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Monday, 24 June 2013

Le Rwanda de Kagame est devenu l'avocat de la recolonisation de l'Afrique


Le Rwanda de Kagame est devenu l'avocat de la recolonisation de l'Afrique
« Kagame mène une guerre économique au Congo. Aujourd'hui, on a la démonstration de cette assertion. Depuis longtemps, les gens avaient sous-estimé le rôle du Rwanda comme un sous-traitant des multinationales. Le Rwanda de Kagame est devenu l'avocat de la recolonisation de l'Afrique », déclare Charles Onana.
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Paul Kagame
L'UE mise en cause: « Europe, crimes et censure au Congo » 

« Je ne comprenais pas pourquoi l'Europe, qui prône la défense des droits humains et de la démocratie, s'accommode tant du trucage des élections au Rwanda et en RDC et de la violation des droits de la personne dans ces deux pays. Je m'étonnais aussi du silence persistant en Europe sur le harcèlement des militants des droits humains et leur assassinat tant au Rwanda qu'en RDC. J'ai donc décidé d'enquêter dans « l'arrière-cuisine » de la diplomatie européenne »
- Charles Onana

« Pour les dirigeants de Bruxelles, les millions de morts du Congo ont nécessairement moins d'importance que les « 800.000 » victimes tutsi du Rwanda. Ces victimes congolaises ont d'autant moins d'importance que leurs bourreaux sont précisément des rebelles tutsi du Rwanda. C'est ce parti pris obscène qui choque aussi les Congolais. Une victime quelle que soit son origine ethnique, son appartenance religieuse ou sa couleur mérite d'être considérée et respectée. Ce n'est pas le cas actuellement dans les Grands Lacs. Les victimes congolaises et hutu ne sont pas traitées à égalité avec les victimes tutsi, et ce, depuis bientôt vingt ans. Cela est inacceptable, pervers et dangereux pour l'avenir et pour l'histoire. Le comportement des dirigeants européens et celui des organisations internationales est, dans cette tragédie, contraire aux principes d'équité, d'impartialité et d'égalité de traitement  ». - Charles Onana

Retour sur la crise du Congo et de la région des grand lacs, et sur le régime Kagame qui en est l'acteur majeur, avec le livre de Charles Onana, journaliste d'investigation franco-camerounais.
A partir des notes internes du Conseil de l'Europe, des rapports restreints de la Commission Européenne et des confidences de diplomates et de hauts fonctionnaires européens, Charles Onana dans son livreEUROPE, CRIMES ET CENSURE AU CONGO (Editions Duboiris)  apporte de nombreuses preuves sur la bienveillance des institutions européennes à l'égard du régime de Paul Kagame dans ses actions criminelles en RDCongo.

Sujets traités :  Congo, Rwanda, régime Kagame, régime Kabila, idéologie de l'UE, politique extérieure de l'UE, géopolitique des Grand Lacs

Dans ce livre riche en révélations et documents inédits, on découvre notamment :

-· Comment Joseph Kabila a été imposé à la tête de la République Démocratique du Congo (RDC) en 2006 par George Bush et de Jacques Chirac au moyen d'élections truquées et financées par l'Union Européenne (UE) ;
· que la condition exigée à Joseph Kabila pour rester au pouvoir était qu'il se taise sur les incursions rwandaises à l'Est de la RDC et sur les atrocités commises par les hommes de Kagame ;
-· que malgré la multiplication des rapports internes attestant clairement de la présence des soldats rwandais à l'Est de la RDC, l'UE nie officiellement l'invasion du Congo par le Rwanda et censure tout discours mettant en cause Paul Kagame et ses hommes ;
-· que l'Union Européenne a dépensé plusieurs millions d' euros pour bâtir une armée congolaise avec des truands, des violeurs et des criminels contre l'Humanité, malgré les inquiétudes de certains hauts fonctionnaires sur ce « brassage » périlleux.

Au terme de cette enquête délicate et dérangeante, qui nous mène des bureaux feutrés de Bruxelles, où l'on étouffe surtout les scrupules, aux dangereuses forêts de l'Est du Congo peuplées de réfugiés, de tortionnaires, d'enfants-soldats et de chercheurs de coltan, en passant par les salles de réunion de l'ONU, on mesure à quel point l'écart est grand entre les valeurs proclamées par l'Union Européenne et la réalité de ses interventions sur le terrain. Un tableau terrifiant qui met à mal le prestige des institutions européennes, qui pose questions sur l'idéologie de l'UE et qui peut légitimement inquiéter le contribuable européen quant au bien-fondé et aux véritables objectifs de la diplomatie de Bruxelles en Afrique et au Congo.

« L'Union Europeenne censure l'implication du Rwanda dans la crise congolaise »

Paul KagameLors d'une interview exclusive accordée à JamboNews à Bruxelles (*), Charles Onana, a répondu aux questions autour de son nouveau livre consacré à la RDC. Il a notamment évoqué le rôle du Rwanda dans la crise congolaise ainsi que le silence de l'Union européenne au vu de tous les épisodes tragiques observés en République démocratique du Congo depuis le début des hostilités en 1996.

Charles Onana a confié les motivations qui l'ont poussé à écrire cet ouvrage qui fait couler beaucoup d'encre depuis sa sortie sur le marché du livre. Selon ses propres dires, son livre part d'une constatation  simple selon laquelle l'Union européenne parle moins de l'implication du Rwanda dans les conflits armés qui secouent le Congo.  Tout récemment, suite aux rapports des experts de l'ONU accusant le Rwanda de soutenir des rebellions en RDC, Charles Onana dit  avoir  constaté que le discours de l'Union européenne ménageait beaucoup Kigali et l'épargnait d'une interpellation directe sur son rôle dans la déstabilisation de la RDC. « C'est la raison pour laquelle  j'ai enquêté sur les processus de décision au sein de l'Union européenne. Qui influence qui et dans quel but ? »  a t-il notamment déclaré.

Dans le cadre de ses investigations, Charles Onana confie avoir obtenu plusieurs documents tenus secrets des institutions européennes, documents parfois issus des rapports des envoyés spéciaux  de l'Union européenne dans la région des Grands Lacs. Sans doute des pièces à conviction. « En effet, ces documents n'étaient pas destinés à être rendu public. En ayant ces documents, j'ai pu reconstituer les pièces manquantes du puzzle. En outre,  les témoignages des diplomates m'ont aidé », a indiqué Charles Onana.  Ce dernier a également révélé l'échange qui a eu lieu en 2003 entre le président de la RDC  Joseph Kabila et Javier Solana, Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune de l'Union européenne.

Selon Charles Onana, Joseph Kabila avait écrit à Javier Solana pour mettre en place une police intégrée en vue d'assurer la sécurité du processus électoral en RDC. Onana déplore que cette initiative ne fût guère pour l'intérêt de la population congolaise. Décriant par ailleurs la passivité et l'incompétence de Joseph Kabila, Charles Onana  a affirmé que le président congolais est une émanation de l'AFDL et du Rwanda.

« Le Rwanda de Kagame est devenu l'avocat de la recolonisation de l'Afrique »

Charles Onana n'a pas non plus eu des mots tendres envers le régime de Paul Kagame. « Kagame mène une guerre économique au Congo. Aujourd'hui, on a la démonstration de cette assertion. Depuis longtemps, les gens avaient sous-estimé le rôle du Rwanda comme un sous-traitant des multinationales. Le Rwanda de Kagame est devenu l'avocat de la recolonisation de l'Afrique », déclare Charles Onana.

Charles Onana soutient que le Rwanda a  des agents et des lobbies très actifs au sein des institutions européennes parmi lesquels, le non moins influent  Louis Michel – leader libéral belge, ancien ministre et commissaire européen -, initiateur du groupe  « les amis du Rwanda » au sein du parlement européen, pour vous dire le travail abattu en coulisses.

Dans une autre interview au journaliste Robert KONGO (**), Onana revient sur « Le rôle de Louis Michel, ancien ministre et commissaire européen »« majeur dans cette action de lobbying». Ces dernières années, ses prises de position aussi bien au sénat belge qu'au sein de la commission européenne ont été déterminantes. Par exemple, il s'est opposé à la proposition d'un diplomate allemand qui demandait l'adoption de sanctions économiques contre le Rwanda après la publication des rapports de l'ONU prouvant l'implication des troupes rwandaises dans le pillage et la déstabilisation de la RDC. Louis Michel a considéré qu'envisager des sanctions contre le Rwanda serait contre productif. Pour lui, « Kagame est un visionnaire » et son pays serait un « pôle de stabilité » dans les Grands Lacs. Louis Michel a ouvertement pris fait et cause pour le régime dictatorial de Kagame et s'échine à le défendre coûte que coûte au sein des institutions de Bruxelles ».

« Les compte-rendus du sénat belge sont à ce sujet édifiant, rappelle Onana. On y découvre un Louis Michel agissant et parlant non pas comme un ministre belge mais plutôt comme « un militant rwandais » plaidant la cause de son « visionnaire » de Kigali. Il a même osé créer une association des amis du Rwanda au lendemain de la publication du rapport mapping de l'ONU en 2010. Il était partout, courant et transpirant pour un utopique « dialogue entre Kinshasa et Kigali ». L'impartialité de cet ancien commissaire européen n'a jamais été de mise dans la crise des Grands Lacs. »

Repression et fraude électorale au Congo: le role honteux de l'UE

Sans toutefois entrer en profondeur sur  la notion de stabilité, Onana  justifie le soutien indéfectible de l'Union Européenne au Rwanda par la garantie qu'il offre  sur  la stabilité de leurs intérêts dans cette région.  Raison pour laquelle selon lui, l'UE continue de se voiler la face sur la situation dans la région des Grands-Lacs. Malgré les violations des droits de l'Homme au Rwanda, l'Union européenne continue toujours à apporter son soutien à ce régime dictatorial. Eu égard à ce qui précède, l'UE ne respecte donc pas ses propres principes, a conclu Charles Onana.

Onana donne l'exemple de la participation de l'UE dans la répression et le truquage des élections au Congo : « le chef de la diplomatie européenne (Javier Solana) et Joseph Kabila ont eu plusieurs échanges téléphoniques et épistolaires. Le président congolais lui a adressé une requête le 20 octobre 2003, dans laquelle il demandait la création d'une unité de police intégrée chargée d'assurer la sécurité des institutions de la transition en RDC. Ce dispositif sera effectivement mis en place, appuyé et supervisé par EUPOL (la Mission Européenne de Police). Il aura pour objectif d'assurer la sécurité des bureaux de vote, la protection des urnes et celle des membres de la commission électorale indépendante.
En réalité, l'unité de police intégrée a servi à empêcher toute contestation des Congolais à la suite d'un scrutin qui devait donner Joseph Kabila gagnant. Celui-ci était, en effet, déjà soutenu et désigné par les Etats-Unis avant le scrutin. La demande de protection du processus électoral va également s'étendre au plan militaire. C'est ainsi qu'en 2006, Solana écrit à Kabila pour le rassurer de la possibilité d'un déploiement d'une force de l'Union Européenne en RDC dans le cadre des élections. Joseph Kabila répond immédiatement dans une lettre du 19 mai 2006 par laquelle il le remercie de cette initiative. Le chef de l'Etat congolais a donc pu ainsi bénéficier du soutien des Etats-Unis, des Nations Unies et de l'Union Européenne pour accéder au pouvoir. »

Un livre dérangeant donc sur un dossier soigneusement occulté à Bruxelles et New-York. Qui rejoint les préoccupations d'EODE sur le double langage des institutions européennes.

Karel HUYBRECHTS & Luc MICHEL

(*) Propos recueillis par Mathy Mati et Charis Basoko
sur http://www.jambonews.net/actualites/20121205-charles-on...
(**) Propos recueillis par Robert KONGO
sur http://www.lecongolais.cd/charles-onana-denonce-le-sil...
______________________

Europe, Crimes et Censure au Congo 
Charles Onana (Auteur) 
Editeur : Editions Duboiris (20 octobre 2012)
Collection : Secrets d'Etat
Langue : Français
ISBN-10: 2916872191
ISBN-13: 978-2916872193

http://www.eode.org/eode-think-tank-geopoli...

http://www.lucmichel.net/2013/06/23/eode-thi...

Rwanda: Defence counsel reaction to The New Times article entitled “Ingabire Lawyer Accused of Manipulating Witness”, 20 June 2013


Rwanda: Defence counsel reaction to The New Times article entitled "Ingabire Lawyer Accused of Manipulating Witness", 20 June 2013

The Editor
The New Times
Immeuble Aigle Blanc
Kigali
 
also by email: editorial@newtimes.co.rw
Kigali, 22 June 2013
Dear Sir,
 
Dear Sir,
 
Re. Article Entitled "Ingabire Lawyer Accused of Manipulating Witness", 20 June 2013
We were disappointed to read Edwin Musoni's one-sided reporting of the appeal in the case of Victoire Ingabire published in your newspaper on 20 June 2013.
Any criminal case, as much on appeal as at first instance, is adversarial in nature. This means that all parties have an opportunity to present their side of the story. Fair and balanced journalism should try to do the same. Mr Musoni reported in some detail the arguments advanced last Tuesday, 18 June 2013, by the prosecution and by lawyers for Madame Ingabire's co-accused. These arguments had in fact been preceded by a full day of argument by Madame Ingabire and her defence team. Your newspaper failed to report those arguments. Consequently, your readers have been denied a fair and balanced account of both sides of the story allowing them to make up their own minds about where the truth lies in this case.
A short recap of the history of the matters at issue may be of assistance. The defence witness, testifying under the pseudonym AA for her own protection, had written a letter to the High Court in early April 2012, in her own hand, voluntarily and under no pressure. In that letter she explained that she had personally witnessed a meeting between Vital Uwumuremyi and men later described as being agents of the Rwandan Directorate of Military Intelligence (DMI). During that meeting Uwumuremyi was asked, and agreed, to help fabricate a criminal case against Madame Ingabire. This all happened several months before Madame Ingabire's return to Rwanda from the Netherlands. Despite her understandable fears about giving evidence for the defence in such a politically sensitive case, AA indicated her willingness to testify about all she witnessed before the Court. And although the High Court received the letter (about which we have unchallenged proof) that letter mysteriously disappeared from the Court's file. AA was never called by the High Court to give this important testimony.
This is the disturbing background against which we asked the Supreme Court, on appeal, to remedy this error of law and procedure. Happily, the Supreme Court agreed and AA finally gave her evidence earlier this month. She was scared but immensely courageous to do so. She explained to the Court in clear and unambiguous terms what she heard and saw when Uwumuremyi was paid 300,000 Rwf by agents of the DMI in order to help construct evidence against Madame Ingabire and to recruit others to falsely testify against her. In the face of expert and skilful cross-examination by the prosecution and lawyers for the co-accused, she stuck to her story. She never contradicted herself. Indeed, for the most part, the prosecution sought to undermine her account by suggesting that she had been manipulated by Madame Ingabire's lawyers. This was, of course, completely untrue. This was, of course, denied by AA. There is, of course, no evidence to support these false allegations.
The prosecution and the lawyers for Madame Ingabire's co-accused want their cake and eat it. On the one hand they argue that AA is an untruthful witness, that her account is unworthy of belief. On the other hand, it suits them to accept at face value her inherently improbable statement that she met Maître Gatera in 2010, before he was even retained by Madame Ingabire.
But whether she did or not, AA has never suggested that either of Madame Ingabire's Counsel pressurised her or induced her to give evidence, much less false evidence. She only said that she met with them, something which is entirely permissible in Rwandan law. Indeed, how else are defence lawyers supposed to investigate the truth behind allegations made by the prosecution against the clients? The right of the defence to carry out their own investigations, including meeting potential defence witnesses, has never been challenged by the prosecution and has indeed been recently confirmed by the High Court sitting on the case of Jean Uwinkindi, the pastor transferred last year from the ICTR.
The biased nature of Mr Musoni's reporting is further exposed where he describes Uwumuremyi's denials of AA's assertions as being "with valid proof." The selective reporting of this case by The New Times results in your readership being given only half the picture. We note that the penultimate paragraph of the article mentions that the hearing will resume on Monday with submissions from the defence. We would hope that your paper will be more balanced in its future reporting of this important appeal by fully covering these further defence submissions thereby giving the Rwandan people the opportunity they deserve to understand the whole story.
 
Yours faithfully,
 
Maître Gatera Gashabana                                                                                    Maître Iain Edwards
 

Rwanda: Defence counsel reaction to The New Times article entitled “Ingabire Lawyer Accused of Manipulating Witness”, 20 June 2013


Rwanda: Defence counsel reaction to The New Times article entitled "Ingabire Lawyer Accused of Manipulating Witness", 20 June 2013

The Editor
The New Times
Immeuble Aigle Blanc
Kigali
 
also by email: editorial@newtimes.co.rw
Kigali, 22 June 2013
Dear Sir,
 
Dear Sir,
 
Re. Article Entitled "Ingabire Lawyer Accused of Manipulating Witness", 20 June 2013
We were disappointed to read Edwin Musoni's one-sided reporting of the appeal in the case of Victoire Ingabire published in your newspaper on 20 June 2013.
Any criminal case, as much on appeal as at first instance, is adversarial in nature. This means that all parties have an opportunity to present their side of the story. Fair and balanced journalism should try to do the same. Mr Musoni reported in some detail the arguments advanced last Tuesday, 18 June 2013, by the prosecution and by lawyers for Madame Ingabire's co-accused. These arguments had in fact been preceded by a full day of argument by Madame Ingabire and her defence team. Your newspaper failed to report those arguments. Consequently, your readers have been denied a fair and balanced account of both sides of the story allowing them to make up their own minds about where the truth lies in this case.
A short recap of the history of the matters at issue may be of assistance. The defence witness, testifying under the pseudonym AA for her own protection, had written a letter to the High Court in early April 2012, in her own hand, voluntarily and under no pressure. In that letter she explained that she had personally witnessed a meeting between Vital Uwumuremyi and men later described as being agents of the Rwandan Directorate of Military Intelligence (DMI). During that meeting Uwumuremyi was asked, and agreed, to help fabricate a criminal case against Madame Ingabire. This all happened several months before Madame Ingabire's return to Rwanda from the Netherlands. Despite her understandable fears about giving evidence for the defence in such a politically sensitive case, AA indicated her willingness to testify about all she witnessed before the Court. And although the High Court received the letter (about which we have unchallenged proof) that letter mysteriously disappeared from the Court's file. AA was never called by the High Court to give this important testimony.
This is the disturbing background against which we asked the Supreme Court, on appeal, to remedy this error of law and procedure. Happily, the Supreme Court agreed and AA finally gave her evidence earlier this month. She was scared but immensely courageous to do so. She explained to the Court in clear and unambiguous terms what she heard and saw when Uwumuremyi was paid 300,000 Rwf by agents of the DMI in order to help construct evidence against Madame Ingabire and to recruit others to falsely testify against her. In the face of expert and skilful cross-examination by the prosecution and lawyers for the co-accused, she stuck to her story. She never contradicted herself. Indeed, for the most part, the prosecution sought to undermine her account by suggesting that she had been manipulated by Madame Ingabire's lawyers. This was, of course, completely untrue. This was, of course, denied by AA. There is, of course, no evidence to support these false allegations.
The prosecution and the lawyers for Madame Ingabire's co-accused want their cake and eat it. On the one hand they argue that AA is an untruthful witness, that her account is unworthy of belief. On the other hand, it suits them to accept at face value her inherently improbable statement that she met Maître Gatera in 2010, before he was even retained by Madame Ingabire.
But whether she did or not, AA has never suggested that either of Madame Ingabire's Counsel pressurised her or induced her to give evidence, much less false evidence. She only said that she met with them, something which is entirely permissible in Rwandan law. Indeed, how else are defence lawyers supposed to investigate the truth behind allegations made by the prosecution against the clients? The right of the defence to carry out their own investigations, including meeting potential defence witnesses, has never been challenged by the prosecution and has indeed been recently confirmed by the High Court sitting on the case of Jean Uwinkindi, the pastor transferred last year from the ICTR.
The biased nature of Mr Musoni's reporting is further exposed where he describes Uwumuremyi's denials of AA's assertions as being "with valid proof." The selective reporting of this case by The New Times results in your readership being given only half the picture. We note that the penultimate paragraph of the article mentions that the hearing will resume on Monday with submissions from the defence. We would hope that your paper will be more balanced in its future reporting of this important appeal by fully covering these further defence submissions thereby giving the Rwandan people the opportunity they deserve to understand the whole story.
 
Yours faithfully,
 
Maître Gatera Gashabana                                                                                    Maître Iain Edwards
 

L’UE MISE EN CAUSE : « EUROPE, CRIMES ET CENSURE AU CONGO »


# EODE THINK TANK / GEOPOLITIQUE & IDEOLOGIES / L'UE MISE EN CAUSE : « EUROPE, CRIMES ET CENSURE AU CONGO »

EODE TT - Europe, crimes et censure au congo (2013 06 24) FR
Karel HUYBRECHTS & Luc MICHEL pour EODE Think Tank /
Avec EODE-Books – JamboNews – Editions Duboris / 2013 06 24 /
 
 « Je ne comprenais pas pourquoi l'Europe, qui prône la défense des droits humains et de la démocratie, s'accommode tant du trucage des élections au Rwanda et en RDC et de la violation des droits de la personne dans ces deux pays. Je m'étonnais aussi du silence persistant en Europe sur le harcèlement des militants des droits humains et leur assassinat tant au Rwanda qu'en RDC. J'ai donc décidé d'enquêter dans « l'arrière-cuisine » de la diplomatie européenne »
- Charles Onana
 
« Pour les dirigeants de Bruxelles, les millions de morts du Congo ont nécessairement moins d'importance que les « 800.000 » victimes tutsi du Rwanda. Ces victimes congolaises ont d'autant moins d'importance que leurs bourreaux sont précisément des rebelles tutsi du Rwanda. C'est ce parti pris obscène qui choque aussi les Congolais. Une victime quelle que soit son origine ethnique, son appartenance religieuse ou sa couleur mérite d'être considérée et respectée. Ce n'est pas le cas actuellement dans les Grands Lacs. Les victimes congolaises et hutu ne sont pas traitées à égalité avec les victimes tutsi, et ce, depuis bientôt vingt ans. Cela est inacceptable, pervers et dangereux pour l'avenir et pour l'histoire. Le comportement des dirigeants européens et celui des organisations internationales est, dans cette tragédie, contraire aux principes d'équité, d'impartialité et d'égalité de traitement.
- Charles Onana
 
 
# Retour sur la crise du Congo et de la région des grand lacs, et sur le régime Kagame qui en est l'acteur majeur, avec le livre de Charles Onana, journaliste d'investigation franco-camerounais.
A partir des notes internes du Conseil de l'Europe, des rapports restreints de la Commission Européenne et des confidences de diplomates et de hauts fonctionnaires européens, Charles Onana dans son livre EUROPE, CRIMES ET CENSURE AU CONGO (Editions Duboiris) 
apporte de nombreuses preuves sur la bienveillance des institutions européennes à l'égard du régime de Paul Kagame dans ses actions criminelles en RDCongo.
 
Sujets traités : 
Congo, Rwanda, régime Kagame, régime Kabila, idéologie de l'UE, politique extérieure de l'UE, géopolitique des Grand Lacs
 
Dans ce livre riche en révélations et documents inédits, on découvre notamment :
 
· Comment Joseph Kabila a été imposé à la tête de la République Démocratique du Congo (RDC) en 2006 par George Bush et de Jacques Chirac au moyen d'élections truquées et financées par l'Union Européenne (UE) ;
· que la condition exigée à Joseph Kabila pour rester au pouvoir était qu'il se taise sur les incursions rwandaises à l'Est de la RDC et sur les atrocités commises par les hommes de Kagame ;
· que malgré la multiplication des rapports internes attestant clairement de la présence des soldats rwandais à l'Est de la RDC, l'UE nie officiellement l'invasion du Congo par le Rwanda et censure tout discours mettant en cause Paul Kagame et ses hommes ;
· que l'Union Européenne a dépensé plusieurs millions d' euros pour bâtir une armée congolaise avec des truands, des violeurs et des criminels contre l'Humanité, malgré les inquiétudes de certains hauts fonctionnaires sur ce « brassage » périlleux.
 
Au terme de cette enquête délicate et dérangeante, qui nous mène des bureaux feutrés de Bruxelles, où l'on étouffe surtout les scrupules, aux dangereuses forêts de l'Est du Congo peuplées de réfugiés, de tortionnaires, d'enfants-soldats et de chercheurs de coltan, en passant par les salles de réunion de l'ONU, on mesure à quel point l'écart est grand entre les valeurs proclamées par l'Union Européenne et la réalité de ses interventions sur le terrain. Un tableau terrifiant qui met à mal le prestige des institutions européennes, qui pose questions sur l'idéologie de l'UE et qui peut légitimement inquiéter le contribuable européen quant au bien-fondé et aux véritables objectifs de la diplomatie de Bruxelles en Afrique et au Congo.
 
 « L'UNION EUROPEENNE CENSURE L'IMPLICATION DU RWANDA DANS LA CRISE CONGOLAISE »
 
Lors d'une interview exclusive accordée à JamboNews à Bruxelles (*), Charles Onana, a répondu aux questions autour de son nouveau livre consacré à la RDC. Il a notamment évoqué le rôle du Rwanda dans la crise congolaise ainsi que le silence de l'Union européenne au vu de tous les épisodes tragiques observés en République démocratique du Congo depuis le début des hostilités en 1996.
 
Charles Onana a confié les motivations qui l'ont poussé à écrire cet ouvrage qui fait couler beaucoup d'encre depuis sa sortie sur le marché du livre. Selon ses propres dires, son livre part d'une constatation  simple selon laquelle l'Union européenne parle moins de l'implication du Rwanda dans les conflits armés qui secouent le Congo.  Tout récemment, suite aux rapports des experts de l'ONU accusant le Rwanda de soutenir des rebellions en RDC, Charles Onana dit  avoir  constaté que le discours de l'Union européenne ménageait beaucoup Kigali et l'épargnait d'une interpellation directe sur son rôle dans la déstabilisation de la RDC. « C'est la raison pour laquelle  j'ai enquêté sur les processus de décision au sein de l'Union européenne. Qui influence qui et dans quel but ? »  a t-il notamment déclaré.
 
Dans le cadre de ses investigations, Charles Onana confie avoir obtenu plusieurs documents tenus secrets des institutions européennes, documents parfois issus des rapports des envoyés spéciaux  de l'Union européenne dans la région des Grands Lacs. Sans doute des pièces à conviction. « En effet, ces documents n'étaient pas destinés à être rendu public. En ayant ces documents, j'ai pu reconstituer les pièces manquantes du puzzle. En outre,  les témoignages des diplomates m'ont aidé », a indiqué Charles Onana.  Ce dernier a également révélé l'échange qui a eu lieu en 2003 entre le président de la RDC  Joseph Kabila et Javier Solana, Haut représentant pour la politique étrangère et de sécurité commune de l'Union européenne.
 
Selon Charles Onana, Joseph Kabila avait écrit à Javier Solana pour mettre en place une police intégrée en vue d'assurer la sécurité du processus électoral en RDC. Onana déplore que cette initiative ne fût guère pour l'intérêt de la population congolaise. Décriant par ailleurs la passivité et l'incompétence de Joseph Kabila, Charles Onana  a affirmé que le président congolais est une émanation de l'AFDL et du Rwanda.
 
« LE RWANDA DE KAGAME EST DEVENU L'AVOCAT DE LA RECOLONISATION DE L'AFRIQUE »
 
Charles Onana n'a pas non plus eu des mots tendres envers le régime de Paul Kagame. « Kagame mène une guerre économique au Congo. Aujourd'hui, on a la démonstration de cette assertion. Depuis longtemps, les gens avaient sous-estimé le rôle du Rwanda comme un sous-traitant des multinationales. Le Rwanda de Kagame est devenu l'avocat de la recolonisation de l'Afrique », déclare Charles Onana.
 
Charles Onana soutient que le Rwanda a  des agents et des lobbies très actifs au sein des institutions européennes parmi lesquels, le non moins influent  Louis Michel – leader libéral belge, ancien ministre et commissaire européen -, initiateur du groupe  « les amis du Rwanda » au sein du parlement européen, pour vous dire le travail abattu en coulisses.
 
Dans une autre interview au journaliste Robert KONGO (**), Onana revient sur « Le rôle de Louis Michel, ancien ministre et commissaire européen », « majeur dans cette action de lobbying. Ces dernières années, ses prises de position aussi bien au sénat belge qu'au sein de la commission européenne ont été déterminantes. Par exemple, il s'est opposé à la proposition d'un diplomate allemand qui demandait l'adoption de sanctions économiques contre le Rwanda après la publication des rapports de l'ONU prouvant l'implication des troupes rwandaises dans le pillage et la déstabilisation de la RDC. Louis Michel a considéré qu'envisager des sanctions contre le Rwanda serait contre productif. Pour lui, « Kagame est un visionnaire » et son pays serait un « pôle de stabilité » dans les Grands Lacs. Louis Michel a ouvertement pris fait et cause pour le régime dictatorial de Kagame et s'échine à le défendre coûte que coûte au sein des institutions de Bruxelles ».
 
« Les compte-rendus du sénat belge sont à ce sujet édifiant, rappelle Onana. On y découvre un Louis Michel agissant et parlant non pas comme un ministre belge mais plutôt comme « un militant rwandais » plaidant la cause de son « visionnaire » de Kigali. Il a même osé créer une association des amis du Rwanda au lendemain de la publication du rapport mapping de l'ONU en 2010. Il était partout, courant et transpirant pour un utopique « dialogue entre Kinshasa et Kigali ». L'impartialité de cet ancien commissaire européen n'a jamais été de mise dans la crise des Grands Lacs. »
 
REPRESSION ET FRAUDE ELECTORALE AU CONGO :
LE ROLE HONTEUX DE L'UE 
 
Sans toutefois entrer en profondeur sur  la notion de stabilité, Onana  justifie le soutien indéfectible de l'Union Européenne au Rwanda par la garantie qu'il offre  sur  la stabilité de leurs intérêts dans cette région.  Raison pour laquelle selon lui, l'UE continue de se voiler la face sur la situation dans la région des Grands-Lacs. Malgré les violations des droits de l'Homme au Rwanda, l'Union européenne continue toujours à apporter son soutien à ce régime dictatorial. Eu égard à ce qui précède, l'UE ne respecte donc pas ses propres principes, a conclu Charles Onana.
 
Onana donne l'exemple de la participation de l'UE dans la répression et le truquage des élections au Congo : « le chef de la diplomatie européenne (Javier Solana) et Joseph Kabila ont eu plusieurs échanges téléphoniques et épistolaires. Le président congolais lui a adressé une requête le 20 octobre 2003, dans laquelle il demandait la création d'une unité de police intégrée chargée d'assurer la sécurité des institutions de la transition en RDC. Ce dispositif sera effectivement mis en place, appuyé et supervisé par EUPOL (la Mission Européenne de Police). Il aura pour objectif d'assurer la sécurité des bureaux de vote, la protection des urnes et celle des membres de la commission électorale indépendante. En réalité, l'unité de police intégrée a servi à empêcher toute contestation des Congolais à la suite d'un scrutin qui devait donner Joseph Kabila gagnant. Celui-ci était, en effet, déjà soutenu et désigné par les Etats-Unis avant le scrutin. La demande de protection du processus électoral va également s'étendre au plan militaire. C'est ainsi qu'en 2006, Solana écrit à Kabila pour le rassurer de la possibilité d'un déploiement d'une force de l'Union Européenne en RDC dans le cadre des élections. Joseph Kabila répond immédiatement dans une lettre du 19 mai 2006 par laquelle il le remercie de cette initiative. Le chef de l'Etat congolais a donc pu ainsi bénéficier du soutien des Etats-Unis, des Nations Unies et de l'Union Européenne pour accéder au pouvoir. »
 
Un livre dérangeant donc sur un dossier soigneusement occulté à Bruxelles et New-York. Qui rejoint les préoccupations d'EODE sur le double langage des institutions européennes.
 
Karel HUYBRECHTS & Luc MICHEL
 
(*) Propos recueillis par Mathy Mati et Charis Basoko
sur http://www.jambonews.net/actualites/20121205-charles-onana-lunion-europeenne-censure-limplication-du-rwanda-dans-la-crise-congolaise/
 
(**) Propos recueillis par Robert KONGO
sur http://www.lecongolais.cd/charles-onana-denonce-le-silence-de-loccident-sur-le-genocide-congolais/
______________________
 
Europe, Crimes et Censure au Congo 
Charles Onana (Auteur) 
Editeur : Editions Duboiris (20 octobre 2012)
Collection : Secrets d'Etat
Langue : Français
ISBN-10: 2916872191
ISBN-13: 978-2916872193

Goma tousse, tremble et espère quand même


Goma tousse, tremble et espère quand même

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Ecrasée de chaleur en cette fin de saison des pluies, Goma tousse, tremble et espère. Seuls quelques grands axes sont de temps en temps aspergés par des camions citernes et la poussière est partout, qui prend à la gorge et s'ajoute à l'action des gaz toxiques d'origine volcanique, les «mazuku ». Pour justifier l'incurie des pouvoirs publics et l'absence de travaux routiers, le gouverneur du Nord Kivu, Justin Paluku, évoque les guerres à répétition et le pillage de la ville par les hommes du M23 lors de leur brève occupation de Goma en novembre 2013, où tous les engins de voirie avaient été emportés. Mais aux yeux des citoyens, cela n'explique pas tout : « les autorités font de la politique, et ne songent pas au développement » explique une assistante sociale. A l'Institut don Bosco, Monica, la directrice italienne, nous montre les pièces supplémentaires allouées aux orphelins ; des gosses fripés comme de petites grenouilles sont recroquevillés dans des lits cages, d'autres bambins courent dans les couloirs. « Ils sont de plus en plus nombreux » dit Monica, « car dans les camps de déplacés, les mères meurent en accouchant. Nous venons de chercher des familles d'accueil pour 25 gosses que nous avons été obligés de refuser, faute de place… »
Envahie par les déplacés, suffoquant dans la poussière, Goma, plus que jamais, subit une atmosphère de guerre. A 18 heures, un couvre feu non déclaré éteint toute activité, les motos taxis cessent de circuler et chacun se presse vers son domicile. Les hommes en uniforme sont partout : plusieurs bataillons de l'armée congolaise gardent les entrées de la ville, les Casques bleus multiplient les patrouilles et surtout, les nouveaux venus de la Brigade d'intervention africaine sont dévisagés avec curiosité.
D'ici quelques semaines en effet, 3000 hommes, fournis par la Tanzanie, l'Afrique du Sud et le Malawi, seront intégrés aux forces de la Monusco (Mission des Nations unies au Congo). Fait nouveau : leur mandat prévoit l' « intervention », pour imposer la paix, par la force s'il le faut. Mille deux cents soldats tanzaniens sont déjà à pied d'œuvre : ils patrouillent très ostensiblement sur la route reliant Goma à Sake et s'entretiennent en swahili avec les déplacés de guerre toujours parqués dans des camps de fortune. Le nouveau commandant de la Monusco qui dirigera les opérations est un Brésilien, le général Carlo Alberto dos Santos Cruz et il revient d'Haïti où il a rétabli le calme dans le bidonville de Cité Soleil. A Goma, il n'a pas mâché ses mots « s'il le faut, nous ne mobiliserons pas seulement la Brigade d'intervention, mais toutes les forces de la Monusco… »
En principe, une trentaine de groupes armés devraient être pris pour cibles par cette mission qui a pour objectif de pacifier pour de bon le Nord Kivu. Mais en réalité, deux groupes sont visés en priorité : les FDLR (Forces démocratiques pour la libération du Rwanda) des combattants hutus que tous les observateurs assurent être en perte de vitesse, et le M23, ces militaires mutins qui assurent vouloir protéger la communauté des tutsis congolais et sont en lien avec le Rwanda.
Un fonctionnaire chargé du désarmement nous l'assure : « depuis l'éclatement du mouvement début 2013, où 600 combattants se sont réfugiés au Rwanda, le M23 est en perte de vitesse, les défections sont quotidiennes. » L'un des officiers rebelles, rencontré par hasard alors qu'il se promène en civil, nous confirme cette désaffection : « j'ai quitté le mouvement car je ne comprenais plus les buts de cette guerre, j'allais finir par tuer mes frères dans le camp d'en face, sans savoir pourquoi…Si on combat en affirmant défendre seulement une ethnie, (ndlr. les Tutsis congolais) on met cette dernière en péril… »
Cependant, parallèlement aux défections, les recrutements se poursuivent eux aussi. Le fonctionnaire est formel : « le 16 avril dernier, nous avons ramené à la frontière un jeune Rwandais qui affirmait avoir été recruté de force à Kibumba, pour faire partie du M23. Il est rentré chez lui, et puis il a été renvoyé chez les rebelles …Malgré les accords signés à Addis Abeba, par lesquels les chefs d'Etat de la région se sont engagés à ne plus soutenir les mouvements armés dans les pays voisins, le Rwanda n'a pas cessé d'envoyer de nouvelles recrues au M23 qui les forme pendant un mois dans le camp de Rumangabo… »
Même son de cloche auprès d'un officier des FARDC que nous retrouvons à la sortie nord de la ville, adossé à sa jeep. De récents succès lui ont remonté le moral : « en mai dernier, à la veille de l'arrivée de Ban Ki-moon à Goma, non seulement nous avons bloqué l'offensive du M23, mais à Mutaho, nous lui avons infligé une sérieuse défaite et un officier rwandais a été laissé sur le champ de bataille…» Sûr de lui, il ajoute : « nous aurions pu les poursuivre et les défaire, mais l'ordre d'arrêter est venu de Kinshasa… » Et de conclure : « les succès obtenus s'expliquent aussi par le fait que nos bataillons ne sont pas des « unités intégrées », dans lesquelles se retrouvent d'anciens rebelles qui ont gardé des liens avec le camp d'en face… Il n'y a pas de traîtres parmi nous.».
L'action du M23 n'est pas seulement militaire (un obus est tombé la semaine dernière dans un quartier populaire), l'aéroport de Goma est cerné par les batteries du M23, ce qui inquiète beaucoup les Sud Africains qui doivent déployer des hélicoptères de combat. Elle est aussi psychologique : la ville est envahie par des rumeurs d'arrestations arbitraires, à tout moment des jeunes gens abordent les soldats tanzaniens pour leur promettre un «bain de sang », des lettres sont envoyées en Afrique du Sud, rappelant les 38 soldats sud africains qui ont trouvé la mort en défendant Bangui contre les rebelles de la Seleka…
Face à cette campagne d'intoxication, les Tanzaniens se refusent à toute déclaration, les Sud Africains se préparent à déployer des forces spéciales (dont le matériel devra transiter par Kigali…) et le général Cruz rappelle, à l'instar de l'envoyée spéciale de l'ONU Mary Robinson que » la solution sera d'abord politique ». Mais quelle politique ? A Kampala, les émissaires du M23 et du gouvernement se font toujours face dans une négociation qui ressemble plus à une tentative de gagner du temps, avant le début d'opérations militaires que les habitants de Goma à la fois redoutent et espèrent à la fois…

-“The root cause of the Rwandan tragedy of 1994 is the long and past historical ethnic dominance of one minority ethnic group to the other majority ethnic group. Ignoring this reality is giving a black cheque for the Rwandan people’s future and deepening resentment, hostility and hatred between the two groups.”

-« Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre ».

-“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

-“I have loved justice and hated iniquity: therefore I die in exile.

-“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

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