Thursday, 20 February 2014

[AFRICAFORUM] Miliciens Bakata-Katanga : Les hors-la-loi en RDC

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Miliciens Bakata-Katanga : Les hors-la-loi en RDC

20/02/2014 06:07:00 KongoTimes!

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Bakata-Katanga

Des dégâts matériels importans causés par les miliciens Bakata-Katanga sont surtout perceptibles dans le Nord de la province du cuivre. Le gouvernement provincial a débloqué 240 millions de francs congolais, pour la reconstruction des maisons et des écoles incendiées à Kasama (Pweto).

Les miliciens Bakata-Katanga ont semé et continuent à semer la désolation dans plusieurs localités au Nord du Katanga. Ces hors-la-loi sont accusés de nombreuses exactions contre les populations civiles. Pour preuve, ils ont, ces derniers mois, multiplié des attaques contre certaines localités de la province. Le cas de plus de six cents maisons incendiées dans le territoire de Pweto, en est une illustration éloquente.

A l'issue d'une tournée effectuée surtout dans la partie septentrionale de la province, le président de l'assemblée provinciale du Katanga, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, a déclaré : « La province offre aujourd'hui une image pitoyable ». Avant d'ajouter : « Nous avons parcouru d'abord tout le Katanga et particulièrement sa partie Nord. Vous n'avez jamais eu l'occasion de voir les dégâts qui se commettent à l'intérieur de notre province ».

Qu'est-ce qui est à la base de la situation dont on déplore les dégâts actuellement ? Que faire pour rétablir l'autorité de l'Etat dans les territoires où l'insécurité est récurrente?

A ce sujet, le ministre en charge de l'Intérieur, Sécurité, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej, a, au nom du gouvernement central, indiqué que le Katanga sera pacifié. C'est dire que l'Exécutif mettra tout en œuvre pour instaurer l'autorité de l'Etat sur toute l'étendue de la province.

Pour le président de l'organe délibérant du Katanga, cité par radiookapinet, « l'unique solution pour mettre fin au phénomène Bakata-Katanga qui sème la mort et la désolation parmi la population reste la création d'emplois pour occuper ceux qui acceptent de déposer les armes et le recours à la force contre ceux qui s'y refusent ». C'était au cours d'une conférence de presse animée à Lubumbashi, le samedi 15 février, qu'il a livré cette information aux professionnels des médias.

Lors de sa visite de travail dans les différentes localités du Nord de la province, Gabriel Kyungu dit avoir palpé du doigt « la misère de la population ». Toutefois, il a affirmé que le gouvernement provincial s'est impliqué pour mettre fin à ce situation.

Préoccupé par la destruction méchante de certaines infrastructures de base de sa province, le gouvernement provincial, que dirige Moïse Katumbi, a débloqué 240 millions de Fc, soit 261 000 USD pour la reconstruction des maisons et écoles incendiées par des inciviques à Kasama, un village situé à 60 km au Nord-ouest de Pweto.

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La Monusco renforce ses positions dans le Katanga

Les Nations unies ont annoncé mardi l'envoi prochain de renforts dans la province du Katanga en proie à une recrudescence d'attaques de milices locales, essentiellement menées par les « Bakata-Katanga ». La Mission de l'ONU en RDC (Monusco) « a décidé de déployer des forces spéciales à Pweto afin de protéger la population du Katanga », écrit sur son compte Tweeter Martin Kobler, chef de la Monusco.

« La Monusco a décidé de renforcer ses effectifs au Katanga. Le volume des forces à projeter n'est pas encore fixé, la planification est en cours », a précisé à l'AFP le lieutenant-colonel Prosper Basse, porte-parole militaire de la Monusco, ajoutant que la date du déploiement ne devrait pas « tarder » à être connue.

La zone Manono-Mitwaba-Pweto, dans la moitié nord, déshéritée, de la province, est surnommée le « triangle de la mort » en raison de graves exactions qui s'y déroulent. Elles sont notamment le fait de miliciens « Maï-Maï », qui réclament une meilleure répartition des richesses entre le Nord et le Sud du Katanga ou de miliciens « Bakata-Katanga », qui prônent l'indépendance de la province.

Le Katanga est la région la mieux dotée de la RDC, du fait de son sous-sol extrêmement riche en matières premières, mais l'extraction minière n'est vraiment développée que dans sa partie Sud. La Monusco compte plus de 20 000 hommes en uniforme. Seuls 400 Casques bleus sont déployés actuellement au Katanga.

Fin janvier, M. Kobler avait qualifié de « catastrophe humanitaire » la situation dans la province, et avait fait part de sa « mauvaise conscience » à la suite du redéploiement de l'essentiel des effectifs militaires de la Monusco dans les provinces du Nord et du Sud-Kivu pour mâter les dizaines de rébellions locales et étrangères qui y opèrent. « Depuis septembre 2013, plus de 60 villages ont été brûlés au cours d'une campagne de terre brûlée par les combattants Maï-Maï dans les territoires du nord de Manono, Mitwaba et Pweto », indique un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha) publié mardi.

« La région de Pweto à elle seule héberge quelques 60 000 personnes obligées de fuir leur maison à cause de la violence », ajoute le texte. Au total, selon l'ONU, le Katanga compte 402 000 déplacés, contre 51 000 en 2011.

« La situation au Katanga est critique » et « nous devons augmenter notre réponse humanitaire si nous voulons sauver la province d'une crise généralisée », a averti Moustapha Soumaré, chef de l'aide humanitaire pour l'ONU en RDC, cité dans le communiqué.

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