux sont ici tout seuls (…). Une personne peut aller voir son frère et décider de rester chez son frère. C'est la même chose avec les Rwandais (…) et je crois qu'en tant que gouvernement, on a le droit de dire d'une personne qu'elle ne doit pas rester sur notre territoire et qu'on l'encourage à rentrer chez elle »
Le film « Apatrides » fait également état d'une situation selon laquelle le gouvernement rwandais refuse de procurer aux réfugiés des documents qui pourraient faciliter leur demande de statut de réfugié.
 
La situation au Rwanda
Le Rwanda n'est pas considéré comme étant un pays où règne la sécurité pour qu'un éventuel retour puisse être envisagé. Le film pointe du doigt des cas de violation des droits de l'homme tels que l'emprisonnement de journalistes ou de membres de l'opposition et la politique répressive du parti au pouvoir, le FPR. Le narrateur du film dit que l'approche du FPR par rapport aux questions liées à la réconciliation et au déni du génocide violent les droits de l'homme et ne donne aux rwandais que la possibilité de « baisser la tête et de se taire ». Plus loin, sont posées des questions sur l'égalité des Hutus et des Tutsis au Rwanda (ceci malgré les normes gouvernementales qui ont banni l'évocation d'ethnies au Rwanda).
Suite à l'article 14 de la Constitution qui évoque le génocide des Tutsis, le narrateur pose – légitimement – la question suivante : «  s'il n'y a plus d'ethnies, pourquoi, en parle-t-on dans la Constitution ? Si seuls les Tutsis reçoivent de l'aide pour se reconstruire, qu'arrive-t-il aux autres qui restent ? ». Le film montre également la différence frappante de richesse et de modernité à Kigali et dans les zones ruraux. Le narrateur conclut le film en disant que concernant la clause de cessation, les conditions de sécurité nécessaires pour un retour de réfugiés ne sont pas remplies au Rwanda.
Après 1998
'Pour pouvoir invoquer la clause de cessation, il faut que la raison pour laquelle une personne est devenue refugiée n'existe plus et que des changements fondamentaux et durables aient eu lieu dans le pays. Or, en total contradiction avec de tels changements fondamentaux, le HCR admet lui-même, que les réfugiés qui ont fui le pays après 1998 ont toujours une raison bien-fondée de craindre la persécution.
La clause de cessation
La clause de cessation concerne les Rwandais qui ont fui le pays entre 1959 et 1998 et résulte de négociations entre les gouvernements rwandais et ougandais ainsi que le HCR. Déjà en 2009, le Rwanda, l'Uganda et le HCR affirmaient que l'accueil des réfugiés rwandais n'était plus justifié et ont décidé de mettre en œuvre la clause de cessation. Des milliers de réfugiés vivent toujours en dehors du Rwanda. La majorité d'entre eux se trouvent dans les pays avoisinant le Rwanda tels que l'Uganda, la Tanzanie et la RDC.
Jane Nishimwe
Traduit de l'anglais par Doreen Uwineza
 

Impamvu zatumye Kagame yirukana umukozi mukuru wa Ambasade y’Ububiligi mu Rwanda


Impamvu zatumye Kagame yirukana umukozi mukuru wa Ambasade y'Ububiligi mu Rwanda

Colonel William Breuer hamwe na Minisitiri Didier Reynders.
Nyuma y'aho umwe mu bakozi bari bashinzwe ibikorwa bya gisirikare muri ambassade y'Ububiligi mu Rwanda yirukaniwe n'ubutegetsi bwa Kagame, itohoza ryakozwe n'Umuvugizi ryemeza ko umunyagitugu Paul Kagame yiyemeje guha amasaha 48 uyu mudiplomate ngo abe yavuye mu Rwanda, kubera ikibazo cya Kongo.
Amakuru Umuvugizi ukura mu nzego z'umutekano za Leta ya Kagame, yemeza ko uyu musirikare w'Umubiligi yirukanywe azizwa kuba yaratahuye, akanabona za gihamya simusiga zerekanaga uko Perezida Kagame atera inkunga umutwe w'inyeshyamba za M23, inyeshamba zikomeje kwica imbaga y'inzirakarengane mu turere twinshi twa Repubulika Iharanira Demukarasi ya Kongo, zikanasahura umutungo kamere w'icyo gihugu, aho kugirango uwo mutungo ugoboke abanyekongo ubwabo bakomeje kurushaho gutindahara.
Nk'uko zimwe muri za maneko za Kagame zabidutangarije, muri iki cyumweru gishize ni bwo Leta y'u Rwanda, ibinyujije muri minisitiri w'Ububanyi n'amahanga, Louise Mushikiwabo, yandikiye ambassade y'Ububuligi i Kigali, itanga ibirego bihimbano kuri uyu musirikare wari ufite ipeti rya sous-officier, ivuga ko ngo yaba yarivanze mu kazi katagize aho gahuriye n'ako yari ashinzwe muri ambassade y'Ububiligi mu Rwanda.
Uyu mu diplomate akaba yari amaze ku kazi ke imyaka igera kuri ibiri n'igice, aho yakoranaga umurava n'ubwitange akazi ke, kugeza ejobundi ubwo inzego z'ubutasi za Kagame zimutwerereye ibirego bihimbano, byanamuviriyemo kumeneshwa mu gihugu.
Yaba uhagarariye ibikorwa bya gisirikare muri ambassade y'Ububiligi mu Rwanda, Colonel William, yaba na Ambasaderi Marc Pecsteen, birinze kugira icyo batangariza Umuvugizi ku bijyanye n'iyi nkuru y'iyirukanwa ry'umukozi wabo.
Mu mwaka ushize, perezida Kagame n'umumotsi we, Gen James Kabarebe, bakunze kwibasira ubutegetsi bw'Ububiligi, ubwo umunyagitugu Kagame yihanukiraga agatuka igihugu cy'igihangange kw'isi nk'Ububiligi, ko ngo "gikennye mu bitekerezo". Mu kunga mu rya shebuja, Gen Kabarebe na we, mu kiganiro yagiranye n'umunyamakuru wa Le Soir, madame Collette Breackman, ati : "niba hari igisirikare kidafite "discipline" kw'isi ni icy'Ububiligi". Mu gutangariza uyu munyamakuru w'Umubiligi aya magambo y'agasuzuguro n'ubwenge buke, yari yiyibagije ko igihugu abereye minisitiri w'ingabo gifite abasirikare bakuru batabarika ubu barimo gukurikirana amasomo ajyanye no kwihugura mu bya gisirikare mu gihugu cy'Ububiligi, aba basirikare bakaba banarihirwa n'igihugu cy'Ububiligi.
Mu Ubumenyi bucye buvanze n'ubuhubutsi, perezida Kagame na we, mu kiganiro ngarukakwezi yagiranye n'abanyamakuru mu cyumweru gishize, yaje kubatungura ubwo yongeraga kugaragaza urwango afitiye abaterankunga, n'ubwo icyo gihe atavuze mu izina igihugu cy'Ububiligi.
Nk'uko asanzwe abigenza iyo ashaka gutukana no kwishongora, perezida Kagame yifashe ku gahanga atuka ibihugu by'abaterankunga, kugeza ubwo yanatangaje ko "u Rwanda rutakiri Ruanda-Urundi cyangwa Congo Belge";
Amakuru atugeraho nanone akaba yemezako nyirabayazana wiyirukana ry'uyu Umudiplomati w'uBubiligi byatewe nanone n'ukwo Minisitiri w'Ububanyi n'amahanga w'Ububiligi, Didier Reynders, yemereje imbere y'Akanama gashinzwe amahoro ku isi ko Leta ya Kagame ifasha inyeshyamba za M23.
Ubwo Minisitiri Didier Reynders yatangazaga aya magambo imbere y'Akanama ka Loni gashinzwe amahoro ku isi, perezida Kagame yahise yerekana uburere bucye asanganywe, ubwo yivumburaga agasohoka mu cyumba cy'inama, abari bamuherekeje bakumirwa, bagakurwa mu isoni na Louise Mushikiwabo, wahise abeshyera shebuja ko yari afite indi nama yihutirwa itumye asohoka adasezeye.
Ibi bisobanuro bidahwitse byatanzwe na minisitiri Louise Mushikiwabo, byibajijweho cyane n'abari aho mu nama, binatuma bibaza niba indi nama perezida Kagame yari atorokeyemo, iruta ikibazo gikomeye cyarimo kigwaho, cyerekeranye n'intambara ya M23 yibasiye ibihumbi by'abanyekongo hamwe n'abanyarwanda bakomeje kurwana iyi ntambara idafite icyo ibamariye uretse gumfasha perezida Kagame gusahura umutungo kamere wa Kongo.
Izindi mpanvu zatumye leta ya Kagame yihimura kuri uyu mudiplomate w'umubiligi ni uburyo Leta y'Ububiligi yahise ifata icyemezo, mu kwezi kwa cumi n'abiri 2012, cyo guhagarika imfashanyo ya gisirikare yagenerega igihugu cy'u Rwanda nyuma y'uko raporo yashyizwe ahagaragara n'itsinda rigize Akanama k'impugucye za Loni, zerekana ko u Rwanda rwagize uruhare rugaragara mu gushyigikira inyeshyamba za M23.
Ibihugu byombi kandi byari bisanzwe bifitanye amasezerano byasinyanye muri 2004, aho Ububiligi bwagombaga gufasha u Rwanda mu bikorwa bijyanye n'igisirikare, ubushakashatsi ndetse n'ubuzima. Maneko za Kagame zikaba zemeza ko nyirabayazana y'ukwirukana uyu mudiplomate w'umubiligi ari igikorwa Kagame akoze kugirango yihimure ku gihugu cy'Ububiligi kubera igihano bwafatiye .
Ba maneko ba Kagame na none bakaba bemeza ko indi nyirabayazana yo kwirukana uyu musirikare ifite icyo ipfana n'uko Ububiligi buherutse kwifata imbere y'Akanama ka Loni gashinzwe amahoro kw'isi, ubwo u Rwanda rwiyamamarizaga kuba kimwe mu bihugu bigize aka Kanama, ari na bwo rwatorerwaga manda yarwo izacyura igihe mu mwaka utaha wa 2014.
Igihugu cy'Ububiligi kikaba giherutse n'ukuba kimwe mu bihugu biherutse gufata iyambere imbere y'Akanama ka Loni gashinzwe umutekano, gisaba ndetse kemeza ko za nyoni zitagira abaderevu (drones), zoherezwa kurinda umutekano muri Repubulika Iharanira Demukarasi ya Kongo, kugirango ingabo za Loni zisanzwe muri icyo gihugu zijye zibona, mu buryo bworoshye, amakuru ajyanye n'ibikorwa by'umwanzi, haba ku mbibi z'umupaka w'u Rwanda na Kongo, cyangwa muri Kongo nyirizina.
Mbere y'uko icyemezo cy'Umuryango w'Abibumbye cyo kohereza izi ndege muri Kongo-Kinshasa, gifatwa, u Rwanda ntako rutari rwagize ngo rucyamaganire kure, nyamara icyifuzo cyarwo cyabaye nko kuvomera mu rutete.
Gasasira, Sweden.

HRW World Report 2013 Rwanda chapter / Rapport mondial 2013 chapitre Rwanda

Expéditeur: Carina Tertsakian <tertsac@hrw.org>
Date: 31 janvier 2013 15:26:17 UTC+01:00
Destinataire: Carina Tertsakian <tertsac@hrw.org>

Objet: HRW World Report 2013 Rwanda chapter / Rapport mondial 2013 chapitre Rwanda

Please find attached the chapter on Rwanda from Human Rights Watch's World Report 2013 published today.  The report provides an overview of the main human rights developments in 2012.

Veuillez trouver ci-joint le chapitre sur le Rwanda du Rapport Mondial 2013 de Human Rights Watch publié aujourd'hui.  Le rapport donne une vue d'ensemble des événements principaux en matière des droits humains en 2012.

HRW World Report 2013 Rwanda chapter / Rapport mondial 2013 chapitre Rwanda

Expéditeur: Carina Tertsakian <tertsac@hrw.org>
Date: 31 janvier 2013 15:26:17 UTC+01:00
Destinataire: Carina Tertsakian <tertsac@hrw.org>

Objet: HRW World Report 2013 Rwanda chapter / Rapport mondial 2013 chapitre Rwanda

Please find attached the chapter on Rwanda from Human Rights Watch's World Report 2013 published today.  The report provides an overview of the main human rights developments in 2012.

Veuillez trouver ci-joint le chapitre sur le Rwanda du Rapport Mondial 2013 de Human Rights Watch publié aujourd'hui.  Le rapport donne une vue d'ensemble des événements principaux en matière des droits humains en 2012.

SYFIA GRANDS LACS : Rwanda : Faible et divisée, la société civile est l'alliée du pouvoir

----- Forwarded Message -----
From: Gerard Semushi Karangwa <karangwasemushi_gerard@yahoo.fr>
To: "rwanda-l@yahoogroups.com" <rwanda-l@yahoogroups.com>; "rwandanet@yahoogroups.com" <rwandanet@yahoogroups.com>; "democracy_human_rights@yahoogroupes.fr" <democracy_human_rights@yahoogroupes.fr>
Sent: Thursday, January 31, 2013 8:22 AM
Subject: *DHR* SYFIA GRANDS LACS : Rwanda : Faible et divisée, la société civile est l'alliée du pouvoir

 



31-01-2013

Rwanda : Faible et divisée, la société civile est l'alliée du pouvoir

Une grande partie des organisations de la société civile rwandaise préfère être proches du pouvoir pour pouvoir survivre sans risques. Les autres, régulièrement combattues, ont du mal à faire entendre leur voix.
Au Rwanda, une partie de la société civile soutient le gouvernement en toutes circonstances. Début novembre 2012, quatre églises chrétiennes et l'association des Musulmans du Rwanda ont adressé une lettre au secrétaire général des Nations unies protestant contre le rapport du groupe d'experts onusiens accusant le Rwanda de soutenir le mouvement rebelle congolais dit M23. Elles remettent en question "l'intégrité de ces experts, la méthodologie employée et les conclusions de ces rapports basées sur des preuves insuffisantes" et tentent d'expliquer que les preuves d'implication du Rwanda ne sont pas entièrement fondées. En décembre dernier, la plateforme de la société civile s'est empressée de donner son avis sur la suspension des aides étrangères au gouvernement rwandais. L'organisation a condamné cette décision, brandissant qu'elle était basée sur les allégations non fondées. 
Au moment où une partie de la société civile est active et multiplie les déclarations de soutien au gouvernement, l'autre se contente de regretter que ses opinions ne soient pas prises en considération et dénonce, sans effet, les difficultés d'obtenir des documents administratifs pour pouvoir fonctionner.
Pour Épimaque Okwoko, secrétaire exécutif de la Ligue des droits de la personne dans la région des Grands lacs (LDGL), collectif régional basé à Kigali, "La société civile doit servir de contre-pouvoir pour éclairer les décideurs politiques. Ce qui la fragilise, c'est surtout le fait de toujours suivre ce que dit le gouvernement." "C'est ainsi, ajoute-t-il que celui qui ose donner un avis contradictoire est pris pour un opposant politique. Par peur de subir ce que subissent les opposants, on décide de se taire ou d'être partisan. 
Pour bon nombre de Rwandais, la société civile n'est autre qu'une caisse de résonnance du gouvernement. "Elle n'a pas de poids pour négocier avec le gouvernement. Ses plaidoyers ne changent rien aux décisions des autorités alors qu'elle devrait être la voix des sans voix", remarque un villageois de Gasabo. 

Peur de la solidarité
Au cours des deux dernières années, les secrétaires exécutifs de la ligue rwandaise pour la promotion et la défense des droits de l'homme (Liprodhor) et de la LDGL ont pris le chemin de l'exil. D'après leurs proches, ils ont quitté le pays car d'autres membres de la société civile les qualifiaient d'"ennemis du pays" suite à leurs prises de position sur les violations des droits de l'homme. 
"La solidarité au sein des organisations de la société civile laisse à désirer", note un journaliste de Kigali. Lors de l'élaboration du rapport de la société civile en marge de l'examen périodique universel du Rwanda en 2011, les organisations se sont désolidarisées. Certains ne voulaient pas ternir l'image du pays en dénonçant des violations des droits de l'homme commises par le pouvoir. "Lorsque les autorités s'en prennent au fonctionnement d'une organisation, les autres condamnent l'accusée au lieu d'apporter leur soutien", témoigne un membre de la LIPRODHOR. Pour Édouard Munyamariza, porte-parole de la plateforme de la société civile, la voix de la société civile se fait bien entendre : les plaidoyers sur la décentralisation du budget alloué à l'agriculture, sur la collecte des cotisations de la mutuelle de santé, ont été pris en considération par le gouvernement.
Lors de la célébration de la journée de la paix et de la démocratie mi-septembre 2012, le président du sénat, le docteur Jean Damascène Ntawukuriryayo, avait expliqué aux membres de la société civile qu'il "ne leur manque pas d'espace d'expression, mais de compétences pour exploiter les droits qu'ils ont". 

Encadré
Les Ong strictement encadrées 

Les autorités rwandaises encadrent de près le travail des Ong. La loi de février 2012 oblige toute Ong, qui veut se faire agréer, à fournir, chaque année, son plan d'action, son budget et ses sources de financement. Le gouvernement exige aussi que les actions de ces organisations s'inscrivent dans les plans de développement national et des districts. Mais, même si toutes les conditions sont respectées, certaines demandes peuvent être rejetées quand l'autorité juge avoir des preuves convaincantes que l'organisation requérante peut compromettre la sécurité, l'ordre public, la santé, la morale et les droits de la personne. "Ainsi certaines Ong "suspectes" passent de longs mois à chercher ces documents", constate un activiste des droits de l'homme de Kigali. Pour lui, "le pouvoir multiplie des tracasseries aux Ong pour les maintenir sous pression". 
En novembre 2011, le district de Nyarugenge a fermé les bureaux de la Liprodhor en application de la décision de la ville de faire respecter le plan directeur de l'urbanisation, avançant que sa maison qui l'hébergeait était dans un site résidentiel et non dans des logements destinés à être bureaux. "L'organisation est vouée à la disparition, car la location du bureau est très chère", note un activiste des droits de l'homme de Kigali qui ajoute que "compliquer le travail des Ong, ne pas leur faciliter l'obtention de documents administratifs pour chercher des fonds affaiblit la société civile. C'est un frein au développement du pays, dont la société civile est un acteur incontournable". Avis partagé par le secrétaire exécutif de la LDGL pour qui le processus d'enregistrement des Ong fait sentir le poids et le contrôle du gouvernement. "Celle qui n'accepte pas de s'allier au pouvoir risque de ne pas obtenir les documents administratifs reconnaissant son existence et d'être qualifiée de hors la loi". 
Albert-Baudoin Twizeyimana
__._,_.___
Activités récentes:
http://fr.groups.yahoo.com/group/Democracy_Human_Rights

Maître Innocent  TWAGIRAMUNGU
DHR FOUNDER&OWNER
Tél.mobile: 0032- 495 48 29 21


UT UNUM SINT

"L'extrémisme dans la défense de la liberté n'est pas un vice; La modération dans la poursuite de la justice n'est pas une vertu".

"Extremism in the defense of liberty is no vice; moderation in the pursuit of justice is no virtue." (USA,Republican Convention 1964,Barry Morris Goldwater (1909-1998)).

"Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal mais par ceux qui regardent et refusent d'agir", Albert EINSTEIN.

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Let's  rather prefer Peace, Love , Hope and Life, and get together as one!!! Inno TWAGIRA
.

__,_._,___


-“The root cause of the Rwandan tragedy of 1994 is the long and past historical ethnic dominance of one minority ethnic group to the other majority ethnic group. Ignoring this reality is giving a black cheque for the Rwandan people’s future and deepening resentment, hostility and hatred between the two groups.”

-« Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre ».

-“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

-“I have loved justice and hated iniquity: therefore I die in exile.

-“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

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