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Saturday, 13 July 2013

Patrick Karegeya : «Nous savons d’où les missiles sont partis»

Patrick Karegeya : «Nous savons d’où les missiles sont partis»

Patrick Kegeya quand il portait encore l'uniforme de l'armée rwandaise.
Patrick Kegeya quand il portait encore l'uniforme de l'armée rwandaise.
DR

Par RFI
Ancien chef des services de renseignement extérieur du Rwanda, Patrick Karegeya a fui le pays en 2007 et vit aujourd’hui en exil en Afrique du Sud. Comme le général Faustin Kayumba Nyamwasa, il accuse le président Kagame d’être responsable de l’attentat qui en avril 1994 a coûté la vie à Juvénal Kabyarimana. Tous deux se disent prêts à rencontrer le juge français en charge de l’enquête, Marc Trévidic.

Propos recueillis par notre envoyée spéciale en Afrique du sud, Sonia Rolley
Depuis quand connaissez-vous le président Kagame ?

Cela fait très longtemps. On était ensemble à l’école. Il devait être deux classes au-dessus de moi. Donc cela fait plus de trente ans.
Et vous avez travaillé ensemble dans l’armée ougandaise…
Oui, nous avons travaillé dans le même département, celui des renseignements militaires.
Quand avez-vous décidé de prendre les armes ?
Je crois que tout a commencé en 1987. Fred Rwigyema était toujours vivant et il y avait aussi d’autres officiers plus âgés que nous. Ils organisaient les réunions, décidaient qui parmi les officiers devaient y participer. Donc oui, nous participions aux réunions, puis nous retournions sur le terrain pour voir ce qui se passait. Et nous leur faisions notre rapport.
Quand est-ce que le président Kagame a pris le contrôle des opérations ? Et pourquoi lui ?

Pourquoi lui ? Parce que tous ceux qui étaient au-dessus de lui sont morts. Donc ça lui revenait de commander. Quand tout a commencé, il n’était pas là. Mais quand il est revenu, Fred est mort et les autres aussi, donc c’est lui qui a pris le commandement parce qu’il était en tête de liste. On a tous pensé qu’il était souhaitable qu’il prenne la tête des opérations et c’est ce qu’il a fait.
Donc il n’y avait aucune contestation à l’époque ?
Non, aucune. Ce serait compliqué pour des militaires de contester ce type de décision, ce n’est pas comme en politique. Et n’oubliez pas que nous étions en guerre, il n’y avait pas de place pour la politique ou des considérations démocratiques. Et puis ce n’est pas comme s’il prenait la tête du mouvement. Il y avait le Front patriotique rwandais et l’Armée patriotique rwandaise. Il a pris le contrôle de l’APR et du reste plus tard. Mais ça, ça s’est fait petit à petit, au fil des années, pendant la rébellion. Puis on a pris le pouvoir. Et ce n’est qu’en 1998 qu’il a pris la tête du FPR. Il a réussi à se défaire de tout le monde et même de son patron de l’époque, Bizimungu, qui était président. Et on doit tous plaider coupable parce que ça s’est passé sous nos yeux. Mais comme on était en guerre, personne n’a eu le courage de dire quoi que ce soit ou de convoquer une réunion pour ça. Donc les civils ont été pratiquement tous éjectés du mouvement. C’est devenu une institution militaire qui n’a conservé du FPR que le nom.
Mais on a toujours l’impression qu’il était en charge de tout, même à l’époque où Pasteur Bizimungu était président. Est-ce que tout ça n’était pas du décorum ?

Non, pas exactement. Il était à la tête de l’armée et tout dépendait de l’armée. Evidemment, tous ceux qui venaient avec un problème politique, ils étaient accusés d’abord de mettre en péril les efforts de guerre, puis de ne pas être suffisamment patriotes. Et très peu de gens finalement avait le courage de dire « il y a l’action militaire et il y a la politique ». Donc il a véritablement pris le contrôle de tout sans que personne n’ose dire quoi que ce soit ou même n’ose contredire ce qu’il disait. Il est devenu l’homme fort comme on dit.
Pourquoi ne contestiez-vous pas ces décisions ? Est-ce que vous ne considériez pas qu’il était le meilleur pour faire ce travail ?
Meilleur ou non, il était déjà en place. Donc on se contentait d’essayer d’arranger les choses, de le convaincre de ne pas faire certaines des choses terribles qu’il avait en tête. C’est pour ça qu’on a fait partie des dégâts collatéraux. On a essayé de lui dire que ce n’était pas bien, que ce n’était pas la bonne manière de faire les choses. Mais parce qu’il avait tous les pouvoirs, il a commencé à voir toutes les critiques ou même simplement les suggestions comme une remise en cause personnelle. C’est devenu évident qu’à un moment, il n’y avait plus de différence entre lui et l’Etat. Comme vous dites en France : « l’Etat, c’est moi ». Et maintenant qu’il a tous les pouvoirs, il se comporte en monarque absolu. Et personne ne peut contester ses décisions.
Vous accusez aujourd’hui le président Kagame d’être derrière l’attentat contre l’avion de Juvénal Habyarimana. Avez-vous des preuves de son implication ?

Si nous n’en avions pas, nous ne dirions pas ça. Evidemment, nous en avons. Nous ne spéculons pas. Nous ne sommes pas comme ceux qui essaient d’enquêter, qui disent que le missile venait de Kanombé (ndlr : camp militaire des FAR, l’armée rwandais de l’époque). Nous savons d’où les missiles sont partis, qui les a acheminés, qui a tiré. Nous ne spéculons pas. On parle de quelque chose que l’on connait.
Mais pourquoi ne le rendez-vous pas public ? Pourquoi les garder pour vous ?

Nous ne les gardons pas pour nous. Il n’y a pas eu d’enquête digne de ce nom. On ne veut pas livrer tout cela aux médias. Souvenez-vous que tout ceci aura des conséquences pour des gens. Les gens qui ont perdu leurs vies avaient une famille, des amis. Si je vous le dis, évidemment, vous allez le publier et ça ne va pas aider les victimes. Donc, on s’est toujours dit que ça devait se faire dans le cadre d’une enquête judiciaire, qu’on puisse dire dans ce cadre-là ce que l’on sait.
Le juge Trévidic ne vous a jamais contacté ?
Non, ces juges ne sont jamais venus vers nous. S’ils le font, nous le dirons ce que nous savons. Mais on ne peut pas leur forcer la main. S’ils souhaitent nous entendre, ils viendront. Et puis n’oubliez pas que ce sont des Français et que les victimes sont rwandaises. Donc on estime aussi que ce serait mieux si des Rwandais faisaient aussi ce travail… Mais ça, évidemment, ça ne pourra se faire qu’après le départ de Kagame. Nous n’espérons pas qu’il y ait une enquête judiciaire rwandaise pour le moment. Les Français ont pris la liberté de le faire, mais aucun d’eux n’est venu nous voir.
Est-ce que vous êtes impliqué dans cette attaque ?
Non, mais ça ne veut pas dire que je ne sais pas ce qui s’est passé.
Et vous n’occupiez pas un poste qui vous permettait d’empêcher cet attentat ?
L’empêcher ? Non, je ne m’y serais pas opposé. Il l’a décidé. Et je n’aurais jamais pu dire : ne le faites pas. Il était sûr de sa décision. Mais savoir, ça, oui, on sait.
Mais pourquoi abattre cet avion ?
Il croit que tous les opposants doivent mourir… Et à cette époque, parce que c’était Habyarimana, c’était un moyen de prendre le pouvoir. Habyarimana venait de signer un accord de partage du pouvoir, même s’il essayait de gagner du temps, ce n’était pas une raison pour le tuer. Il fallait suivre le processus et s’assurer qu’il aille jusqu’au bout. Beaucoup de gens disaient qu’il essayait de gagner du temps, je ne cherche pas à le défendre. Mais même s’il a commis des erreurs, il ne méritait pas de mourir.
Vous avez été chef des renseignements extérieurs pendant dix ans et, en 2004, vous avez été démis de vos fonctions. Pouvez-vous expliquer pourquoi ?
C’est le résultat d’une série de désaccords avec le président Kagame sur sa lecture du pays en termes de gouvernance, de droits de l’homme, à propos également de la situation au Congo… Ça a duré assez longtemps. A un moment, j’ai réalisé qu’on n’allait nulle part. Je lui ai demandé de me laisser faire ma vie, il a refusé. Trois ans après, il a fini par me jeter en prison. Pas une, mais deux fois. Donc il s’agissait de désaccords politiques, rien de personnel.
Rien de personnel ? Mais vous étiez amis…
Bien sûr que nous étions amis, mais je faisais partie du gouvernement. Je n’étais pas là pour l’encenser. En tant que chef des renseignements, je pense que ce que je pouvais faire de mieux, c’était de lui dire la vérité, que la vérité soit amère ou non. Mais le fait qu’il ne puisse pas l’accepter et qu’il le retienne contre moi, je crois que ce qui se passe aujourd’hui me donne raison.
Quelles abominables vérités lui disiez-vous par exemple ?
Les habituelles, je lui disais que ce que nous faisions n’était pas bien en terme de justice, de démocratie, de liberté de la presse. Il y avait la seconde guerre du Congo. On a parlé de tout ça et on ne tombait jamais d’accord. Mais parce que ça n’avait pas lieu en public, personne ne réalisait qu’il y avait une sorte de guerre froide entre lui et moi.
Donc il y a eu pendant des années des dissensions au sein du Front Patriotique Rwandais ?
Oui, mais cela se passait entre les militaires. Les civils n’en savaient rien. Et il n’y avait pas que moi. D’autres aussi étaient mécontents. Certains en ont fait les frais. D’autres ont décidé de se taire pour toujours. C’est une question de choix. Si vous en parliez publiquement, ils vous pendaient haut et court. Certains sont morts, d’autres ont été jetés en prison, d’autres comme nous se sont retrouvés en exil. Et ça va continuer tant qu’il reste sur cette ligne.
Vous disiez que vous vous êtes opposés à la seconde guerre du Congo. Donc vous étiez favorable à la première ?
Oui, définitivement. Il y avait des raisons parfaitement légitimes de la mener. A cause de ce qui se passait de l’autre côté de la frontière, dans les camps, la réorganisation (ndlr : des ex-FAR-Interahamwe), soit on réglait le problème, soit ils allaient s’occuper de nous. Celle-là était légitime. Mobutu les soutenait. En ce qui concerne la deuxième guerre, il nous suffisait de parler, nous n’avions pas nécessairement besoin de nous battre. Et comme vous le voyez, nous n’avons obtenu aucun résultat. Nous en sommes toujours au même point. RCD, CNDP, M23. Il y aura probablement aussi un M27… Ca n’aide pas le Congo. Ca n’aide pas le Rwanda. Ca n’apporte que des souffrances dans la région.
Bosco Ntaganda qui était l’un des chefs du CNDP est devant la Cour pénale internationale. Est-ce que vous allez témoigner devant la cour ?
Je ne sais pas pourquoi je devrais le faire. Mais si la cour estime qu’elle peut apprendre quelque chose de moi, je coopérerai avec elle. Mais je crois que la CPI ne juge pas la bonne personne. Elle devrait traduire en justice Kagame et pas Ntaganda.
Pourquoi ?
Parce que c’est lui qui l’a choisi au Rwanda et l’a envoyé dans l’est du Congo. Alors pourquoi s’occuper des symptômes et pas de la maladie ?
Donc vous affirmez que Bosco Ntaganda est rwandais et pas congolais ?
Oui, bien sûr qu’il est rwandais. Il était dans l’armée rwandaise, on l’a choisi, envoyé auprès de Lubanga et on l’a approvisionné en armes. Donc quand il cause tous ces problèmes, le coupable, ça ne devrait pas être Ntaganda, mais Kagame. Ntaganda a juste été déployé. Donc ces événements sont de la responsabilité de son commandant.
De quel corps d’armée était-il issue ? Où était-il basé ?
Ce n’est pas comme si on en avait plusieurs. Il était des forces de défense rwandaise. Il était sous-officier. La plupart de ceux qui ont dirigé la rébellion venaient du Rwanda de toute façon. Ntaganda n’est pas un cas particulier. Nkunda, Ntaganda, ils ont été formés au Rwanda, mais ne se sont pas battus là. C’est pourquoi je dis qu’ils ne s’occupent pas des bonnes personnes. Ils étaient déployés, c’est tout
Bosco Ntaganda s’est enfui au Rwanda et a trouvé refuge à l’ambassade des Etats-Unis. Est-ce que c’était avec l’aide du gouvernement rwandais ?
Non, il voulait sauver sa peau. S’il s’était rendu au gouvernement rwandais, ça aurait été une toute autre histoire. Je ne pense pas qu’ils l’auraient remis à la Cour pénale internationale.
Pourquoi avez-vous fui le pays en 2007 ?
J’avais déjà testé la prison deux fois. Et j’ai été maintenu à l’isolement. Deux fois en deux ans. Quand je suis sorti, j’ai été amené au ministère de la Défense, j’ai été malmené par des officiers, or certains sont en prison aujourd’hui, d’autres ont des problèmes. Mais bon, le fait important, c’est qu’ils m’ont dit que Kagame allait s’occuper de moi définitivement. Ça en inquiétait tout de même certains. Ils m’ont dit que si je tenais à la vie, il fallait que je parte. Je n’avais pas de raison d’en douter. Donc je suis parti. Et en fait, c’était bien vrai. C’est qu’il a essayé de faire ici. C’est pour ça qu’on a tiré sur mon collègue (ndlr : le général Faustin Kayumba Nyamwasa). J’ai eu de la chance de m’en sortir sans aucune égratignure.
tags: Diplomatie - Droits de l’homme - France - Justice internationale - Paul Kagame - Rwanda
Fiche Pays :
 
 http://www.rfi.fr/afrique/20130708-patrick-karegeya-nous-savons-missiles-sont-partis
 

Friday, 12 July 2013

Inkingi y'Amahoro, kuwa Mbere, tariki ya 15 Nyakanga 2013

Nk'uko bisanzwe buri wa Mbere, saa mbiri za nimugoroba, isaha ya Washington DC, ishyaka FDU-Inkingi rigenera abakunzi ba Radiyo Itahuka, ikiganiro cyitwa "Inkingi y'Amahoro".

Muri urwo rwego, kuri uyu wa mbere, tariki ya 15 Nyakanga 2013, Dr. Samuel Hakizimana, Umuyobozi Mukuru w'Urugaga rw'Abanyarwanda baba muri Senegal, azatuganirira ku ngingo ikurikira:
 
"Gahunda yo guca ubuhunzi ku mpunzi z'abanyarwanda yakiwe ite muri Senegal?"
 
Muzabe muri benshi.
 
Ni kuwa Mbere, tariki ya 15 Nyakanga 2013:
 
·        saa mbiri za nimugoroba (8:00pm) i Washington DC, Montreal, Ottawa na Toronto.
 
Ni kuwa Kabiri, tariki ya 15 Nyakanga  2013:
 
·       saa sita z'ijoro (0:00am) i Dakar, Monrovia, Freetown na Abidjan.
·       saa saba z'ijoro (1:00am) i Londoni, Abuja, Yaounde, Brazzaville, na Bangui.
·      saa munani z'ijoro (2:00am) i Paris, Bruxelles, Frankfurt, Berlin, Hamburg, Munich, Cologne, Amsterdam, Madrid, Kigali, Bujumbura, Goma, Bukavu, Pretoria, Lusaka, Lilongwe, Harare, Maputo, na Johannesburg;
·       saa cyenda z'ijoro (3:00am) i Kampala, Nairobi, Mombasa, Arusha, Mwanza na Dar-Es-Salam.
·       saa kumi n'imwe n'igice zo mu gitondo (5:30am) i New Delhi mu Buhindi.
·       saa yine zo mu gitondo (10:00am) i Sydney muri Australia.

Ohereza ikibazo cyawe ukoresheje email kuri:
radioitahuka@gmail.com, cyangwa facebook kuri: https://www.facebook.com/ijwi.ryihurironyarwanda

Ushobora kandi no guhamagara kuri: +1-347-945-6449.

Canada: Very important radio report re Rwanda


Philippe LaRochelle, lead counsel for Jacques Mungwarere, explains the significance of the defense victory in Rwandan genocide case in Ontario Province, Canada, on the great CIUT-Ontario Taylor Report.  http://www.radio4all.net/files/anonymous@radio4all.net/16-1-VictoryRwanda.mp3

Quote: 
"It's so difficult to comprehend and assess any evidence coming from Rwanda. There's a whole cultural dynamic that is beyond the grasp of not only the judge but even the lawyers."

Canada: Very important radio report re Rwanda


Philippe LaRochelle, lead counsel for Jacques Mungwarere, explains the significance of the defense victory in Rwandan genocide case in Ontario Province, Canada, on the great CIUT-Ontario Taylor Report.  http://www.radio4all.net/files/anonymous@radio4all.net/16-1-VictoryRwanda.mp3

Quote: 
"It's so difficult to comprehend and assess any evidence coming from Rwanda. There's a whole cultural dynamic that is beyond the grasp of not only the judge but even the lawyers."

Tanzaniya iti:”turiteguye neza kandi Kagame nashyugumbwa akagira icyo akora azakubitwa nk’umwana w’igitambambuga


Tanzaniya iti:"turiteguye neza kandi Kagame nashyugumbwa akagira icyo akora azakubitwa nk'umwana w'igitambambuga.

kikwete

» Tuko tayari kwa lolote na akithubutu tutamchapa kama mtoto », aya niyo magambo Tanzaniya yashubije Kagame ku bikangisho yari yavuze ngo azica Kikwete, perezida wa Tanzaniya.

Mu magambo akarishye cyane, umuvugizi wa ministeri y'ububanyi n'amahanga ya Tanzaniya bwana Mkumbwa Ally, yagize ati  » Leta ya Tanzaniya yihanangirije leta y'u Rwanda kutigera irota kugaba igitero cya gisirikari kuri Tanzaniya, atari ibyo Tanzaniya izakoresha ingufu zose, kugira ngo isubize leta y'u Rwanda mu mwanya wayo » yakomeje avuga ko Tanzaniya yiteguye neza kandi ko Kagame nashyugumbwa kugira icyo akora azakubitwa nk'umwana w'igitambambuga.

Ubu nibwo bwa mbere Tanzaniya itangaje ku mugaragaro ibyo itekereza ku iterabwoba rya Perezida kagame, igihe yavugaga ko adashobora kwirirwa ata igihe cye asubiza Kikwete ku cyifuzo yatanze cyo gushyikirana na FDLR, ko ahubwo azamucungira ahantu akamwica. Kagame rero yari yaramenyereye gutoba Congo uko yishakiye, agira ngo na Tanzaniya nuko.Ubanza yaribeshye cyane, kubera ko abagabo barutana.

Nkuko umuvugizi wa ministeri y'ububanyi n'amahanga ya Tanzaniya yabivuze, ubwo yatanganga ikiganiro muri Tanzania Daima, i Dar es salaam, Tanzaniya nta kibazo isanzwe ifitanye n'u Rwanda, we akaba akeka ko haba hari ikibazo cyo kutumvikana ku mvugo hagati ya perezida Kikwete na Kagame.

Uyu muvugizi yakomeje avuga ko Tanzaniya yakurikiraniye hafi amagambo yavuzwe na Kagame mu nama y'urubyiruko yabaye tariki ya 30 kamena 2013, ariko ko iterabwoba rya Kagame ntacyo rizahindura ku byo Tanzaniya yemera kandi ibona ko ari yo nzira nziza yo kuzana amahoro arambye mu karere k'ibiyaga bigari by'Afrika. Tanzaniya isanga inzira y'imishyikirano ariyo yonyine izazana amahoro, kandi ibishyigikiwemo n'ibihugu byose byibumbiye mu muryango wa SADC.

Ally Mkumbwa yabivuze muri aya magambo "Unajua mgogoro wa DRC na Rwanda hauwezi kumalizika bila ya nchi hizo kukaa meza moja na wapinzani wao ili kupata suluhu ya kudumu," ni ukuvuga ngo: ikibazo RD Congo n'u Rwanda bafite nticyashira ibi bihugu biticaranye n'ababirwanya ngo bashakire hamwe igisubizo cyazana amahoro arambye. Yarangije ijambo rye asaba abanyatanzaniya kwitonda bagakomeza akazi kabo ka buri munsi, kubera ko leta iri maso, kandi ko imipaka yose irinzwe neza.

Mu nkuru yasohotse mu kinyamakuru Mpekuzi Huru, bavuze ko atari Paul kagame gusa wikomye Kikwete, ahubwo ko n'abandi bayobozi bagiye bamutuka, bakamwita amazina y'ibitutsi, nko kumwita, umuvugizi w'abajenocideri, injiji, umunyagasuzuguro. Ntabwo ari abayobozi bari muri leta ya Tanzaniya gusa bahangaykishijwe n'ubushotoranyi bwa Kagame. Umunyapolitiki ukomeye muri Tanzaniya, witwa Zitto Kabwe, akaba ari umunyamabanga wa CHADEMA, ishyaka riharanira demokarasi n'amajyambere, akaba ari n'umudepite w'iri shyaka w'akarere ka Kigoma y'amajyaruguru, yavuze ko atangajwe cyane no kubona leta y' u Rwanda ikoresha iterabwoba n'agasuzuguro, kandi Kikwete yari yabagiriye inama nziza nk'umuturanyi.

Yakomeje atanga urugero, aho yavuze ko na USA yatangiye kuganira na ba Talebani kuki u rwanda rwo rutaganira n'abarurwanya! yanongeyeho ati  » Niyo udashaka inama urahakana bikava mu nzira, iri terana ry'amagambo ni iry'iki? Taleban na Al Quaida si ba bandi? Abana babyawe n'impunzi z'abahutu bahunze muri '94 bakaba bari muri Congo nabo n'abicanyi? Dutekereze neza kuri iki kibazo. Niba hari abicanyi ni bashakwe bafatwe bacirirwe imanza. Hari abantu bashaka kugira uruhare muri politiki y'u Rwanda, ariko barakumirwa, bafata intwaro. Aba ni ngombwa ko bicarana na leta bakumvikana ».

Yakomeje asaba ko nk'umuntu w'inararibonye nka Uhuru Kenyatta yari agombye gukora uko ashoboye agahuza kagame na Kikwete bakumvikana. Intambara ntabwo izababaza imiryango ya Kikwete na Kagame, ahubwo n'abaturage baturiye imipaka bazahazaharira. Aha yavuze abatuye mu ntara za Kagera na Kigoma n'utundi turere twegereye u Rwanda. Yashoje avuga ati « intambara izadusubiza inyuma mu nkubiri y'iterambere turimo, intamabara izahagarika inkundura ya demokarasi mu gihugu, rwose hakoreshwe umutimana muri iki kibazo ».

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Source:Ikaze Iwacu


-“The root cause of the Rwandan tragedy of 1994 is the long and past historical ethnic dominance of one minority ethnic group to the other majority ethnic group. Ignoring this reality is giving a black cheque for the Rwandan people’s future and deepening resentment, hostility and hatred between the two groups.”

-« Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre ».

-“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

-“I have loved justice and hated iniquity: therefore I die in exile.

-“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

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