Il n'est plus le maître incontesté et incontestable. Le président rwandais Paul Kagame fait  actuellement face, au sein même de son pré carré, à la désapprobation de son aventure en Rdc.

Pour la première fois, indiquent des sources crédibles, un général, le chef d'état major de l'armée rwandaise, a craché sur le front du monarque de Kigali l'interrogation assassine suivante : « Qu'est ce que nous allons faire au Congo ? ».

L'affront était de taille pour Paul Kagame, jamais dispose à enregistrer une opinion contraire à ses vues, ses paroles, ses options, ses décisions.

Cette Question, venue d'un officier supérieur, devant plusieurs autres conviés à la réunion, c'est relevée un véritable affront pour le monarque incontesté. Aussi l'officier « téméraire », aurait-il été immédiatement assigné en résidence surveillée, à en croire les mêmes sources.

Par cet acte Paul Kagame entend découper ficelles d'un coup d'Etat concocté par ses proches dans l'arène militaire et qui viserait son poste. Avec raison. Selon des témoignages concordants, en effet, le climat est à l'exaspération dans la sphère politique et militaire rwandaise.

A la base, l'évolution chaotique, pour Kigali, de la situation au front des combats  en Rdc. Aucun doute quel bilan macabre des derniers affrontements a mis de l'huile au feu qui couve depuis plusieurs années au Rwanda où plusieurs personnalités seraient déjà rassasiée de l'aventure meurtrière menée en Rdc et qui, au finish, peut se solder par une interpellation au niveau de  la justice internationale.

Dans les milieux militaires surtout en susurre que la moisson a été abondante : au point qu'il importe désormais de jouir de la désormais amassée plutôt que de s'exposer à la mort, ou à tout le moins aux geôles de la Cpi.

Sentiment ravive les lourdes pertes subies par l'armée rwandaise dans les combats actuels entre le M23 et l'armée de la République  démocratique du Congo.

Dans les coulisses on fait état d'un général, de plusieurs colonels tués lors de l'assaut décisif lance par les Fardc ; bilan enrichi de plusieurs centaines de soldats et officiers subalternes déployés par Kigali dans les lignes du M23.

Ce revers aurait fait sauter l'hésitation, la peur dans le chef des officiers rwandais décidés de pousser leur commandant suprême à mettre un terme à une aventure ayant trop duré et donnant les signaux, clairs de l'essoufflement.

Outre la communauté internationale, les humanitaires, la Brigade offensive de la Monusco, l'opposition politique interne... Paul Kagame aura à faire désormais à une farouche opposition militaire.

A s'interroger ainsi sur les chances de l'apporter sur ce nouveau front par le maître de Kigali porté au triomphe jusque-là sur plusieurs tableaux par ses parrains étrangers.

Ainsi que les signaux le prédisent, l'étau est entrain de se refermer sur le patron de l'Armée patriotique rwandaise, tombeuse du régime de Juvénal Habyarimana en 1994.

L'homme serait le seul à accuser la cécité devant la déclinaison de son aura sur l'échiquier international; le prétexte de génocide ne porte plus, alors que les témoignages d'autorité le place au soubassement même de cette tragédie prolongée par Kagame jusqu'en terres congolaises.

Bien plus, toutes les analyses concordent quant à l'impossibilité de rétablir la paix dans les Grands Lacs avec Kagame comme acteur.

La République


(CL/Milor/GW/Yes)