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Thursday 14 March 2013

Soyons courageux: laissons partir Kagame ! | Les Nouvelles de Kigali à Bruxelles


Soyons courageux: laissons partir Kagame !

 
 
 
 
 
 
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Ces derniers temps quand les rares organes rwandais de la presse quotidienne et les publications en ligne répercutent les déplacements du chef de l'Etat rwandais à l'intérieur, il est fréquent qu'ils relaient des interventions de compatriotes ordinaires qui supplient littéralement l'intéressé pour qu'il continue de les guider loin des dangers multiples qui nous menacent.

Certains pensent que c'est une preuve que les Rwandais sont anxieux face à la perspective du départ de celui qui préside à leur destinée depuis bientôt 20 ans. D'autres plus réalistes, vous diront que c'est de la vile flatterie destinée à dire aux autorités ce qu'elles veulent entendre et à les laisser retourner tranquille  dans la capitale. Comme on dit le Roi est mort, Vive le Roi et certains cyniques vous diront que ces mêmes personnes qui prient le Chef de ne pas les abandonner, seraient les premières à louer son successeur quel qu'il soit et quelle qu'ait été la manière employée pour accèder au poste suprême. Spéculations ? Nous nous connaissons…

Nous venons de lire un enième commentaire d'un très probablement membre du moteur du Rwanda (le FPR) qui appelle à la prudence dans la gestion de la transition post-président Kagame parce que non seulement les institutions étatiques ne sont pas suffisamment fortes et que les ennemis du Rwanda à l'extérieur seraient nombreux à vouloir profiter de la situation pour nous nuire. Ils seraient nombreux à n'avoir pas encore digéré le régime mis en place en 1994 qui défierait les impérialistes, les néocolonialistes et leurs associés locaux.

D'après notre commentateur, on ne parle que de ça et partout au Rwanda. il est soit bien informé sur ce qui se dit au pays ou alors, pour lui, ce qu'il entend dans les milieux qu'il fréquente, c'est ce dont tout le monde parle et ce qui préoccupe la majorité les habitants des 26338 km2. Il a peut-être raison mais si ses compatriotes s'intéressent autant à cette éventualité de départ 4 ans avant les faits, c'est peut-être qu'ils veulent que ce départ soit tellement bien préparé qu'il ait bien lieu et de la meilleure manière possible c'est à dire sans effusion de sang ni recul socio-économique. Il vaut mieux prévenir que guérir et ce départ est en fin de compte un test ou une épreuve difficile à passer mais que l'on ne peut repousser continuellement au risque de considérer qu'on ne sera jamais prêt à se débrouiller sans le grand leader bien-aimé.

Des pays autrement plus développés que le nôtre (Japon, France, Allemagne, Russie, etc.) ont connu des périodes très sombres, il n'y a pas si longtemps que cela mais ils ont rebondi. Le Rwanda a rebondi après 1994 grâce à ces mêmes Rwandais qui ont tout sacrifié pour rester ou rentrer au Rwanda. Notre pays pourrait connaître d'autres périodes très difficiles – qu'Il nous en garde – mais le simple départ de Kagame ne devrait pas être vécu comme l'assassinat en pleine guerre – durant une trêve fragile – de Habyarimana (RIP)  sinon nous n'aurions pas vraiment évolué en 20 ans.

Kagame a dit lui-même qu'il pourrait servir le pays en d'autres qualités. Aussi bien et peut-être même mieux. De 1994 à 2000, il était vice-président et les temps étaient encore bien plus durs qu'aujourd'hui. Puisque nous sommes devenus champions des solutions locales et originales, innovons au lieu de choisir la facilité en tripatouillant la constitution.

 

NKb 14/03/2013

2017 succession, the obstacles we need to overcome (The New Times, 14/03/2013)

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-“The root cause of the Rwandan tragedy of 1994 is the long and past historical ethnic dominance of one minority ethnic group to the other majority ethnic group. Ignoring this reality is giving a black cheque for the Rwandan people’s future and deepening resentment, hostility and hatred between the two groups.”

-« Ce dont j’ai le plus peur, c’est des gens qui croient que, du jour au lendemain, on peut prendre une société, lui tordre le cou et en faire une autre ».

-“The hate of men will pass, and dictators die, and the power they took from the people will return to the people. And so long as men die, liberty will never perish.”

-“I have loved justice and hated iniquity: therefore I die in exile.

-“The price good men pay for indifference to public affairs is to be ruled by evil men.”

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