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Tuesday, 18 June 2013

Arrêté par les services secrets rwandais, François Rushogoza abandonne la politique


Arrêté par les services secrets rwandais . François Rushogoza abandonne la politique
mardi 18 juin 2013

Arrêté la semaine dernière à Kampala par les services secrets rwandais, François Rushogoza, un membre du M23 réfugié en Ouganda, a été transféré à Kigali et soumis à un long interrogatoire. On lui reproche d'être de mèche avec le Gouvernement congolais et d'avoir refusé de rejoindre le camp de Makenga

Selon des sources sûres, il serait présentement dans un pays de l'Afrique de l'Est où il aurait sollicité un statut de réfugié. Dans ce contexte, il a dit abandonner la politique active. Cette tentative du Rwanda est l'expression de son souhait d'organiser le M23 pour s'en prendre à la Brigade dont les dernières troupes sont actuellement en déploiement

Tombé en disgrâce après la chute de son chef Jean-Marie Runiga, l'ex chef de la délégation des rebelles du M23 aux pourparlers de Kampala serait très en difficulté. Selon des sources sûres, cet ancien ministre de la Justice du gouvernement de Julien Paluku, Gouverneur de la province du Nord-Kivu avait trouvé refuge en Ouganda. C'est dans ce pays qu'il sera arrêté par les services de sécurité rwandais pour être transféré à Kigali (Rwanda). Toujours selon la même source, il sera soumis à un très long interrogatoire dans lequel on lui a reproché plusieurs faits.

Ces interrogateurs lui ont proposé de rejoindre le camp de Sultani Makenga alias « Ruzangisa », chose qu'il a refusé. Comportement qui a énervé les services de sécurité du Rwanda qui voulaient faire de lui une interface capable de brouiller les cartes et de compliquer les pourparlers qui reprennent d'ici là à Kampala. En plus, il a été reproché à François de vouloir vendre le plan du M23. C'est ici qu'il importe d'insister qu'au lendemain de la réduction de Bosco Ntaganda, qui s'était livré à l'ambassade américaine de Kigali pour être transféré à La Haye, le camp de Sultani Makenga l'avait emporté sur celui de Jean-Marie Runiga. La conséquence était simple : tous les militaires de l'aile Runiga se sont réfugiés à Kigali. Pendant ce temps, les membres de la délégation du M23 de l'aile Runiga qui étaient en pourparlers avec le Gouvernement Congolais à Kampala, ont préféré rester dans ce pays à leur risque et péril.

Raison pour laquelle le Rwanda, nourrissant toujours son intention de semer indéfiniment l'insécurité dans l'Est de la Rd Congo et s'étant rendu compte qu'il fallait réorganiser le M23 pour faire face à la Brigade d'intervention qui est entrain de se déployer, a voulu recourir aux services de François Rushokoza pour donner une nouvelle dynamique à ce mouvement.

Comme on a eu à le dire, à chaque étape de l'histoire sécuritaire de la Rd Congo, le Rwanda s'est toujours attaché les services des Congolais auxquels il exige de travailler contre les intérêts de leur propre pays. Heureusement que François Rushogoza commence à comprendre qu'il y a un temps pour faire la guerre et un autre pour faire la paix. Il a compris qu'il y a un temps pour déstabiliser la Rd Congo, en décourageant tout effort de développement et un temps pour œuvrer pour la paix.

Chercher un statut de réfugié

Selon nos sources basées dans la région des Grands Lacs, craignant pour sa sécurité, François Rushokoza a réussi à s'échapper du Rwanda où il était soumis à cet interrogatoire pour se retrouver dans un pays de l'Afrique de l'Est où il solliciterait le statut de réfugié. Le cas de cet ancien chef de la délégation du M23 est donc interpellateur et il est aussi l'illustration la plus parfaite de la façon dont le Rwanda a toujours traité ceux qui lui tiennent la tête.

C'est l'illustration parfaite de la théorie du citron et du jus selon laquelle, lorsqu'on a fini de tirer le jus, on peut carrément s'en débarrasser. C'est aussi une façon pour tous les Congolais, surtout ceux qui ont accepté volontairement de trahir leur pays de se rendre compte de la qualité de l'individu qu'ils sont appelés à servir. Ceci pour dire que c'est de cette façon qu'il a toujours réglé ses comptes.

C'est au regard de tout ceci et après réflexion que François a pris la lourde décision d'abandonner la politique. Car pour lui, si faire la politique c'est servir les intérêts des étrangers au profit de ceux de son propre pays, mieux vaut devenir un simple citoyen. Mais Rushogoza devrait avoir le courage de venir dans son pays, s'il est réellement congolais, pour demander pardon et réparer le mal qu'il aurait commis. D'autant que le pays a besoin de toutes les énergies possibles pour enclencher son développement.

L'Avenir

Monday, 17 June 2013

Inkingi y'Amahoro: Gukunda igihugu ku ngoma ya FPR ntibivuga gukomera amashyi umwidishyi no gutambira iz’ubutegetsi bwe buvugije zose

FDU-INKINGI: INKINGI Y'AMAHORO

HOST: THEOPHILE MURAYI
GUEST: CPL Y'AMERIKA
TOPIC: "Gukunda igihugu ku ngoma ya FPR ntibivuga gukomera amashyi umwidishyi no gutambira iz'ubutegetsi bwe buvugije zose".
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Élise Le Gall revient sur l'affaire Victoire Ingabire et la résolution du Parlement européen du 23 mai 2013


La résolution de l'UE du 23 mai 2013 ou la piqure de rappel de l'UE à l'État rwandais sur le respect de la démocratie et de l'État de droit

Le: 
17 juin 2013

Victoire Ingabire, nous ne t'oublions pas !

 

Victoire Ingabire Présidente des Forces démocratiques unifiées  et son avocat britannique Me Ian Edwards

Le 23 mai 2013, une résolution d'urgence (2013/2641- RSP) a été adoptée par le Parlement européen de l'Union européenne dans le cadre des débats portant sur les cas de violation des droits de l'homme, de la démocratie et de l'État de droit concernant la situation au Rwanda. Mais davantage encore, cette résolution du Parlement européen a mis en avant le procès dont fait l'objet l'opposante politique Victoire Ingabire.

Victoire Ingabire est une de ces femmes qui transperce d'une lumière saisissante la pénombre du chemin long et tortueux de la démocratie et de l'État de droit au Rwanda. Un parallélisme vient souvent à l'esprit lorsque l'on prend le temps d'étudier son parcours avec celui d'une de ses semblables ayant connu les mêmes affres en Birmanie, lui valant alors parfois d'être la « Aung San Suu Kyi africaine ». Un parallélisme qui remportera surement l'adhésion à la condition qu'elle en connaisse la même fin heureuse et libératrice. C'est sans aucun doute le message politiquement enrobé qui semble avoir motivé cette courageuse résolution d'urgence du Parlement européen.

Contexte

 

Victoire Ingabire est une femme politique rwandaise, présidente des Forces démocratiques unifiées (FDU) qui représente un parti d'opposition au Rwanda. En 2010, au regard  de la situation politique, elle décide de revenir au Rwanda et de se présenter aux élections présidentielles face au Président en exercice et ancien commandant du Front patriotique rwandais (FPR), Paul Kagame. Mais son retour est très vite perturbé par son arrestation en raison de poursuites pour complicité de terrorisme et pour crime « d'idéologie du génocide ». S'en suivra, en octobre 2012, une condamnation en première instance à 8 ans d'emprisonnement pour atteinte à la sûreté de l'État et banalisation du génocide. Son procès a lieu en ce moment et d'après les déclarations de ses avocats et d'experts, celui-ci semble être entaché de nombreuses irrégularités qui perturbent le caractère équitable de son procès. C'est dans ce contexte qu'intervient la résolution du Parlement européen du 23 mai dernier.

Sur la résolution du Parlement européen

 

En premier lieu, il ressort de la lecture de la résolution du Parlement européen que les eurodéputés s'inquiètent de ce que « le procès n'ait pas respecté les normes internationales » et demandent entre autres aux autorités judiciaires de « garantir la séparation des pouvoirs, et en particulier l'indépendance du système judiciaire ». En effet, depuis le début des procédures, il était reproché à l'État rwandais de procéder à des actes de tortures, d'intimidations des témoins, de détentions illégales et de disparitions. Malgré les déclarations successives du Ministre de la Justice rejetant ces allégations, les députés européens portent voix de ces préoccupantes allégations pour un État devenu membre observateur au siège de l'ONU :

I.   considérant qu'en mai 2013, après avoir témoigné contre Victoire Ingabire devant la Haute Cour rwandaise en 2012, quatre témoins de l'accusation et un co-accusé ont révélé à la Cour suprême que leurs témoignages avaient été falsifiés; considérant qu'une organisation de droits de l'homme de premier plan a fait part de préoccupations au sujet de leur "mise au secret prolongée" et de "l'utilisation de la torture pour extorquer des aveux".

Les eurodéputés ne manquent pas non plus de rappeler que l'Union européenne a formellement fait part de ses vives préoccupations en ce qui concerne le respect des droits de l'Homme et du droit à un procès équitable au Rwanda au regard de l'article 8 de l'accord de Cotonou dont le Rwanda est pourtant signataire.

En second point et à la lecture de la résolution, il convient de porter un regard plus accentué sur le fait que les eurodéputés demandent aussi à l'État rwandais d'assurer « la liberté d'expression » et invitent à cet effet – mais pas seulement - le gouvernement rwandais à « réviser la loi sur l'idéologie du génocide afin de respecter les obligations du pays au titre du droit international ».

C'est sur cette base que Victoire Ingabire a donc été condamnée en première instance. Pour bien saisir le caractère restrictif et violateur de cette loi sur la liberté d'expression, il convient d'orienter sa lecture sur le rapport concernant « l'idéologie du génocide », publié en 2006 par le Sénat rwandais[1]. D'après ce rapport, l'idéologie prend la forme d'une critique politique souvent partisane et injuste. Il cite, pour clarifier le propos, des exemples tels que : « régime totalitaire muselant opposition, presse, liberté d'association et d'expression » ou encore « mauvaise conscience de la communauté internationale qui ne condamne pas assez le pouvoir post génocide ». Cette interprétation étendue de « l'idéologie de génocide » érige ainsi en infraction l'expression d'opinions dissidentes qui sont pourtant autorisées par les traités internationaux. En ce qui concerne Victoire Ingabire, elle fut condamnée pour « idéologie de génocide » et « divisionnisme », notamment pour avoir soulevé la question des crimes de guerre du FPR. Il semble alors juste d'objecter que demander à ce que des crimes soient poursuivis ne constitue pas pour autant un discours de haine. Or, ce n'est pas ce que semble retenir le Procureur général Ngogo déclarant : « Le problème c'est la philosophie sous-jacente. Ce n'est pas une question de criminalité, mais de philosophie. L'insistance (sur l'obligation de rendre des comptes pour les crimes de guerre du FPR) n'est pas fondée sur l'inquiétude de voir un groupe oublié. Non elle repose sur une tentative de minimiser l'ensemble de l'opération génocidaire »[2]. Les poursuites menées en vertu d'une loi vaste, mal définie, et contrevenant à un autre principe essentiel qu'est la liberté d'expression présent dans l'ensemble des corpus de textes internationaux sont ainsi dénoncées dans le corps de cette résolution du Parlement européen. 

Par cette résolution salutaire du Parlement européen, les eurodéputés demandent à l'Union européenne avec d'autres donateurs internationaux d'exercer une pression continue afin d'encourager la réforme en faveur des droits de l'homme au Rwanda. Finalement, par cette résolution et son accent mis sur le procès de Victoire Ingabire, il est à retenir « que le procès pénal de Victoire Ingabire, l'un des plus longs dans l'histoire du Rwanda, revêt une importance particulière, tant politiquement que juridiquement, en tant que test de la capacité du système judiciaire rwandais à traiter des affaires politiques à fort retentissement de façon équitable et indépendante ». Mais ne tâchons pas d'oublier que derrière ce concept abstrait ou encore théorique de « test » se cache l'avenir concret d'une femme au courage émouvant, à la lumière de ces destins qui ne demandaient pas à être brisés en plein vol.



[1] Sénat Rwandais, Rwanda. Idéologie du génocide et stratégies pour son éradication, 2006, p.17. n. 6.

[2] Procureur général Martin Ngoga cité dans Nick Wadhams, « Rwanda : Anti-Genocide Laws Clashes with Free Speech », Time, 5 mai 2010.

 

 

DRC: A message from Lumumba’s last son to the Congolese youth


A message from Guy Patrice Lumumba (Lumumba's last son) to the Congolese youth he asked Kambale Musavuli to share.

Patrice Lumumba

Patrice Lumumba

…when Lumumba wrote "To my children whom I leave and whom perhaps I will see no more…" He was speaking about us. He was reminding us of our inheritance which is the Congo.

He has requested that we read the last letter that his father wrote to his mother, Pauline. He said that in the letter, when Lumumba wrote "To my children whom I leave and whom perhaps I will see no more…" He was speaking about us. He was reminding us of our inheritance which is the Congo. His father gave all of us a mission when he said "I wish that they be told that the future of the Congo is beautiful and that it expects for each Congolese, to accomplish the sacred task of reconstruction of our independence and our sovereignty."

Guy Patrice added that we should be very wary of what the Congolese government is doing to rewrite the history and legacy of his father. He said that he does not approve of the Congolese government naming a town in Congo after his father without any consultation. He says what the DRC govt did by naming a town LumumbaVille is an insult to his father and his family. Why?

1. LumumbaVille is located in Kasai… near Katakokombe. According to Guy Patrice, the town has no electricity, no running water, no hospital and about 200 people live around that area. To get to that town you must take a made-shift ferry.

2. Given Lumumba was not a tribalist and his strong-hold was Kisangani in the Northeast of Congo, and that he also ran on a platform of national unity and won, Guy Patrice is wondering why they had to go choose a town in Kasai, pretty much limiting Lumumba to his tribal area though he was a nationalist. He would have preferred that Kisangani be chosen as Lumumbaville or even Lubumbashi near where they killed his father. He believes it is better to have a prominent city rather than a city where no one will go… all the way inside the country. It is like doing a Martin Luther King memorial in Idaho rather than in Atlanta.

3. If the DRC government really cared about Lumumba, they could sue the Belgians and Americans who participated in the killing of Lumumba. Lumumba's family has already started the lawsuit in Belgium. The DRC government could do the same to show their good intentions in honoring Lumumba's legacy.

Last message from Guy Patrice Lumumba is that it has been 53 years we are supposedly independent yet we have not been able to be sovereign on our land. The youth of 1960 did their part. We must do our part now.

DRC: A message from Lumumba’s last son to the Congolese youth


A message from Guy Patrice Lumumba (Lumumba's last son) to the Congolese youth he asked Kambale Musavuli to share.

Patrice Lumumba

Patrice Lumumba

…when Lumumba wrote "To my children whom I leave and whom perhaps I will see no more…" He was speaking about us. He was reminding us of our inheritance which is the Congo.

He has requested that we read the last letter that his father wrote to his mother, Pauline. He said that in the letter, when Lumumba wrote "To my children whom I leave and whom perhaps I will see no more…" He was speaking about us. He was reminding us of our inheritance which is the Congo. His father gave all of us a mission when he said "I wish that they be told that the future of the Congo is beautiful and that it expects for each Congolese, to accomplish the sacred task of reconstruction of our independence and our sovereignty."

Guy Patrice added that we should be very wary of what the Congolese government is doing to rewrite the history and legacy of his father. He said that he does not approve of the Congolese government naming a town in Congo after his father without any consultation. He says what the DRC govt did by naming a town LumumbaVille is an insult to his father and his family. Why?

1. LumumbaVille is located in Kasai… near Katakokombe. According to Guy Patrice, the town has no electricity, no running water, no hospital and about 200 people live around that area. To get to that town you must take a made-shift ferry.

2. Given Lumumba was not a tribalist and his strong-hold was Kisangani in the Northeast of Congo, and that he also ran on a platform of national unity and won, Guy Patrice is wondering why they had to go choose a town in Kasai, pretty much limiting Lumumba to his tribal area though he was a nationalist. He would have preferred that Kisangani be chosen as Lumumbaville or even Lubumbashi near where they killed his father. He believes it is better to have a prominent city rather than a city where no one will go… all the way inside the country. It is like doing a Martin Luther King memorial in Idaho rather than in Atlanta.

3. If the DRC government really cared about Lumumba, they could sue the Belgians and Americans who participated in the killing of Lumumba. Lumumba's family has already started the lawsuit in Belgium. The DRC government could do the same to show their good intentions in honoring Lumumba's legacy.

Last message from Guy Patrice Lumumba is that it has been 53 years we are supposedly independent yet we have not been able to be sovereign on our land. The youth of 1960 did their part. We must do our part now.

-“The root cause of the Rwandan tragedy of 1994 is the long and past historical ethnic dominance of one minority ethnic group to the other majority ethnic group. Ignoring this reality is giving a black cheque for the Rwandan people’s future and deepening resentment, hostility and hatred between the two groups.”

-« Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre ».

-“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

-“I have loved justice and hated iniquity: therefore I die in exile.

-“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

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