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Saturday, 5 January 2013

Les réfugiés Rwandais vivent dans l’angoisse en Ouganda | MO*

Les réfugiés Rwandais vivent dans l'angoisse en Ouganda

2 Avril 2012 (MO*) - En Ouganda vivent environ 200.000 Rwandophones. D'abord, la plupart des réfugiés aboutissent dans 3 camps de réfugiés du Sud du pays. Selon quelques organisations de réfugiés Rwandais, des dizaines d'entre eux arrivent aussi à Kampala. Ils n'ont pour la plupart pas les moyens pour fuir vers l'Europe ou l'Afrique du Sud et espèrent trouver en Ouganda l'argent nécessaire afin de poursuivre leur voyage. Un très petit nombre sera reconnu comme réfugié en Ouganda. « La situation est catastrophique, » nous dit Manzi Mutuyimana, qui a mis en place avec quelques autres réfugiés une petite plate-forme pour aider ses compatriotes en Ouganda.
Camp de réfugiés, Kisoro, Ouganda.

« L'Ouganda est fortement mis sous pression par Kigali pour renvoyer les réfugiés. Et selon le Haut Commissariat aux Réfugiés de l'ONU (UNHCR), ils n'ont pas de raisons de fuir le Rwanda. Ici en Ouganda, les opposants Rwandais sont des hors la loi, des proies pour les services de sécurité de Kagame. Ceux-ci soudoient les autorités locales et sont souvent de mèche avec la police locale. Au cours des derniers mois, des dizaines de réfugiés sont morts. Et personne ne proteste »

Pour parler avec les représentants des organisations de réfugiés Rwandais à Kampala, il faut avoir de bons contacts. Comme beaucoup n'ont pas de papiers en règle, ils travaillent clandestinement et changent continuellement d'adresse. « Dans le sud du pays, il y a toujours eu une population Rwandophone», poursuit Manzi. « Mais au cours des dernières années, des milliers de Rwandais ont fui la répression dans leur pays et pour les plus pauvres, l'Ouganda était le choix le plus facile. »

« Après l'indépendance du Rwanda, au début des années '60, surtout des Tutsis arrivaient ici. Kagame a été lui-même un tel réfugié. Maintenant nous voyons ici aussi bien des Tutsis que des Hutus. Selon l'UNHCR, il y a environ 16.000 réfugiés Rwandais en Ouganda. Ils résident dans les camps de Nakivale, Oruchinga et Kyaka, dans le sud du pays. Mais des milliers d'autres traversent illégalement la frontière pour se laisser absorber dans la population Ougandaise sans se faire connaître comme réfugiés. »

« Comme il est si difficile à un Rwandais d'être reconnu comme réfugié, ils sont nombreux à se faire passer pour Congolais. Car pour les Congolais, il est beaucoup plus facile d'obtenir ce statut. Les réfugiés reconnus par l'UNHCR, reçoivent un lopin de terre des autorités pour y faire de la culture, démarrer un petit commerce et bâtir une maison. Ils peuvent donc gagner leur vie. »

« Avant 2009, il était encore assez facile d'être reconnu comme réfugié en Ouganda. Maintenant c'est devenu pratiquement impossible : le gouvernement Rwandais met l'UNHCR et le gouvernement Ougandais sous pression pour renvoyer les réfugiés et refuser leur demande. En 2010, un plan de rapatriement forcé a eu lieu, au cours duquel une dizaine de compatriotes ont été exécutés. L'année dernière, le journaliste Rwandais Charles Ingabire a été tué ici. Il avait demandé une protection auprès de l'UNHCR, mais a été jeté à la rue. Quelques mois plus tard, il était assassiné par la DMI Rwandaise (Division Military Intelligence)."

"Nous avons intercepté des courriels de l'Ambassade Rwandaise ici à Kampala, dont il ressort qu'un grand réseau d'espions et d'agents Rwandais est actif en Ouganda, qui doit tenir à l'œil le reste des Rwandais, éventuellement les empoisonner ou les kidnapper. Cela semble assez radical, mais c'est la vérité. »

Julia

Dans un quartier perdu de Kampala, nous parlons avec une dame Rwandaise qui préfère rester anonyme. Son mari a été assassiné et elle doit maintenant s'en tirer avec le soutien qu'elle reçoit d'autres réfugiés. Elle n'a pas d'argent pour envoyer ses enfants à l'école. Nous l'appellerons 'Julia'.

Son récit est vraiment choquant : « Juste après le génocide, mon mari était membre du FPR de Kagame. Quelques années plus tard, il s'est affilié à l'organisation de Victoire Ingabire, qui est elle-même en prison à Kigali aujourd'hui. Il a eu rapidement des problèmes et a été arrêté. Il est resté emprisonné plus d'une année. »

« Lorsqu'il a été relâché, il a à nouveau pris part aux débats politiques. Des amis nous ont dit qu'ils voulaient le tuer et il a fui en Ouganda. Moi-même je suis restée au Rwanda avec mes enfants. J'ai aussi été arrêtée, violée et libérée deux mois plus tard. Les soldats qui m'ont violée, m'ont raconté qu'ils avaient le sida et ça a été confirmé par la suite. Je suis maintenant séropositive et je n'ai pas les moyens de me soigner. »

« Après ma libération, j'ai aussi fui en Ouganda avec les enfants. J'ai retrouvé mon mari à Kampala où il avait un petit magasin. Quatre mois plus tard, il a disparu. Je croyais qu'il était mort, mais après dix mois il est revenu. Il était très confus et ne voulait d'abord pas me dire où il avait été pendant tous ces mois. Il avait surtout peur et avait des cauchemars chaque nuit. »

« Finalement, j'ai fini par savoir que la DMI l'avait kidnappé et emmené à Kigali dans le coffre d'une voiture. Là il a été présenté à quelques officiers de l'armée Rwandaise qui lui ont donné le choix : ou bien devenir espion de Kagame ou bien une balle dans la tête. Il a bien dû accepter et a été conduit à Gabiro où l'armée entrainait des soldats et des espions. Là on lui a appris comment empoisonner, étrangler, comment recueillir des renseignements sur des compatriotes et les transmettre à ses nouveaux supérieurs. L'entrainement a duré 10 mois et ensuite il a été renvoyé en Ouganda. Il avait survécu, mais avait peur. C'est pourquoi nous avons voulu fuir en Tanzanie. Mais la DMI a été à nouveau la plus rapide et l'a éliminé. Les agents de Kagame ont les coudées libres ici en Ouganda. »

20.000 dollars

Au cours des jours suivants, nous avons encore parlé avec différents autres réfugiés Rwandais qui racontaient des récits semblables. « Moi aussi, ma tête est mise à prix pour 20.000 dollars, » nous dit Manzi. « Ils ont promis cet argent à un ami s'il pouvait m'empoisonner et lui ont donné un acompte de 4.000 dollars. Il n'a pas osé refuser. Mais il m'a tout confessé et a utilisé l'argent pour fuir en Afrique du Sud. Il n'avait pas menti : des courriels interceptés, venant de l'Ambassade Rwandaise, ont effectivement montré que l'attaché militaire avait donné l'ordre de m'éliminer. Malgré cela, l'UNHCR a refusé de me reconnaitre comme réfugié et de me protéger. »

Nous rencontrons aussi quelques représentants du 'Rwandan National Congres' (RNC) du général Kayumba qui est aussi actif ici dans la clandestinité. Ils veulent aussi rester anonymes. « Nous nous donnons rendez-vous chaque fois à un autre endroit, nous prenons aussi d'autres routes et sommes toujours en contact téléphonique les uns avec les autres, » nous raconte un des hommes, un ancien officier du FPR.

"Kagame a une partie de la police Ougandaise dans sa poche, il finance ici quelques journaux et aussi un grand parti d'opposition. Mais tous les Ougandais ne sont pas d'accord avec ça : le général Kayumba a aussi de nombreux amis ici et ils nous soutiennent. Lorsque Kagame est venu en visite ici autour de la Noël, la police nous a défendu de manifester. Mais nous l'avons fait quand même et n'avons pas été poursuivis. Les journaux Ougandais n'ont accordé aucune attention à notre manifestation, mais Kagame était si furieux sur ses collaborateurs, qui n'avaient pas pu empêcher ça, qu'il a donné une gifle sonore à l'un d'eux.

"Le Président Museveni est mis sous pression par le gouvernement Rwandais pour nous poursuivre. Les Ougandais ne vont rien faire pour nous protéger contre les agents de Kagame, mais ils ne vont pas non plus les aider. Ici en Ouganda, plus de 3.000 compatriotes ont une carte de membre du RNC. Et au Rwanda même, plus de 1.000 cartes ont déjà été vendues. Notez aussi que nous avons même des adhérents dans le corps des officiers Rwandais. Nous infiltrons journellement le Rwanda et avons partout des yeux et des oreilles. »

« Et ce n'est qu'un début : aujourd'hui les Rwandais ont encore peur de se joindre à nous, mais ça va changer. Pour beaucoup de compatriotes, le général Kayumba est l'unique alternative à Kagame. Mais, avant de pouvoir mener une réelle opposition, nous devons surtout mieux nous organiser. D'abord avant tout à l'extérieur du Rwanda, pour ainsi resserrer d'avantage la corde autour du cou de la clique de Kagame. Après seulement, nous pourrons devenir plus actifs au Rwanda même. »

Sur la terrasse du vieil hôtel Speke, nous tombons encore sur quelques hommes d'affaires Rwandais qui viennent régulièrement à Kampala pour y faire des achats. Je les connais de par le passé. Nous buvons quelques bières et parlons de tout et de rien. Mais lorsque, après une demi-heure, je laisse tomber les noms de Kayumba et Kagame, leurs visages se figent. « Sorry, je ne veux pas en parler », nous dit l'un d'eux. « Nous ne nous occupons pas de politique », dit l'autre. « Mais les tensions augmentent en effet et nous avons tous peur de l'avenir. Mais restons-en là. »

Critique

Les coups du sort des réfugiés Rwandais et les activités des opposants Rwandais à Kampala sont très délicats (à évoquer). Les diplomates et journalistes étrangers ne vont pas en parler en public. Mais en coulisses, ils nous confirment quand même que la situation est tout simplement très critique. L'UNHCR ne réagit pas non plus à nos questions.

"Museveni est pris entre deux feux," nous dit un diplomate Européen. « D'une part, il doit faire face à une détérioration de l'économie Ougandaise et à une corruption croissante. De nouveaux champs de pétrole ont été découverts dans l'est du pays et le président veut aussi se poser en futur leader de l'organisation des pays de l'Afrique de l'Est. Mais Paul Kagame a travaillé pour lui comme chef des services de renseignements et connait l'Ouganda aussi bien que lui. Il soudoie ici des officiers supérieurs et des politiciens et peut provoquer de nombreux problèmes dans le sud du pays. Museveni le sait et doit donc jouer le jeu. Mais il se méfie de Kagame comme pas un. C'est pourquoi il laisse la porte entr'ouverte à des gens comme le général Kayumba et Patrick Karegeya. En eux, il a plus de confiance. »

Un journaliste Ougandais que nous avons rencontré pendant notre séjour à Kampala, fait le résumé suivant : « La nouvelle guerre civile Rwandaise a déjà vraiment commencé en coulisses. On assassine, viole à nouveau. La dictature de Habyarimana a été remplacée par celle de Kagame. L'espoir que nous avons eu tous après le génocide, a dû rapidement faire place à de nouvelles terreurs et angoisses. La structure de pouvoir autour de Kagame risque d'imploser et de mettre toute la région à feu et à sang. »

L'auteur publie cet article sous un pseudonyme pour ne pas mettre en danger sa famille et ses amis au Rwanda.

Fred Magayani

L'Afrique qui marche est anglophone | Slate Afrique


économie
L'Afrique qui marche est anglophone
par Adrien Hart,
le 4 January 2013

Qui est le nouveau champion de la croissance économique en Afrique subsaharienne en 2012?

Non, ce n'est pas la Côte d'Ivoire, ni le Sénégal ou le Gabon. Il faut sortir du jardin francophone pour rencontrer l'Afrique qui marche.

Le champion de la croissance au sud du Sahara, c'est une ancienne colonie britannique, sortie il y a dix ans d'une terrible guerre civile, la Sierra Leone, avec une hausse fulgurante de 32% de son PIB grâce à son minerai de fer et son pétrole.

Le pays fait peu parler de lui et est quasi-absent des médias francophones couvrant l'Afrique.

Et pourtant, cet élève un peu timide du fond de la classe, encore classé parmi les pays les plus pauvres de la planète, vient de décrocher les félicitations du jury et succède à un autre «lion africain», le Ghana, anglophone lui aussi, boosté par le pétrole, qui passe de 13,6% en 2011 à un confortable 8,8% en 2012, selon le FMI.

En 2011, la croissance économique de la Sierra Leone était déjà honnête (+5,1%) et devrait rester très élevée en 2013 (+9,1%). Le sous-sol regorge de diamants, or et bauxite et du pétrole off-shore devrait également aider au décollage du pays.

Stabilité politique et envol économique

Cerise sur le gâteau, la croissance de l'économie va de pair avec l'enracinement démocratique. Pas mal. En conséquence, il serait temps de s'intéresser enfin à cette «success story» à l'Africaine.

Le président Ernest Bai Koroma qui a réussi à attirer de nombreux investissements étrangers vient de se faire réélire dès le premier tour avec près de 60% des voix lors d'unscrutin applaudi par la communauté internationale mais passé largement inaperçu.

Ce presque sexagénaire est peu connu hors de son pays, il préfère se concentrer sur les affaires intérieures plutôt que jouer les divas aux sommets de l'Union africaine, ce chrétien va à la messe les dimanches mais assiste aussi tous les vendredis à la grande prière du vendredi avec les musulmans.

Bref, il panse les plaies de la guerre et s'active pour sortir de la pauvreté ses concitoyens. Même si, bien sûr, tout n'est pas rose et une importante corruption accompagne la forte croissance du PIB.

La deuxième plus forte croissance économique de l'Afrique subsaharienne est enregistrée par un pays francophone, le Niger, avec un beau 14%, qui contraste fort avec le maigre 2,3% de 2011. Mais la performance de 2012 est largement superficielle, essentiellement due au début de l'exploitation du pétrole.

Et ne suffit pas à faire de ce pays un «lion d'Afrique», car il est toujours classé parmi les plus pauvres du monde, avec un indice de développement catastrophique et une explosion démographique qui handicape tout développement.

Le Niger pourrait en outre être contaminé par le «cancer islamiste» qui a gangréné le Nord-Mali. Les perspectives de croissance économique s'établissent à 6,6% en 2013, espérons qu'aucun «fou de Dieu» ne transforme le rêve nigérien naissant en cauchemar durable.

Angola, le nouvel eldorado

Le pays occupant la troisième place du podium des champions de la croissance 2012 n'est ni anglophone, ni francophone, mais lusophone: l'Angola qui dispute au Nigeria la place de premier producteur africain de pétrole et qui bénéficie d'investissements massifs de laChine.

L'Angola passe de 3,4% de croissance en 2011 à 9,7% en 2012 et devrait frôler les 7% en 2013. Tout roule donc pour l'inamovible président Dos Santos, au pouvoir depuis… 1979.

Le Liberia avec une croissance de 8,8%, en partie boostée par le pétrole, coiffe au poteau, en 2012, la «locomotive ivoirienne» qui rebondit (+8,1%) après la grave crise de 2011 qui avait fait plonger son PIB de près de 5%.

Mais on attendait mieux de l'Eléphant ivoirien, les autorités ayant promis une croissance à deux chiffres. Les prévisions pour 2013 ne sont en outre que d'un peu plus de 6%.

Le président Alassane Ouattara a encore du pain de la planche. Sur le plan économique d'abord mais aussi pour stabiliser la situation intérieure, avec des opposants armés qui multiplient les raids ces derniers mois et une politique de réconciliation qui est trop lente.

Les conflits, boulets des francophones

La Côte d'Ivoire est symptomatique de cette Afrique francophone qui pleure en regardant ses voisins anglophones, notamment le cousin ghanéen, prendre le train de la croissance. Il est toujours frustrant de rester à quai à l'heure de l'émergence africaine. De rater son rendez-vous avec l'Histoire.

En 2012, de la crise au Nord-Mali en passant par la rébellion en Centrafrique et dans l'est de la République démocratique du Congo (RDC), les pays ayant le Français en partage ont occupé la mauvaise rubrique de l'actualité.

Et cela devrait continuer en 2013. Rien n'est réglé au Nord-Mali, sous la coupe de bandes armées islamistes qui détruisent des mausolées, témoignages uniques de l'histoire subsaharienne, et terrorisent les populations avec une application médiévale de la charia.

La force militaire ouest-africaine, soutenue logistiquement par Paris et Washington, n'est pas encore sortie des cartons. Et les premiers mouvements auront lieu au plus tôt en septembre 2013. Avec d'ici là, des risques de contagion à la Mauritanie, au Niger et peut-être dans le sud algérien.

Autre foyer de tension francophone, la Centrafrique avec le pouvoir du président François Bozizé très menacé par une alliance hétéroclite de rebelles depuis qu'il semble lâché par la France et son ex-parrain tchadien. Qui lui succèdera pour gouverner le «ventre mou de l'Afrique»?

Difficile là encore d'être optimiste pour ce pays encore hanté par les folies de Bokassa (qui a dirigé le pays de 1966 à 1979).

S'il plonge dans l'anarchie, il pourrait devenir le repère de tous les rebelles de la région, à l'instar de ce qui est en train de se passer dans le Nord-Mali, devenant ainsi une zone grise de plus sur le continent.

Et la situation dans Kivus congolais, une région potentiellement très riche mais encore une fois déstabilisée par une rébellion soutenue par le Rwanda, ne devrait pas en 2013 faire monter la côte de l'optimisme francophone.

Pour couronner le tout, autre indicateur du retard francophone, la croissance économique dans les pays de la zone Franc est depuis au moins 10 ans systématiquement inférieure à la moyenne subsaharienne.

Elle fait pourtant jeu égal avec la moyenne subsaharienne en 2012 autour de 5,5%, mais c'est uniquement grâce aux chiffres exceptionnels du Niger. En 2013, la croissance de la zone Franc devrait atteindre 4,9%, encore une fois en dessus des 5,3% de l'Afrique subsaharienne.

Début octobre à Paris, lors d'une cérémonie marquant le 40e anniversaire de la zone France, le président Ouattara avait reconnu qu'il fallait se bouger:

«L'heure de l'Afrique a sonné» et «les pays de la Zone Franc ne peuvent rester en marge de cette dynamique.»

Atteindre «l'émergence à brève échéance» constitue «un pari à notre portée», a-t-il espéré. Espérons donc qu'en 2013 les Lions d'Afrique rugissent (aussi) en français.

Adrien Hart

 

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économie
Les 10 pays africains les plus prospères
par Maïmouna Barry,
le 15 November 2012

Comme chaque année depuis 2006, l'organisme de recherche The Legatum Institute (LI), dévoile l'indice de prospérité de 142 pays à travers le monde.

L'institut a pour ambition de ne pas mesurer uniquement la richesse économique mais aussi le bien-être de la population d'un pays.

Elle se base sur huit principaux critères de mesure, à savoir: l'économie, l'entrepreneuriat et les opportunités, l'éducation, la santé, la gouvernance, la sécurité, les libertés individuelles et le capital social, réalisé sur quatre ans. 

Si la République centrafricaine et la République du Congo occupent les dernières places, d'autres, comme le Malawi, qui ne figurait ni dans le classement de 2010 ni dans celui de 2011, tirent leur épingle du jeu.

Classement des 10 pays africains les plus prospères

10 — Egypte

Se positionnant à la 106e place dans le classement général, l'Etat égyptien arrive à la 10e place dans ce classement des pays africains les plus prospères. Il se plaçait depuis 2010 à la 89e place.

Globalement l'Egypte s'en sort bien. Toutefois le respect des libertés individuelles demeure le point faible du pays des pharaons (140e) place. S'accentuant même, si l'on compare à 2011 où le pays se situait à la 139e place dans cette catégorie.

Le printemps arabe et le durcissement politique peuvent expliquer cette dégringolade.

L'Etat égyptien s'illustre dans le domaine de la santé et le pays décroche la 77e place. Mais là encore, il enregistre une baisse comparée à l'année 2011, où il stagnait à la 65e place. 

 

9— Malawi

Ce pays d'Afrique australe a connu son heure de gloire auprès du grand public occidental, lors de l'adoption d'un enfant malawite par la star Madonna, en 2006.

Cependant, il est l'un des rares pays d'Afrique à avoir une croissance stable. Et mondialement, le Malawi se classe, selon les critères de l'organisme de recherche LI, à la 105e place.  

Les meilleures performances du Malawi ont été enregistrées dans les sous-indices de «gouvernance» et de «capital social» (60e place dans ces domaines), alors que l'entrepreneuriat et les opportunités restent le point noir (129e). 

8— Mali

Difficile d'imaginer le Mali à cette place, surtout que le pays est englué dans une crise sans précédent depuis le coup de force militaire du 21 mars 2012, et depuis l'occupation du nord par les islamistes. Il arrive à se positionner à la 104e place mondiale et à la huitième place de ce classement des pays africains les plus prospères.

Le Mali tire paradoxalement son épingle du jeu dans les libertés individuelles et la sécurité (respectivement 33e et 51e), ce qui est loin d'être le cas actuellement. Le classement de cet institut repose sur des chiffres de ces quatre dernières années. 

Le Mali enregistre également une baisse dans ce classement général comparé à l'année 2011 (88e).

L'éducation (135e), c'est là que le bât blesse. 

 

7— Algérie

L'Algérie passe à la 100e place mondiale des pays les plus prospères (88e en 2011). S'il y a une catégorie où l'Algérie s'en sort vraiment bien, c'est l'économie.

L'Algérie réussi l'exploit de se positionner à la 50e place dans cette catégorie économique.

Et pour cause l'Algérie peut compter sur ses ressources naturelles: quinzième producteur mondial de pétrole, troisième en Afrique (derrière la Libye et le Nigeria), et dixième producteur de gaz naturel, deuxième en Afrique.  

Cependant il figure dans le top 10 des pays qui entravent le plus les libertés individuelles. A la 137e place sur 144 pays. En 2011 il se situait à la 106e place.

«En Algérie, les rassemblements dans les espaces publics restent interdits plus d'un an après la levée de l'état d'urgence. Les militants des droits de l'Homme sont de plus en plus traqués, les opposants sévèrement surveillés et les non-musulmans ont tout intérêt à garder leur profession religieuse secrète», rapporte le blog Paroles d'Algériens

6 — Ghana

Le Ghana, pays anglophone d'Afrique de l'Ouest, entouré par des pays francophones, arrive à la 87e place (78e 2011).

Alors que l'Algérie est à la peine en ce qui concerne les libertés individuelles, l'ancien royaume ashanti se révèle être un bon élève: il occupe la 18e place.

Le Ghana s'illustre également dans la gouvernance (51e) et la sécurité (55e). Si le Ghana maintient son îlot de stabilité, c'est grâce à une presse libre et privée:

«une police relativement peu corrompue qui assure la sécurité, et la faible perméabilité au transit d'armes. Ce pays est aussi régulièrement décrit comme un des «lions» économiques émergents

Un lion qui a du mal à rugir actuellement, au vu des chiffres de l'institut qui positionne le Ghana à la 106e place, dans la catégorie économie. 

5 — Namibie

Discret comme le Malawi, le pays se situe globalement à la 83e place. L'institut note une légère baisse par rapport à 2011 (80e).

La prospérité de la Namibie repose essentiellement sur le respect des libertés individuelles (41e) et la bonne gouvernance (47e).

La santé reste toutefois le point noir de la Namibie (101e).

4—Tunisie

Sur 142 pays, la Tunisie se range à la 78e place. Le pays enregistre l'une des plus importantes dégringolades, perdant 24 places par rapport à l'édition 2011 et 30 places par rapport à l'édition 2010.

Le pays se classe, selon les critères pris en considération par l'indice, en entrepreneuriat à la 53e place et en gouvernance à la 67e place.

Le pire classement concerne la liberté personnelle (123e). En août 2012, la Fédération internationale des ligues des droits de l'Homme (FIDH), la Ligue tunisienne des droits de l'Homme (LTDH), le Conseil national pour les libertés en Tunisie (CNLT) et l'Association tunisienne des femmes démocrates (ATFD) s'inquiétaient «vivement de la multiplication des actes et mesures menaçant les libertés individuelles en Tunisie». 

 

3 — Afrique du Sud

Voilà un pays dont les chiffres de croissance affolent les compteurs et rendent jalouses les autres nations du continent, la nation «arc-en-ciel» se positionne à la 74e place mondiale. 69e en 2011.

Entrepreneuse (34e) et forte d'une bonne gouvernance (45e), l'Afrique du Sud tire son épingle du jeu dans ces deux catégories. L'Afrique du Sud s'illustre également dans le respect des libertés individuelles (48e).

Mais le talon d'Achille de l'Afrique du Sud reste la santé (114e). Avec près de six millions de séropositifs, l'Afrique du Sud est le pays au monde qui compte le plus d'habitants infectés par le VIH, même si les efforts pour améliorer les conditions de vie des malades se font sentir.

L'autre point faible de l'Afrique du Sud: l'insécurité (100e).

«L'Afrique du Sud souffre d'une forte criminalité (vols, attaques à main armée, vols de véhicules sous la menace d'une arme à feu —lors d'un arrêt à un feu de signalisation, à un stop ou dans un parking— cambriolages, viols, meurtres). Des touristes étrangers, qui voyageaient à titre individuel, ont été victimes de violences graves», souligne la diplomatie française sur sa page d'accueil

2 — Maroc

Le royaume chérifien s'illustre dans les sous-indices économie et le capital social (35e et 29e place respectivement) et arrive à la 73e place mondiale. 

Il est ainsi le pays le plus prospère du Maghreb, et le quatrième pays arabe après les Emirats arabes unis (29e), le Koweït (385e)  et l'Arabie Saoudite (52e).  

S'il y a une catégorie où le Maroc s'en sort vraiment mal, c'est l'éducation. Le Maroc y occupe, en effet, la 110e place, loin derrière la Tunisie (75e) et l'Algérie (77e). 

 

1 — Botswana

C'est lui le champion. Depuis son indépendance en 1966, le Botswana a maintenu une croissance économique élevée, et ce malgré un coup dur lors de la crise économique de 2008.

70e dans le classement mondial, les points forts du Botswana sont la bonne gouvernance (32e) et le respect des libertés individuelles (30e).

Dans ce pays, la corruption est quasiment nulle, et on pourrait presque le comparer à un petit eldorado. Le Botswana tient en effet, dans une zone fragilisée par les conflits voisins, la dragée haute à tous les pays africains par la sécurité qui y règne.

Si bien que Gaborone peut se vanter d'être, au classement GPI, la capitale d'un pays réputé plus sécurisé que l'Italie ou encore…la France.

L'économie est la lanterne rouge de l'Etat botswanais (107e). Pourtant le pays recèle de richesse, le Botswana est le second producteur mondial de diamants après l'Afrique du Sud. 

 

Maïmouna Barry

 

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UNHCR completes voluntary repatriation of 155,000 Liberians


UNHCR completes repatriation of 155,000 Liberians

News Stories, 4 January 2013

© UNHCR/L.Palmisano
Liberians cross the Cavaly River to their homeland from Cote d'Ivoire as UNHCR's repatriation of the former refugees concludes in December.

MONROVIA, Liberia, January 4 (UNHCR) The UN refugee agency has completed its successful repatriation of more than 155,000 Liberians, 23 years after the start of the civil war in their homeland that made them into refugees.

The final 724 Liberians were helped home from Guinea on the last weekend of 2012, officially ending a programme that began in 2004, a year after peace was restored in the West African nation. As of 1 January, UNHCR says there will be no more organized voluntary repatriation for Liberians.

During Liberia's civil war, which broke out in December 1989, some 750,000 civilians became either internally displaced or refugees. Some refugees spent more than two decades in countries such as Côte d'Ivoire, the Gambia, Ghana, Guinea, Mali, Nigeria, Sierra Leone and Togo.

Peace was restored in 2003 with the deployment of UN peacekeepers and last June Liberians who had fled the fighting for other countries ceased to be considered refugees. Since 2004, UNHCR had facilitated the voluntary repatriation of 155,560 Liberian refugees, mainly by road convoys and flights.

"What happened on 30 June, 2012 was the end of refugee status for Liberians. What is now happening is the end of voluntary repatriation of thousands of refugees who had registered to return home," said UNHCR Representative in Liberia Cosmas Chanda. He called it a remarkable achievement for humanitarian assistance and evidence of the restoration of peace and stability in Liberia.

"In 2012, we facilitated the return of about 29,380 Liberian refugees, exceeding our initial planning figure of 15,000," said Chanda. "We are thankful to everybody for this accomplishment, including donors for their support and to refugees for embracing the voluntary repatriation process."

UNHCR paid each refugee above 18 years old US$375 to defray reintegration and transportation expenses to their final destination. Each refugee below 18 years received US$275.

"I am going to use the money I receive to start up a small sailing business to support my family's fishing activities," said Oretha, a 20-year-old mother of four who was too young to remember when her grandmother brought her to Côte d'Ivoire to escape the war. She was among 600 Liberians in the last convoys to arrive from Côte d'Ivoire on December 20.

In a video message, Liberian President Ellen Johnson Sirleaf had encouraged her compatriots to return home when their refugee status ended on June 30 last year and contribute to the development of the country.

The Liberia Refugee Repatriation and Resettlement Commission (LRRRC) is assisting returnees by referring them to job opportunities, providing scholarships, collaborating with government ministries to absorb returnees with specific skills, and assisting each refugee family to acquire a plot of land for building.

"Our doors are open to any returnee who needs our guidance," said the executive director of the LRRRC, Wheatonia Y. Dixon Barnes. Most returnees were accompanied by grown children born during years in exile and have expressed hope that they will never again become refugees.

UNHCR and LRRRC officials say Liberian refugees who decided to locally integrate in countries of asylum are being provided legal and social assistance, such as income-generating activities for self-reliance and the issuance of Liberian passports in collaboration with Liberia's Ministry of Foreign Affairs.

Meanwhile, Liberia hosts nearly 67,000 Ivorian refugees who had to flee their own country. The facilitated voluntary repatriation of Ivorian refugees is also in progress although most have indicated they would like to stay in Liberia until stronger reconciliation processes are initiated in their country.

By Sulaiman Momodu in Monrovia, Liberia and Lara Palmisano in Abidjan, Côte d'Ivoire

UNHCR completes voluntary repatriation of 155,000 Liberians


UNHCR completes repatriation of 155,000 Liberians

News Stories, 4 January 2013

© UNHCR/L.Palmisano
Liberians cross the Cavaly River to their homeland from Cote d'Ivoire as UNHCR's repatriation of the former refugees concludes in December.

MONROVIA, Liberia, January 4 (UNHCR) The UN refugee agency has completed its successful repatriation of more than 155,000 Liberians, 23 years after the start of the civil war in their homeland that made them into refugees.

The final 724 Liberians were helped home from Guinea on the last weekend of 2012, officially ending a programme that began in 2004, a year after peace was restored in the West African nation. As of 1 January, UNHCR says there will be no more organized voluntary repatriation for Liberians.

During Liberia's civil war, which broke out in December 1989, some 750,000 civilians became either internally displaced or refugees. Some refugees spent more than two decades in countries such as Côte d'Ivoire, the Gambia, Ghana, Guinea, Mali, Nigeria, Sierra Leone and Togo.

Peace was restored in 2003 with the deployment of UN peacekeepers and last June Liberians who had fled the fighting for other countries ceased to be considered refugees. Since 2004, UNHCR had facilitated the voluntary repatriation of 155,560 Liberian refugees, mainly by road convoys and flights.

"What happened on 30 June, 2012 was the end of refugee status for Liberians. What is now happening is the end of voluntary repatriation of thousands of refugees who had registered to return home," said UNHCR Representative in Liberia Cosmas Chanda. He called it a remarkable achievement for humanitarian assistance and evidence of the restoration of peace and stability in Liberia.

"In 2012, we facilitated the return of about 29,380 Liberian refugees, exceeding our initial planning figure of 15,000," said Chanda. "We are thankful to everybody for this accomplishment, including donors for their support and to refugees for embracing the voluntary repatriation process."

UNHCR paid each refugee above 18 years old US$375 to defray reintegration and transportation expenses to their final destination. Each refugee below 18 years received US$275.

"I am going to use the money I receive to start up a small sailing business to support my family's fishing activities," said Oretha, a 20-year-old mother of four who was too young to remember when her grandmother brought her to Côte d'Ivoire to escape the war. She was among 600 Liberians in the last convoys to arrive from Côte d'Ivoire on December 20.

In a video message, Liberian President Ellen Johnson Sirleaf had encouraged her compatriots to return home when their refugee status ended on June 30 last year and contribute to the development of the country.

The Liberia Refugee Repatriation and Resettlement Commission (LRRRC) is assisting returnees by referring them to job opportunities, providing scholarships, collaborating with government ministries to absorb returnees with specific skills, and assisting each refugee family to acquire a plot of land for building.

"Our doors are open to any returnee who needs our guidance," said the executive director of the LRRRC, Wheatonia Y. Dixon Barnes. Most returnees were accompanied by grown children born during years in exile and have expressed hope that they will never again become refugees.

UNHCR and LRRRC officials say Liberian refugees who decided to locally integrate in countries of asylum are being provided legal and social assistance, such as income-generating activities for self-reliance and the issuance of Liberian passports in collaboration with Liberia's Ministry of Foreign Affairs.

Meanwhile, Liberia hosts nearly 67,000 Ivorian refugees who had to flee their own country. The facilitated voluntary repatriation of Ivorian refugees is also in progress although most have indicated they would like to stay in Liberia until stronger reconciliation processes are initiated in their country.

By Sulaiman Momodu in Monrovia, Liberia and Lara Palmisano in Abidjan, Côte d'Ivoire

-“The root cause of the Rwandan tragedy of 1994 is the long and past historical ethnic dominance of one minority ethnic group to the other majority ethnic group. Ignoring this reality is giving a black cheque for the Rwandan people’s future and deepening resentment, hostility and hatred between the two groups.”

-« Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre ».

-“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

-“I have loved justice and hated iniquity: therefore I die in exile.

-“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

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