Choc : Le numéro deux rwandais à l'ONU reconnaît que Kagame a massacré à Kibeho!
Les réseaux sociaux ont en moins d'une dizaine d'années révolutionné la praxis communicationnelle mondiale en « démocratisant » la parole de tous et permis à chaque personne connectée de devenir un « émetteur » de message envers le monde. Dans cette galaxie de nouveaux médias, Twitter, service en ligne de micro-blogging qui permet en 140 caractères de poster différents messages d'humeur ou d'informations diverses est le nec plus ultra. Il est le nouvel oracle des réputations de célébrités, d'hommes politiques et même d'Etats qui ont du s'adonner à la « twiplomacy » ! Ainsi pour coller à l'actualité brulante et mesurer la force de frappe de Twitter, on se rappellera du tweet assassin de la désormais ex-première dame de France, Valérie Treiweler pour soutenir en pleine campagne des législatives, l'adversaire de l'ancienne compagne de François Hollande, Ségolène Royal.. Un affront qui eut des conséquences politiques et fit un buzz mondial !
Dans le cas précis de cette commission, nous allons nous apaiser sur une révélation intrigante reçue sur ce réseau social en ce jour qui tourne au « vaudeville 2.0 » avec des possibles conséquences politiques.
Les acteurs : deux citoyens rwandais apparemment anciens amis, Olivier Nduhungihere, ministre – conseiller à la représentation du Rwanda à l'ONU, de facto numéro deux de cette mission diplomatique et Gustave Mutware, non autrement identifié vivant à Bruxelles en Belgique.
Le premier est l'un des plus zélés défenseurs du régime à Kigali dans les médias dont Twitter. Pour preuve, dernièrement, il n'a pas hésité à rejeter dédaigneusement les conclusions accablantes du dernier rapport de l'ONU sur le soutien de Kigali au M23 que son pays n'a pas réussi bloquer en affirmant pince-sans-rire : « Il faut nommer des professionnels, des experts qui vont faire les vérifications élémentaires, consulter toutes les parties concernées avant d'accuser toute une nation. ».
Le second accuse le premier d'avoir, pièces à l'appui, dans une vie antérieure, affirmé que Paul Kagame était responsable du massacre de Kibeho, une boucherie humaine estimée à 4000 morts par les soldats australiens sous mandat de l'ONU qui eut lieu sur des déplacés internes hutu, le 22 avril 1995. Choc. Gustave enfonce le clou en affirmant que le diplomate rwandais alors que le régime Kagame a promu une politique interdisant la distinction raciale, se sent « hai et rejeté par les tutsi car il est hutu » ! Stupeur…
Rétroactes.
Le tout débute avec l'assassinat par étranglement, le 1erjanvier 2014, dans une chambre de Palace à Johannesbourg de l'ancien patron des services de sécurité externe rwandais devenu opposant farouche au régime de Paul Kagame, le Colonel Patrick Karegeya. Une flopée de commentaires d'officiels rwandais se déverse sur twitter dont ceux de la ministre des Affaires Etrangères du Rwanda, Louise Mushikiwabo, qui n'a pas hésité de s'attaquer à ce dernier en proclamant que « Karegeya était un ennemi de l'Etat Rwandais ». (Voir ci-dessous)
Pour sa part, le minister-conseiller rwandais emboitera à plusieurs reprises le pas sur son "boss" en croisant le fer quotidiennement sur le sujet dans le média social. C'est là que tout se gate pour ce dernier.
En effet, la journaliste indépendante américaine, Jennifer Fierberg publiera une photo bon enfant datant du début des années 2000, de Patrick Karegeya avec.. Olivier Nduhungirehe sirotant des bières d'abbaye belges. Alors que le diplomate rwandais avec son zèle habituel défendait la position de son ministre sur le meurtre de l'ex espion en chef, il oubliait sans doute les belles années passées – au service ou aux cotés- du défunt. Confusion.
Cette contradiction ira crescendo quand Gustave Mutware déclassifiera ses archives en produisant des mails qui affirment noir sur blanc que le diplomate rwandais à l'ONU accusait bien Kagame et le FPR du massacre de Kibeho ( voir ci-dessous) et affirmait l'échec de la politique anti-ethnie du régime de Kigali en affirmant « etre hai et rejetté par les tutsi car étant hutu » ( voir ci –dessous)
Gustave assure disposer d'un troisième mail sur cette saga dévoilant le personnage Olivier Nduhungirehe ! Pour sa part le ministre-conseiller qui ne nie pas avoir fait ces déclarations affirme les avoir lancé dans un contexte où il n'était pas encore aux affaires de l'Etat…
Cependant ces déclarations, in tempore non suspecto d'un actuel officiel rwandais de surcroit attaché auprès des Nations Unies ne viennent-elles déjà pas brouiller l'image du Rwanda et fragiliser ses dirigeants qui sont sous le viseur de la justice internationale ?
Rappelons le rapport mapping 2010, les rapports des groupes d'experts de l'ONU 2012 et 2013 très cinglants envers Kigali sans oublier les différents autres documents d'organismes divers et de gouvernements qui pourraient donner une matière consistante à l'inculpation de plusieurs cadres du FPR.
Erreur de jeunesse ou dévoilement ?
Lors du déjeuner de prière organisé à Kigali dimanche 12 janvier 2014, le Président Paul Kagame en allusion à l'affaire Karegeya avait affirmé sans plomb que « les traitres devraient supporter les conséquences découlant de leur comportement ».
Quid du bras de fer entre le ministre-conseiller Olivier Nduhungihere et Gustave Mutware ? Wait and see..
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