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Envoyé le : Lundi 2 juin 2014 15h01
Objet : [Congo-Uni] Gouvernement : l'homme qui réclame l'impossible ; Vulgaire chantage signé Kengo
Gouvernement : l'homme qui réclame l'impossible ; Vulgaire chantage signé Kengo
- Publié le lundi 2 juin 2014 11:22
Les tractations au sommet entre la Majorité et l'Opposition en vue de la formation du gouvernement de cohésion nationale ne sont pas sans enseignements.
Mais, bien avant, Magnette a, à propos du même De Wever, shooté: le renard change d'apparence mais pas de mœurs. Ces métaphores animalières s'appliquent bien à Léon Kengo Wa Dondo, ce pseudo leader de l'Opposition, qui pèse trois petits sièges à l'Assemblée nationale, demandeur de l'impossible, notamment le poste de Premier ministre du gouvernement de cohésion nationale que Kabila, plus de 350 députés, compte former dans les prochaines heures. Que demandera alors l'UDPS qui compte 43 députés à l'hémicycle ? Des sources confient qu'à la faveur des tractations pour la formation de cette équipe, Kengo a voulu délibérément faire l'impasse sur les règles et les principales formations politiques de la MR Pourtant, le choix pour le Président de la République, le seul à avoir la main au lendemain des législatives nationales du 28 novembre 2011, n'a jamais été aussi clair. Voici que Kengo a embarrassé le Président en demandant la direction du gouvernement. Motif : il a donné sa caution pour la tenue et la réussite des Concertations nationales. Vulgaire chantage. L'on est dans la fable du crapaud qui veut se faire plus gros que le bœuf.
Alors que Kabila compte plus de 350 députés à la chambre basse, Kengo a eu le toupet de lui réclamer la Primature au motif qu'il a rallié les Concertations nationales et contribué à leur succès, a-ton appris le week-end. Kengo a encore clairement dit qu'il ne veut pas de Matata à la tête du gouvernement, a-t-on encore appris. Des sources proches du présidium des Concertations nationales ont affirmé, pour leur part, que ces exigences du président de l'UFC sont à la base du retard enregistré dans la mise en place de la nouvelle équipe gouvernementale. Kengo a été stoppé net par Kabila qui lui a posé une seule condition : signer publiquement son acte d'adhésion à la MP en vue de se conformer à la Constitution, laquelle veut que le PM soit issu de la Majorité. Si Kengo a été renvoyé aux études, sa tentative osée n'a fait qu'accroitre ses possibilités de se retrouver dans les viseurs des Kabilistes.
«Le fait d'avoir collaboré à la tenue des Concertations nationales ne doit pas donner à certains le droit de rêver de penser que l'illogique ou l'illégalité peut prévaloir dans la formation du gouvernement, soit-il de cohésion nationale», s'est insurgé un bonze de la Majorité présidentielle avant d'ajouter: «Je ne vois pas pourquoi et comment le Président de la République donnerait la Primature à un homme issu de l'Opposition, qui ne pèse que 3 députés à l'Assemblée nationale. Cela deviendrait dangereux pour l'avenir de la famille politique qui pourrait ouvrir la voie royale à quelqu'un embusqué pour profiter de l'embellie économi4lue actuelle qu'il était, du reste, incapable de créer quand il était aux affaires». Kengo est effronté pendant que l'UDPS qui est la première force de l'Opposition à la Représentation nationale avec 43 élus n'ose pas revendiquer la direction du prochain gouvernement de la République.
Hideuse image d'un profiteur
Les cadres de la MP redoutent donc un retour de Kengo dans les chics bureaux de l'ex avenue 3Z synonyme d'un noyautage de leur regroupement politique. Le speaker du Sénat donc l'image hideuse d'un profiteur.
Vainqueur surprise de l'élection du président du Sénat en 2007, dans une chambre haute théoriquement et mathématiquement acquise à Kabila, Léon Kengo reste un cauchemar pour la Majorité présidentielle. Après ce coup, il est resté à l'affût, cherchant à ravir le fauteuil présidentiel à Kabila en 2011 et affichant ses ambitions pour la Primature avant et après les Concertations nationales. Mais parle-ton du même homme? Est- ce bien cet ancien redouté et redoutable Procureur de la République, cet ancien Premier ministre de l'ex-Zaïre qui avait pris l'initiative de réduire sensiblement sinon supprimer les budgets alloués à. l'éducation et l'agriculture? Si les urnes ont confirmé son impopularité à l'issue de la présidentielle de 2011, ce personnage, sans base réelle connue, a pu se hisser comme autorité morale de l'aile modérée de l'Opposition RD-congolaise.
Tino MABADA
Envoyé par : Philippe <philippekabeya@yahoo.fr>
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