RDC : 240 femmes violées à Kolwezi
Dans l'Est de la RDC, les violences sexuelles faites à la femme sont devenues une arme de guerre à tel enseigne qu'elles se multiplient avec une ampleur inquiétante. Dans la province du Katanga précisément dans la ville de Kolwezi, on dénombre 240 cas des viols au cours de l'année 2013.
A en croire la radio okapi, qui a relayé cette information, c'est au cours d'une conférence de presse tenu le mardi 4 mars par le chef de service urbain de genre, famille et enfant, Christine Kamana, organisée en marge du début du mois de la femme que ce chiffre à été révélé. Les victimes sont dans la majorité des cas des mineures affirme Christine Kamana.
En République démocratique du Congo (RDC), on viole des femmes, des petites filles et depuis peu des bébés. On viole collectivement, en public, pour démolir et pour terroriser. Pendant des jours, parfois pendant des mois, avant de tirer une balle dans les vagins ou de les lacérer à coups de lames de rasoir, de les remplir de sel, de caoutchouc brûlé ou de soude caustique, d'y déverser du fuel et d'y mettre le feu. Celles qui ont de la chance s'en sorte après une intervention chirurgicale, d'autres par contre y trouvent la mort.
La plupart de ces violences sont commises dans la partie Est de la RDC, une zone en proie à des conflits armés. Les auteurs de ces actes sont pour la plupart des groupes armés, des milices et des civils. Dans 59 % de cas, ces auteurs restent inconnus et la majorité des victimes ont moins de 18 ans. L'accroissement des cas de viol est lié à la situation de conflit dans laquelle se trouve cette province.
Elle est suivie par le Sud-Kivu et la Province Orientale, deux régions où sévissent de multiples groupes armés accusés de plusieurs crimes, dont des violences sexuelles.
Pour lutter contre la violence faite aux femmes, jeunes filles et enfants, il faut sensibiliser la jeune fille à dénoncer les auteurs de ces actes. Pour Christine Kamana chef de service urbain de genre, famille et enfant de la ville de Kolwezi, les victimes doivent dénoncer le plus tôt pour lui permettre de saisir les instances judiciaires, au lieu d'accepter les arrangements à l'amiable.
Selon le ministre du genre, famille et de l'enfant Geneviève Inagosi, une bonne sensibilisation à travers les médias peut aussi aider à prévenir ces violences sexuelles.
En marge du mois de la femme, la lutte contre les violences sexuelles doit être une priorité. Le gouvernement central doit ménager des efforts pour améliorer la situation sécuritaire dans le pays surtout à l'Est où les cas de violences sont souvent déplorés. Il doit également lutter contre l'impunité car elle est indispensable dans la lutte contre la violence.
Lois anti-homosexualité: le Congo-Kinshasa sur les pas de l'Ouganda
Une proposition de loi visant à criminaliser l'homosexualité pourrait être bientôt débattue devant le Parlement congolais.
La République démocratique du Congo est l'un des rares pays en Afrique où les pratiques homosexuelles ne sont pas formellement interdites, même s'il existe une forte discrimination à l'égard des lesbiennes, gays, bi et trans. Mais cela pourrait changer et la RDC rejoindrait ainsi l'Ouganda et le Nigeria parmi les pays disposant des législations les plus criminalisantes à l'égard des homosexuels.
Depuis décembre 2013, explique Think Africa Press, un député du Parti travailliste congolais, Steve Mbikayi, bat campagne pour faire passer uneproposition de loi déposée au Parlement pour «corriger les troubles hormonaux qui peuvent entraîner l'homosexualité». Selon Think Afrika Press qui s'est procuré une copie de la proposition de loi, le texte comprend 37 articles et prévoit une peine de 3 à 5 ans de prison pour les homosexuels et une peine de 3 à 12 ans pour les transgenres...
Les homosexuels congolais risquent donc, si la loi est votée, de se retrouver pris en tenailles pour la première fois. Ceci d'autant plus que, comme l'affirmeJeune Afrique, «le projet se fonde sur le rejet d'un curieux mélange d'homosexualité, de transsexualité mais également de pédophilie ou de mariage forcé». Think Africa Press mentionne aussi la mobilisation des associations des droits de l'homme pour s'opposer au vote de cette proposition. Ce qui inquiète davantage, c'est que le Congo n'en est pas à sa première tentative de criminaliser l'homosexualité.
«En janvier 2009, une loi empêchant les homosexuels d'adopter des enfants a été adoptée. Et en octobre 2010, un projet de loi intitulé "Loi concernant les pratiques sexuelles contre nature" a été présentée à l'Assemblée nationale par le député et évêque Evariste Ejiba Yamapia», rappelle le site d'information.
Le texte de 2010 n'avait pas été voté et les militants LGBT espèrent qu'il en sera de même cette fois-ci.
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